« Boulevard Léon Grimault » : différence entre les versions

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Le '''boulevard Léon Grimault''' se situe dans le quartier 7 : Francisco Ferrer - Landry - Poterie entre le [[boulevard Oscar Leroux]] et la [[rue de Vern]]. Cette voie fut dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 28 octobre 1966<ref>Délibérations municipales, [http://www.archives.rennes.fr/recherche/fonds/affichedetailmod.php?cot=1D313 Archives de Rennes]</ref>.  
Le '''boulevard Léon Grimault''' se situe dans le quartier 7 : Francisco Ferrer - Landry - Poterie entre le [[boulevard Oscar Leroux]] et la [[rue de Vern]]. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 28 octobre 1966<ref>Délibérations municipales, [http://www.archives.rennes.fr/recherche/fonds/affichedetailmod.php?cot=1D313 Archives de Rennes]</ref>.  


Cette voie rend hommage à Léon Grimault, adjoint au maire de Rennes (13 février 1891, Ingrandes-sur-Loire, Maine-et-Loire - 19 août 1962, Carantec, Finistère)
Cette voie rend hommage à  
 
==Léon Grimault==
 
Résistant, adjoint au maire de Rennes (13 février 1891, Ingrandes-sur-Loire, Maine-et-Loire - 19 août 1962, Carantec, Finistère)


D'abord apprenti, Léon Grimault exerce le métier horloger jusqu'en 1914. Mobilisé, il est grièvement blessé devant Verdun en 1916 et perd un bras en 1917. Sa conduite lui vaut d'être décoré de la Médaille militaire et plus tard d'être nommé chevalier (1932), puis officier (1951) de la Légion d'Honneur. Il est ensuite réformé le 6 juin 1918 et entre aux chemins de fer de l'État.
D'abord apprenti, Léon Grimault exerce le métier horloger jusqu'en 1914. Mobilisé, il est grièvement blessé devant Verdun en 1916 et perd un bras en 1917. Sa conduite lui vaut d'être décoré de la Médaille militaire et plus tard d'être nommé chevalier (1932), puis officier (1951) de la Légion d'Honneur. Il est ensuite réformé le 6 juin 1918 et entre aux chemins de fer de l'État.


Attiré avant la guerre par les réformateurs chrétiens sociaux Léon Harmel<ref>[[allée Léon Harmel]]</ref> et Marc Sangnier<ref>[[rue Marc Sangnier]]</ref>, il se lance dès 1919 dans le {{w|syndicalisme chrétien}}. En juin 1920, il créé à Rennes le syndicat professionnel des cheminots qui adhére à la CFTC. Il en est le secrétaire jusqu'en 1939 et fut élu représentant du personnel. Il participe ensuite à la création de toutes les organisations interprofessionnelles CFTC touchant l'Ille-et-Vilaine. Propagandiste infatigable, il parcourt la région, organisant des réunions, créant ou développant des syndicats. Son action lui vaut de recevoir en 1929 le prix Raymond Michon<ref>Un prix décerné de 1927 à 1970 : https://maitron.fr/spip.php?article6728</ref>, réservé au meilleur propagandiste national. Il expose également un projet de fondation d'une École normale syndicale ouvrière à Rennes.
Attiré avant la guerre par les réformateurs chrétiens sociaux Léon Harmel<ref>[[allée Léon Harmel]]</ref> et Marc Sangnier<ref>[[rue Marc Sangnier]]</ref>, il se lance dès 1919 dans le {{w|syndicalisme chrétien}}. En juin 1920, il créé à Rennes le syndicat professionnel des cheminots qui adhère à la CFTC. Il en est le secrétaire jusqu'en 1939 et fut élu représentant du personnel. Il participe ensuite à la création de toutes les organisations interprofessionnelles CFTC touchant l'Ille-et-Vilaine. Propagandiste infatigable, il parcourt la région, organisant des réunions, créant ou développant des syndicats. Son action lui vaut de recevoir en 1929 le prix Raymond Michon <ref>Un prix décerné de 1927 à 1970 : https://maitron.fr/spip.php?article6728</ref>, réservé au meilleur propagandiste national. Il expose également un projet de fondation d'une École normale syndicale ouvrière à Rennes.


Pendant la guerre, Léon Grimault s'exprime contre les principes du syndicalisme unique prônés dans la Charte du Travail. Il devient membre du mouvement clandestin de résistance « Témoignage chrétien » du 1er novembre 1941 à la Libération et est même responsable régional de Bretagne du 1er octobre 1943 au 5 août 1944. Il distribue alors dans toute la région bretonne une presse clandestine, confectionne des fausses cartes d'identité pour faciliter l'évasion de prisonniers qu'il cache souvent chez lui. Arrêté dès 1941 par la Gestapo, il est relâché faute de preuves et continue son action.
Pendant la guerre, Léon Grimault s'exprime contre les principes du syndicalisme unique prônés dans la Charte du Travail. Il devient membre du mouvement clandestin de résistance « Témoignage chrétien » du 1er novembre 1941 à la Libération et est même responsable régional de Bretagne du 1er octobre 1943 au 5 août 1944. Il distribue alors dans toute la région bretonne une presse clandestine, confectionne des fausses cartes d'identité pour faciliter l'évasion de prisonniers qu'il cache souvent chez lui. Arrêté dès 1941 par la Gestapo, il est relâché faute de preuves et continue son action.
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