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Après avoir repéré les lieux les plus propices à l'hébergement des agents et d'aviateurs à rapatrier et à l'embarquement, le réseau mène ses premières opérations dans les Côtes-du-Nord dans les environs de '''Saint-Cast''' (4 opérations maritimes, grève du Mousselet côté est de la baie de la Fresnaye), mais l'échec de l'opération ''Jealous III'' dans la nuit du 23 au 24 décembre 1943 - la vedette étant entrée trop profondément dans la baie - conduisit à rechercher un autre site, ce fut puis dans le Finistère près de '''Guimaëc''' sous la pointe de Beg An Fry, où Aristide Sicot, alias ''Jeannette'', avait repéré la petite plage de Vilin Izella tout-à-fait adaptée à un débarquement, protégée des regards à l'est par deux éperons rocheux - où une stèle fut érigée en 1969 (7 opérations maritimes lors des nuits sans lune)<ref>Témoignage du capitaine Louis Lecorvaisier (alias ''Yves'') du réseau VAR 8 déc. 1945. https://francearchives.fr/fr/facomponent/7672205d9be3b7c5aca2124a3400fa627bd18c91 </ref>. Quelques résistants étaient chargés d’accueillir les agents en gare locale, un négociant en vin, Pierre Barazer, assurait leur transport, les sœurs du café Jacob à Guimaëc hébergeaient les agents dans une maison inhabitée située en face de leur établissement. Rennes puis Redon sont les villes de ralliement avant les évacuations, une par mois. De janvier à avril 1944 arrivants ou partants sont abrités dans la maison de François Tocquer, beau-père de Louis Mercier qui y vivait avec sa famille de cinq enfants, à 400 mètres d'un poste allemand avec rondes jour et nuit ! Les arrivants sont conduits par Louis Mercier, P1, à la gare de Morlaix. <ref>Rapport de Louis Lecorvaisier, liquidateur du réseau, sur les activités de François Tocquer et Louis Mercier </ref> Une tentative du réseau Var d'exfiltrer le général Marcel Allard vers l'Angleterre échoua à Noël 1943 mais c'est lors de l'une des missions assurées par le réseau que François Mitterrand, alias ''Morland'', chef du mouvement de résistance MNPRG fut débarqué dans une crique à Beg-An-Fry en Guimaêc le 27février 1944<ref>[[Louis Lecorvaisier, réseau VAR]]</ref>. La BBC informe par les messages apparemment sibyllins : message pour la veuve joyeuse, pour la vache qui rit, du beau-père à la belle-mère... indiquant ensuite les lieux d'intervention. | Après avoir repéré les lieux les plus propices à l'hébergement des agents et d'aviateurs à rapatrier et à l'embarquement, le réseau mène ses premières opérations dans les Côtes-du-Nord dans les environs de '''Saint-Cast''' (4 opérations maritimes, grève du Mousselet côté est de la baie de la Fresnaye), mais l'échec de l'opération ''Jealous III'' dans la nuit du 23 au 24 décembre 1943 - la vedette étant entrée trop profondément dans la baie - conduisit à rechercher un autre site, ce fut puis dans le Finistère près de '''Guimaëc''' sous la pointe de Beg An Fry, où Aristide Sicot, alias ''Jeannette'', avait repéré la petite plage de Vilin Izella tout-à-fait adaptée à un débarquement, protégée des regards à l'est par deux éperons rocheux - où une stèle fut érigée en 1969 (7 opérations maritimes lors des nuits sans lune)<ref>Témoignage du capitaine Louis Lecorvaisier (alias ''Yves'') du réseau VAR 8 déc. 1945. https://francearchives.fr/fr/facomponent/7672205d9be3b7c5aca2124a3400fa627bd18c91 </ref>. Quelques résistants étaient chargés d’accueillir les agents en gare locale, un négociant en vin, Pierre Barazer, assurait leur transport, les sœurs du café Jacob à Guimaëc hébergeaient les agents dans une maison inhabitée située en face de leur établissement. Rennes puis Redon sont les villes de ralliement avant les évacuations, une par mois. De janvier à avril 1944 arrivants ou partants sont abrités dans la maison de François Tocquer, beau-père de Louis Mercier qui y vivait avec sa famille de cinq enfants, à 400 mètres d'un poste allemand avec rondes jour et nuit ! Les arrivants sont conduits par Louis Mercier, P1, à la gare de Morlaix. <ref>Rapport de Louis Lecorvaisier, liquidateur du réseau, sur les activités de François Tocquer et Louis Mercier </ref> Une tentative du réseau Var d'exfiltrer le général Marcel Allard vers l'Angleterre échoua à Noël 1943 mais c'est lors de l'une des missions assurées par le réseau que François Mitterrand, alias ''Morland'', chef du mouvement de résistance MNPRG fut débarqué dans une crique à Beg-An-Fry en Guimaêc le 27février 1944<ref>[[Louis Lecorvaisier, réseau VAR]]</ref>. La BBC informe par les messages apparemment sibyllins : message pour la veuve joyeuse, pour la vache qui rit, du beau-père à la belle-mère... indiquant ensuite les lieux d'intervention. | ||
Le 1er décembre 1943 Marie-Thérèse Stoffel, alias ''Lucie'', est présentée à ''Paul'' par les sœurs Jestin et elle habitera au PC, chez le Dr. Bourdais. | |||
Le 11 décembre 1943, Anne-Marie Boudaliez, <ref> Ouest-France 6 juin 2023</ref> résistante redonnaise<ref>https://www.memoresist.org/resistant/anne-marie-boudaliez/ </ref>, reçoit un télégramme de Marcel Jacq, réfugié chez Félix Jouan pour échapper au STO, qui lui demande de se rendre à Rennes le soir même à 22 heures, avenue du Sergent Maginot ; elle y rencontre " Paul " qui lui déclare que le réseau est " brûlé " à Rennes et qu’il cherche à se replier sur Redon. Elle y rencontre aussi " Danielle " la très jeune résistante de 17 ans membre de l’équipe de base du réseau <ref>[[Ginette Courtois-Porter]]</ref> <ref> Repliée à Redon, elle est déportée . Elle est décédée le 20 juin 2019. ''Ouest-France'' 2. 07. 2019 </ref>. À Rennes, à Bédée puis à Redon opère le "pianiste" Raymond Langard, SOE DF radio, alias ''Gilbert'' formé en Angleterre<ref>https://cluny-histoiresdhistoire.com/2020/02/13/raymond-langard-pratsien-radio-du-s-o-e/ </ref>, arrivé le 28 octobre 1943. Mais le 13 janvier 1944 à 20 heures, le minotier Félix Jouan qui cachait à Bédée un pilote britannique envoyé par les Jestin, transportant dans une camionnette une valise avec poste-émetteur récupéré sur la côte et destiné aux Jestin fut arrêté place de la mairie par des Feldgendarme qui avaient repéré que la plaque d’immatriculation arrière était | Le 11 décembre 1943, Anne-Marie Boudaliez, <ref> Ouest-France 6 juin 2023</ref> résistante redonnaise<ref>https://www.memoresist.org/resistant/anne-marie-boudaliez/ </ref>, reçoit un télégramme de Marcel Jacq, réfugié chez Félix Jouan pour échapper au STO, qui lui demande de se rendre à Rennes le soir même à 22 heures, avenue du Sergent Maginot ; elle y rencontre " Paul " qui lui déclare que le réseau est " brûlé " à Rennes et qu’il cherche à se replier sur Redon. Elle y rencontre aussi " Danielle " la très jeune résistante de 17 ans membre de l’équipe de base du réseau <ref>[[Ginette Courtois-Porter]]</ref> <ref> Repliée à Redon, elle est déportée . Elle est décédée le 20 juin 2019. ''Ouest-France'' 2. 07. 2019 </ref>. À Rennes, à Bédée puis à Redon opère le "pianiste" Raymond Langard, SOE DF radio, alias ''Gilbert'' formé en Angleterre <ref>https://cluny-histoiresdhistoire.com/2020/02/13/raymond-langard-pratsien-radio-du-s-o-e/ </ref>, arrivé le 28 octobre 1943. Mais le 13 janvier 1944 à 20 heures, le minotier Félix Jouan qui cachait à Bédée un pilote britannique envoyé par les Jestin, transportant dans une camionnette une valise avec poste-émetteur récupéré sur la côte et destiné aux Jestin fut arrêté place de la mairie par des Feldgendarme qui avaient repéré que la plaque d’immatriculation arrière était | ||
sale<ref>https://le-souvenir-francais.fr/wp-content/uploads/2019/07/Entretien-avec-Pierre-Morel.pdf </ref>. Un Feldgendarme lève la toile derrière et voit une valise qui était un poste émetteur ; Aristide Sicot avait pu s'esquiver. (Jouan mourut le 21 mai 1945 suite à sa déportation)<ref> Témoignage Lecorvaisier du 8 déc. 1945 par Odette Merlat. https://francearchives.fr/fr/facomponent/7672205d9be3b7c5aca2124a3400fa627bd18c91 </ref>. Il fallut évacuer d'urgence la maison Jestin. « '' Sicot, à l'écart de la voiture, put prévenir Mme Jouan et les sœurs Jestin qui durent partir pour Paris. VAR ne survécut pas longtemps à ce déplacement car à la fin […] le circuit fit boule de neige, les activités s’élargirent, de plus en plus de gens étaient concernés, le réseau cessant d’être sûr, il fallut le refondre entièrement. Au total 27 agents avaient été débarqués et 55 embarqués. Le réseau eut 1 tué et 12 déportés dont 10 morts en captivité. | sale<ref>https://le-souvenir-francais.fr/wp-content/uploads/2019/07/Entretien-avec-Pierre-Morel.pdf </ref>. Un Feldgendarme lève la toile derrière et voit une valise qui était un poste émetteur ; Aristide Sicot avait pu s'esquiver. (Jouan mourut le 21 mai 1945 suite à sa déportation)<ref> Témoignage Lecorvaisier du 8 déc. 1945 par Odette Merlat. https://francearchives.fr/fr/facomponent/7672205d9be3b7c5aca2124a3400fa627bd18c91 </ref>. Il fallut évacuer d'urgence la maison Jestin. « '' Sicot, à l'écart de la voiture, put prévenir Mme Jouan et les sœurs Jestin qui durent partir pour Paris. VAR ne survécut pas longtemps à ce déplacement car à la fin […] le circuit fit boule de neige, les activités s’élargirent, de plus en plus de gens étaient concernés, le réseau cessant d’être sûr, il fallut le refondre entièrement. Au total 27 agents avaient été débarqués et 55 embarqués. Le réseau eut 1 tué et 12 déportés dont 10 morts en captivité. | ||
La dernière exfiltration eut lieu dans la nuit du 15/16 avril 1944. Embarquèrent vingt | La dernière exfiltration eut lieu dans la nuit du 15/16 avril 1944. Embarquèrent vingt |
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