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La Milice française est implantée à Rennes en avril 1944 par Raymond du Perron de Maurin,<ref>[[À Rennes, Du Perron de Maurin, chasseur de Juifs puis milicien]]</ref> et Schwaller entre, avec une dizaine d'individus, dans cet organisme d’État qui correspond bien à ses vues : lutte contre le bolchevisme, les Juifs et les terroristes, il est nommé instructeur de la Milice et, à l’arrivée des recrues qui se sont laissés prendre au mirage de la croisade prêchée par Darnand, il prendra, le 15 mai 1944, le commandement de son « groupe de Bretagne » en qualité de chef de centaine, au salaire mensuel de 4200 F. | La Milice française est implantée à Rennes en avril 1944 par Raymond du Perron de Maurin,<ref>[[À Rennes, Du Perron de Maurin, chasseur de Juifs puis milicien]]</ref> et Schwaller entre, avec une dizaine d'individus, dans cet organisme d’État qui correspond bien à ses vues : lutte contre le bolchevisme, les Juifs et les terroristes, il est nommé instructeur de la Milice et, à l’arrivée des recrues qui se sont laissés prendre au mirage de la croisade prêchée par Darnand, il prendra, le 15 mai 1944, le commandement de son « groupe de Bretagne » en qualité de chef de centaine, au salaire mensuel de 4200 F. | ||
Le groupe est cantonné presque à hauteur du lieu-dit « La Croix-Rouge » (entre route de Saint-Brieuc et route de Vezin) en rive est, au n° 110 de la rue de Saint-Brieuc, où l’on torture dans les caves et son siège est [[rue Le Bastard]]. Schwaller torturait des résistants comme Ginette Lion, agent de liaison de la Résistance, arrêtée en [[gare de Rennes]]. Il passe chef de cohorte. Craignant la Résistance, il ne se déplace qu’accompagné de gardes du corps. | Le groupe est cantonné presque à hauteur du lieu-dit « La Croix-Rouge » (entre route de Saint-Brieuc et route de Vezin) en rive est, au n° 110 de la rue de Saint-Brieuc, où l’on torture dans les caves et son siège est [[rue Le Bastard]]. Schwaller torturait des résistants comme Ginette Lion, agent de liaison de la Résistance, arrêtée en [[gare de Rennes]]. Il passe chef de cohorte. Craignant la Résistance, il ne se déplace qu’accompagné de gardes du corps. | ||
Après le débarquement du 6 juin, arriva à Rennes la 2e unité de marche des francs-gardes de la Milice, forte de 250 francs-gardes, cantonnée d'abord [[rue du Griffon]] puis à l'asile de Saint-Méen, et commandée par le capitaine Joseph Di Costanzo. La Milice s'active contre les résistants en arrêtant, torturant et pillant. En Ille-et-Vilaine, les miliciens participent à des opérations à Rennes, Fougères, Talensac, Saint-Hilaire-des-Landes, Vieux-Vy-sur-Couesnon, Broualan, à La Lopinière, à Saint-Rémy-du-Plain où | Après le débarquement du 6 juin, arriva à Rennes la 2e unité de marche des francs-gardes de la Milice, forte de 250 francs-gardes, cantonnée d'abord [[rue du Griffon]] puis à l'asile de Saint-Méen, et commandée par le capitaine Joseph Di Costanzo.<ref>[[ Di Costanzo, féroce chef de milice]]</ref> La Milice s'active contre les résistants en arrêtant, torturant et pillant. En Ille-et-Vilaine, les miliciens participent à des opérations à Rennes, Fougères, Talensac, Saint-Hilaire-des-Landes, Vieux-Vy-sur-Couesnon, Broualan, à La Lopinière, à Saint-Rémy-du-Plain où sept membres du maquis de Broualan et un officier américain de la 82e division Airborne, tombé à Saint-Georges-de-Gréhaigne, et recueilli par la Résistance le 6 juillet à La Boussac. Ils sont torturés et fusillés, à la Roche aux Merles, à [[Mordelles]]. | ||
Le 1er août, la Milice quitta Rennes, forfaits et crimes accomplis, Émile Schwaller, avec sa femme et son fils, en compagnie de membres du Bezen Perrot à bord d'un convoi du SD formé le long de l'hôpital de l'EPS Jean Macé. | Le 1er août, la Milice quitta Rennes, forfaits et crimes accomplis, Émile Schwaller, avec sa femme et son fils, en compagnie de membres du Bezen Perrot à bord d'un convoi du SD formé le long de l'hôpital de l'EPS Jean Macé. |
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