« Libération de Rennes » : différence entre les versions

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<ref>https://www.cinematheque-bretagne.bzh/Base-documentaire-Rennes-France-_-mobile-broadcasting-station_-Granville_-France-426-11247-0-170.html? </ref>  
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Les GI du 13e régiment d'infanterie, détaché de la 8e division, entrent dans Rennes vers 9 heures du matin et "acceptent les baisers et les vins des habitants libérés", rapporte Martin Blumenson. Les Rennais s'amassent peu à peu sur la place de la Mairie. "L'ancienne capitale de la Bretagne était belle, vrai parterre de fleurs multicolores au passage de nos unités de tête par les rues et avenues, fusil barrant la poitrine. Des femmes jeunes et vieilles accouraient pour nous serrer la main et embrasser ces Américains survenus et, au passage de nos jeeps et véhicules, les Français, dont beaucoup essuyaient des larmes de joie, accablaient notre convoi de fruits et de fleurs et démontraient leur quasi unanimité en criant "Vive l'Amérique !". <ref> ''Report of Enemy Action'', 13th Infantry APO US Army, September 4 1944. </ref> Un journaliste américain qui a couvert les combats de Normandie depuis le 6 juin constate que "''l'arrivée des Américains ne s'est pas traduite par bombes et obus rasant des maisons de civils. Il n'y a pas eu de féroces combats de rue et maison par maison. Il y a bien eu quelques dégâts mais que l'on répare rapidement'', estime-t-il. [...]''De longues files de véhicules alliés s'écoulent à travers la ville. Une jeep a des portraits d'Hitler et de Goering ficelés à la roue de secours, leurs visages barrés d'une grande croix noires. Les citadins acclament, rient et chargent les jeeps de fleurs''. Il note deux événements "inoubliables" : le défilé de 24 meneurs (sic) de la Résistance, fusils sur l'épaule<ref>[[Libération : le 4 août d'un Rennais]]</ref>. "''C'étaient des hommes vieux, jeunes, aux teints clairs ou bronzés. Ils ne manœuvraient pas très bien et paraissaient un peu débraillés [...] Ils étaient fiers et Rennes aussi''". L'autre fait  <ref>[[Libération : le 4 août une Rennaise écrit :]]</ref> : un vieillard grimpé sur une coupole et embouchant une trompette pour jouer la Marseillaise. "''Aux premières notes les gens étaient silencieux, les larmes leur venant, puis ils se mirent à chanter. Le son, d'abord faible, résonna avec écho entre les murs à mesure qu'augmentait le nombre de ceux qui chantaient''" <ref>''Quand Rennes chante la Marseillaise c'est l'esprit de la France qu'on entend'', par G. K. Hodenfield. ''Stars and Stripes''.(journal de l'armée américaine)</ref> Rémy est aussi témoin de ce fait en indiquant que le "vieil homme à longues moustaches blanches à la gauloise [...] était juché à califourchon sur le toit d'une fenêtre mansardée"<ref>''Les Mains Jointes'', par Rémy, Raoul Solar éditeur, p. 226 - 1948 </ref> Le ''Cairns Post'' indique que "l'atmosphère qui prévaut ici semble être une vive amitié absolument sincère".
Les GI du 13e régiment d'infanterie, détaché de la 8e division, entrent dans Rennes vers 9 heures du matin et "acceptent les baisers et les vins des habitants libérés", rapporte Martin Blumenson. Les Rennais s'amassent peu à peu sur la place de la Mairie. "L'ancienne capitale de la Bretagne était belle, vrai parterre de fleurs multicolores au passage de nos unités de tête par les rues et avenues, fusil barrant la poitrine. Des femmes jeunes et vieilles accouraient pour nous serrer la main et embrasser ces Américains survenus et, au passage de nos jeeps et véhicules, les Français, dont beaucoup essuyaient des larmes de joie, accablaient notre convoi de fruits et de fleurs et démontraient leur quasi unanimité en criant "Vive l'Amérique !". <ref> ''Report of Enemy Action'', 13th Infantry APO US Army, September 4 1944. </ref> Un journaliste américain qui a couvert les combats de Normandie depuis le 6 juin constate que "''l'arrivée des Américains ne s'est pas traduite par bombes et obus rasant des maisons de civils. Il n'y a pas eu de féroces combats de rue et maison par maison. Il y a bien eu quelques dégâts mais que l'on répare rapidement'', estime-t-il. [...]''De longues files de véhicules alliés s'écoulent à travers la ville. Une jeep a des portraits d'Hitler et de Goering ficelés à la roue de secours, leurs visages barrés d'une grande croix noires. Les citadins acclament, rient et chargent les jeeps de fleurs''. Il note deux événements "inoubliables" : le défilé de 24 meneurs (sic) de la Résistance, fusils sur l'épaule<ref>[[Libération : le 4 août d'un Rennais]]</ref>. "''C'étaient des hommes vieux, jeunes, aux teints clairs ou bronzés. Ils ne manœuvraient pas très bien et paraissaient un peu débraillés [...] Ils étaient fiers et Rennes aussi''". L'autre fait  <ref>[[Libération : le 4 août une Rennaise écrit :]]</ref> : un vieillard grimpé sur une coupole et embouchant une trompette pour jouer la Marseillaise. "''Aux premières notes les gens étaient silencieux, les larmes leur venant, puis ils se mirent à chanter. Le son, d'abord faible, résonna avec écho entre les murs à mesure qu'augmentait le nombre de ceux qui chantaient''" <ref>''Quand Rennes chante la Marseillaise c'est l'esprit de la France qu'on entend'', par G. K. Hodenfield. ''Stars and Stripes''.(journal de l'armée américaine)</ref> Rémy est aussi témoin de ce fait en indiquant que le "vieil homme à longues moustaches blanches à la gauloise [...] était juché à califourchon sur le toit d'une fenêtre mansardée"<ref>''Les Mains Jointes'', par Rémy, Raoul Solar éditeur, p. 226 - 1948 </ref> Le ''Cairns Post'' indique que "l'atmosphère qui prévaut ici semble être une vive amitié absolument sincère".
 
[[Fichier:Camions_avec_prisonniers_allemands.png|400px|right|thumb|Camions de prisonniers allemands  remontant vers la place de la Mairie.(166th Sig Photo Co.)]]
Les Rennais s'amassent dans l'après-midi devant la mairie, regardent descendre les chars et autochenilles  de la 4e division blindée et passer sous l'arche du palais du Commerce et les acclament ainsi que les nouveaux dirigeants au grand balcon nord de l'hôtel de ville décoré du drapeau français et de la bannière étoilée : Jean Marin, voix de la France Libre et le colonel de Chevigné, délégué militaire pour le front nord, entrés en ville avant les troupes américaines. Ils observent les Américains qui, aussitôt, déblaient les rues jonchées de débris, mettent en place des ponts Bailey sur la Vilaine.<ref>https://www.youtube.com/watch?v=ulzbFUUEt0M&t=26s </ref>
Les Rennais s'amassent dans l'après-midi devant la mairie, regardent descendre les chars et autochenilles  de la 4e division blindée et passer sous l'arche du palais du Commerce et les acclament ainsi que les nouveaux dirigeants au grand balcon nord de l'hôtel de ville décoré du drapeau français et de la bannière étoilée : Jean Marin, voix de la France Libre et le colonel de Chevigné, délégué militaire pour le front nord, entrés en ville avant les troupes américaines. Ils observent des camions remplis de prisonniers allemands remontant de l'arche centrale du [[Palais du Commerce]] vers la [[rue d'Orléans]]  et ces Américains qui, aussitôt, déblaient les rues jonchées de débris et mettent en place des ponts Bailey sur la Vilaine.<ref>https://www.youtube.com/watch?v=ulzbFUUEt0M&t=26s </ref>
Les jours suivants, les Rennais iront nombreux à Saint-Laurent et Maison-Blanche voir les vestiges des combats. "La chute de Rennes couronne une percée américaine de 55 km" titre le journal de l'armée américaine ''The Stars ans Stripes'' en date du 4 août.
Les jours suivants, les Rennais iront nombreux à Saint-Laurent et Maison-Blanche voir les vestiges des combats. "La chute de Rennes couronne une percée américaine de 55 km" titre le journal de l'armée américaine ''The Stars ans Stripes'' en date du 4 août.


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[[Fichier:Milon_et_Patton.png|300px|center|thumb|27 octobre 1945: le maire de Rennes, Yves Milon, remet au général Patton le diplôme de citoyen d'honneur de la ville. Derrière eux Victor le Gorgeu]]
[[Fichier:Milon_et_Patton.png|300px|center|thumb|27 octobre 1945: le maire de Rennes, Yves Milon, remet au général Patton le diplôme de citoyen d'honneur de la ville. Derrière eux Victor le Gorgeu]]
[[Fichier:Diplome_Patton.jpg|right|250px|thumb|Diplôme de citoyen d'honneur de la Ville de Rennes remis, le 27 octobre 1945, au général Patton, commandant en chef des troupes américaines ayant libéré Rennes]]
[[Fichier:Diplome_Patton.jpg|right|250px|thumb|Diplôme de citoyen d'honneur de la Ville de Rennes remis, le 27 octobre 1945, au général Patton, commandant en chef des troupes américaines ayant libéré Rennes]]
[[Fichier:Collaboratrices.jpg|150px|left|thumb|Collaboratrices maltraitées près du palais du Commerce (''Photo Lee Miller'')]]
[[Fichier:Collaboratrices.jpg|150px|center|thumb|Collaboratrices maltraitées près du palais du Commerce (''Photo Lee Miller'')]]
[[Fichier:Arrestation_a_rennes_aout_1944.jpg|300px|center|thumb|"Soudain à Rennes ce matin-là, j'entendis une agitation : une jeune femme était emmenée violemment au poste de police tandis que des personnes présentes la conspuaient et crachaient sur elle" - John G. Morris]]  
[[Fichier:Arrestation_a_rennes_aout_1944.jpg|300px|center|thumb|"Soudain à Rennes ce matin-là, j'entendis une agitation : une jeune femme était emmenée violemment au poste de police tandis que des personnes présentes la conspuaient et crachaient sur elle" - John G. Morris]]  
[[Fichier:Drapeau_allemand.png|300px|center|thumb|"Oncle Sam est le nouveau patron", légende dans le ''Daily News from New York'', 7 août 1944]]
[[Fichier:Drapeau_allemand.png|300px|center|thumb|"Oncle Sam est le nouveau patron", légende dans le ''Daily News from New York'', 7 août 1944]]
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