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[[René Pleven]] | [[René Pleven]] | ||
De jeunes | De jeunes Rennais, au moins une trentaine, qu'ils aient entendu ou pas l'appel du général de Gaule, alors que d'autres jeunes pédalaient vers le sud pour fuir l'Allemand, ont fait un choix contraire : partir pour l'Angleterre ou y rester pour continuer le combat dans les Forces françaises libres (FFL). | ||
'''Bernard Lucas''' | '''Bernard Lucas''' | ||
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(8 janvier 1922, Rennes - 1er juin 2009, Rennes) | (8 janvier 1922, Rennes - 1er juin 2009, Rennes) | ||
Le fils des boulangers de la place Sainte-Anne s'est engagé dans la France Libre le 1er juillet 1940, dans l'arme du génie. Quelques jours plus tôt, il avait quitté Rennes avec le soutien actif de Paul Hutin, secrétaire général d'''Ouest-Éclair'', en camionnette, pour Saint-Pabu et Paimpol d'où il a embarqué avec quelques camarades du journal, le 19 au soir. Le 20, ils sont à Plymouth. Ils quittèrent l'Angleterre le 1er septembre 1940 pour gagner l'Afrique et les combats. Avec lui il y avait Fernand Alix, Georges Berson, René Josse, René Olive, Fanch Lesaint, Henri David et Roger Leprince. <ref> | Le fils des boulangers de la place Sainte-Anne s'est engagé dans la France Libre le 1er juillet 1940, dans l'arme du génie. Quelques jours plus tôt, il avait quitté Rennes avec le soutien actif de Paul Hutin, secrétaire général d'''Ouest-Éclair'', en camionnette, pour Saint-Pabu et Paimpol d'où il a embarqué avec quelques camarades du journal, le 19 au soir. Le 20, ils sont à Plymouth. Ils quittèrent l'Angleterre le 1er septembre 1940 pour gagner l'Afrique et les combats. Avec lui il y avait Fernand Alix, Georges Berson, René Josse, René Olive, Fanch Lesaint, Henri David et Roger Leprince. <ref>http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=28927</ref> | ||
Après avoir débarqué au Cameroun (octobre 1940) il est durant près de quatre années, au Levant, en Syrie, en Lybie, à Bir Hakeim, au Liban, encore en Lybie, en Tunisie avant de combattre en Italie et en France où il a débarqué, en août 1944, et combat en Provence, à Lyon, sur le front est, sur celui des Alpes. Il était officier de la Légion d'honneur. | Après avoir débarqué au Cameroun (octobre 1940) il est durant près de quatre années, au Levant, en Syrie, en Lybie, à Bir Hakeim, au Liban, encore en Lybie, en Tunisie avant de combattre en Italie et en France où il a débarqué, en août 1944, et combat en Provence, à Lyon, sur le front est, sur celui des Alpes. Il était officier de la Légion d'honneur. | ||
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(2 juillet 1922, Rennes - 13 avril 1941, en mer) | (2 juillet 1922, Rennes - 13 avril 1941, en mer) | ||
Élève officier de la Marine Marchande, il s’était engagé dans la Marine nationale. Le 3 juillet 1940, il était à Mers-el-Kébir, drame durement ressenti par les marins français qui en voulurent longtemps aux Anglais. Lorsqu’il revint à Rennes, en août, son père ,[[Yves Milon]], doyen de la Faculté des Sciences, le convainquit cependant que la poursuite du combat passait par de Gaulle et donc par l’Angleterre. Il traversa l’Espagne et parvint à gagner Gibraltar où il signa un acte d’engagement dans les Forces Françaises Libres. | Élève officier de la Marine Marchande, il s’était engagé dans la Marine nationale. Le 3 juillet 1940, il était à Mers-el-Kébir, drame durement ressenti par les marins français qui en voulurent longtemps aux Anglais. Lorsqu’il revint à Rennes, en août, son père, [[Yves Milon]], doyen de la Faculté des Sciences, le convainquit cependant que la poursuite du combat passait par de Gaulle et donc par l’Angleterre. Il traversa l’Espagne et parvint à gagner Gibraltar où il signa un acte d’engagement dans les Forces Françaises Libres. | ||
Mais Jean Milon fut intégré dans les services britanniques de l’Intelligence Service (MI 6, French section). Dès novembre 1940, il était de retour en France pour une mission dans l’ouest. La seconde mission dont il fut chargé, avec l’équipe nommée par les Britanniques « The Johnny’s group », marqua en mars 1941, les débuts du réseau Johnny, composé de Bretons | Mais Jean Milon fut intégré dans les services britanniques de l’Intelligence Service (MI 6, French section). Dès novembre 1940, il était de retour en France pour une mission dans l’ouest. La seconde mission dont il fut chargé, avec l’équipe nommée par les Britanniques « The Johnny’s group », marqua en mars 1941, les débuts du réseau Johnny, composé de Bretons<ref>{{w|Réseau Johnny}}</ref>, auquel appartint aussi son père. Au cours de cette mission il échappa aux Allemands à Saint-Nazaire, gagna Rennes où il séjourna 2 jours, avant de rejoindre la côte et le bateau qui devait le transporter. Celui-ci ayant été intercepté par les Allemands, il embarqua seul sur un petit voilier de 6 m, la nuit du 12 au 13 avril 1941, mais ne parvint jamais en Angleterre<ref>[[rue Jean Milon]]</ref>. | ||
'''Auguste Chilou''' | '''Auguste Chilou''' | ||
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(17 mai 1912, Rennes - 29 juin 1944, Plumelec) | (17 mai 1912, Rennes - 29 juin 1944, Plumelec) | ||
Le 15 juin 1940, fait prisonnier par les Allemands, il s'évade en décembre 1940, et revient à Rennes. Traqué par les S.S., il se cache [[rue de Nantes]], travaille dans le bâtiment, mais souhaite rejoindre la France Libre. Il quitte | Le 15 juin 1940, fait prisonnier par les Allemands, il s'évade en décembre 1940, et revient à Rennes. Traqué par les S.S., il se cache [[rue de Nantes]], travaille dans le bâtiment, mais souhaite rejoindre la France Libre. Il quitte Rennes le 3 avril 1942 et rejoint l'Espagne. Parachuté en France le 6 juin 1944 au-dessus du moulin de Plumelec (Morbihan), il participe à l’instruction des maquisards de Saint-Marcel, ainsi qu’aux opérations de parachutage, au P.C de La Nouette. | ||
Avec ses hommes, il prend une part active au combat du 18 juin, lors de l’attaque allemande sur Saint-Marcel. Afin d’assurer le repli et la sécurité d’un groupe de résistants, il revient vers Plumelec. Le 29 juin, à la suite d’une dénonciation, il est encerclé par les Allemands à la ferme de Romungol-du-Bas. Il est tué après avoir épuisé les trois chargeurs de son arme | Avec ses hommes, il prend une part active au combat du 18 juin, lors de l’attaque allemande sur Saint-Marcel. Afin d’assurer le repli et la sécurité d’un groupe de résistants, il revient vers Plumelec. Le 29 juin, à la suite d’une dénonciation, il est encerclé par les Allemands à la ferme de Romungol-du-Bas. Il est tué après avoir épuisé les trois chargeurs de son arme<ref>[[rue Auguste Chilou]]</ref>. | ||
[[Fichier:Ceux_de_la_1re_heure.png|right|250px|thumb|''Ouest-France'' 27 février 1946]] | [[Fichier:Ceux_de_la_1re_heure.png|right|250px|thumb|''Ouest-France'' 27 février 1946]] | ||
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