Bannière liberation Rennes 2.jpg

A l'occasion des 80 ans de la libération de Rennes, (re)découvrez l'ensemble des
contributions autour de la Seconde Guerre mondiale et de la libération sur Wiki-Rennes.

« Place Sainte-Anne » : différence entre les versions

De WikiRennes
Aller à la navigationAller à la recherche
aucun résumé des modifications
m (ajout précisions)
Aucun résumé des modifications
 
Ligne 17 : Ligne 17 :
* Selon une "enquête civile du 22 juin 1730" faite par le Consulat de Rennes, les meubles du Sieur de la Touche Leboust seront vendus à la porte de son domicile et non ailleurs selon quatre arguments dont le premier est ''parce que la place St. Anne est occupée par un nombre infiny de harnois chargés de bois à mairain et à chaufage, pailles et autres denrée.''. Selon une pièce du 31 août, il habite près de la rue de l'Entonnoir (Toussaint). Par ailleurs, la décennie a connu plusieurs litiges dans lesquels un marchand de bois est impliqué, en particulier du côté de Livré, Dourdain, Saint Aubin du Cormier... Suites de l'incendie de 1720... ainsi qu'ensuite deux marchands de ''pierre de grain'' (granit)<ref>Source : Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 10 B 64.</ref>.[[Fichier:Man%C3%A8ge_place_Ste-Anne.png|350px|left|thumb|Le manège sur la place Sainte-Anne,décembre 2021 'photo FG Xav de ''Il était une fois Rennes'']]
* Selon une "enquête civile du 22 juin 1730" faite par le Consulat de Rennes, les meubles du Sieur de la Touche Leboust seront vendus à la porte de son domicile et non ailleurs selon quatre arguments dont le premier est ''parce que la place St. Anne est occupée par un nombre infiny de harnois chargés de bois à mairain et à chaufage, pailles et autres denrée.''. Selon une pièce du 31 août, il habite près de la rue de l'Entonnoir (Toussaint). Par ailleurs, la décennie a connu plusieurs litiges dans lesquels un marchand de bois est impliqué, en particulier du côté de Livré, Dourdain, Saint Aubin du Cormier... Suites de l'incendie de 1720... ainsi qu'ensuite deux marchands de ''pierre de grain'' (granit)<ref>Source : Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 10 B 64.</ref>.[[Fichier:Man%C3%A8ge_place_Ste-Anne.png|350px|left|thumb|Le manège sur la place Sainte-Anne,décembre 2021 'photo FG Xav de ''Il était une fois Rennes'']]


*Une autre enquête, le 8 mai 1731, précise que le bois est en vente sur la place même : ''Enqueste et informations faitte d'authorité de la juridiction royalle du Consulat de Rennes à requeste du Sieur Picard marchand... contre Jean Glais aussy marchand...'' Le Sieur Louis Juhel, 46 ans, marchand demeurant Grande rue St Michel à Rennes ''depose que Jan Glais etant venu le trouver à sa boutique luy demender à ajetter du fil, luy dit qu'il n'en avait point comme il ly en fallait, mais qu'il scavait bien un marchand qui en avait ; sur quoy ledit Glais pria le deposant de le faire luy parler ; à quoy le deposant consentit et le conduisit sur la plasse Saint Anne où le Sieur Picard etait à vendre du bois ; qui étant embarassé pria le deposant de conduire à son auberge ledit Glais pour voir son fil, où s'etant transportés et l'hotesse le leur ayant fait voir, ils revienrent tous les deux sur la place retrouver le Sieur Picard, où le deposant qui avait à faire à son marché les laissa pour convenir du prix. Environ demie heure après ledit deposant etant à ajetter du fil au marché, trouva ledit Glais à en ajetter et luy demanda s'il avait eu le fil du Sieur Picard ; à quoy ledit Glais luy repondit qu'il l'avait agetté meme à bon marché...''<ref>Source : Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 10 B 65.</ref>.[[Fichier:Halle_aux_viandes,_place_Ste-Anne.png|300px|thumb|Une halle aux viandes occupait une partie de la place Sainte-Anne (''Musée de Bretagne'')]]
*Une autre enquête, le 8 mai 1731, précise que le bois est en vente sur la place même : ''Enqueste et informations faitte d'authorité de la juridiction royalle du Consulat de Rennes à requeste du Sieur Picard marchand... contre Jean Glais aussy marchand...'' Le Sieur Louis Juhel, 46 ans, marchand demeurant Grande rue St Michel à Rennes ''depose que Jan Glais etant venu le trouver à sa boutique luy demender à ajetter du fil, luy dit qu'il n'en avait point comme il ly en fallait, mais qu'il scavait bien un marchand qui en avait ; sur quoy ledit Glais pria le deposant de le faire luy parler ; à quoy le deposant consentit et le conduisit sur la plasse Saint Anne où le Sieur Picard etait à vendre du bois ; qui étant embarassé pria le deposant de conduire à son auberge ledit Glais pour voir son fil, où s'etant transportés et l'hotesse le leur ayant fait voir, ils revienrent tous les deux sur la place retrouver le Sieur Picard, où le deposant qui avait à faire à son marché les laissa pour convenir du prix. Environ demie heure après ledit deposant etant à ajetter du fil au marché, trouva ledit Glais à en ajetter et luy demanda s'il avait eu le fil du Sieur Picard ; à quoy ledit Glais luy repondit qu'il l'avait agetté meme à bon marché...''<ref>Source : Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 10 B 65.</ref>.[[Fichier:Halle_aux_viandes,_place_Ste-Anne.png|400px|thumb|Une halle métallique occupait une partie de la place Sainte-Anne, réservée aux bouchers les mardi, jeudi et dimanche matin, aux maraîchers les autres jours, détruite en 1936 (''Musée de Bretagne'')]]


* Un incident, lié au franchissement de l'octroi de Saint-Just, confirme cette vocation sylvicole du secteur. En [[1741]], Marie Anne Leroux, 36 ans, femme de Christian Querné, auberge du Soleil d'or, [[rue Saint-Michel]], dépose que ''des sergents amenerent et mirent en dépot chez elle, une charette chargée de bois de corde, quatre beufs et un cheval, et qu'elle entendit dire à la femme à qui apartenait ce harnoy, qu'elle n'avait mis ce bois en vente au semittiere Ste. Anne que parce qu'elle esperait le vendre et en toucher le prix à valloir à ce que les adjudicataires [de bois dans la forêt de Rennes] lui devaient pour des charoys.''<ref>Source : Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 2B 459.</ref>.
* Un incident, lié au franchissement de l'octroi de Saint-Just, confirme cette vocation sylvicole du secteur. En [[1741]], Marie Anne Leroux, 36 ans, femme de Christian Querné, auberge du Soleil d'or, [[rue Saint-Michel]], dépose que ''des sergents amenerent et mirent en dépot chez elle, une charette chargée de bois de corde, quatre beufs et un cheval, et qu'elle entendit dire à la femme à qui apartenait ce harnoy, qu'elle n'avait mis ce bois en vente au semittiere Ste. Anne que parce qu'elle esperait le vendre et en toucher le prix à valloir à ce que les adjudicataires [de bois dans la forêt de Rennes] lui devaient pour des charoys.''<ref>Source : Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 2B 459.</ref>.
24 597

modifications

Menu de navigation