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« René Pleven » : différence entre les versions

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(Page créée avec « '''René Pleven''', né le 15/04/1901 à Rennes (Ille-et-Vilaine) et mort le 13/01/1993 à Paris (Île-de-France), est un homme d'État français. Personnalité importante de la France libre pendant la guerre, il sera ensuite élu des Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor) jusqu'en 1973. Il fut président du Conseil et ministre sous la IVe R... »)
 
 
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À la déclaration de guerre, Monnet le rappelle à ses côtés au Comité de coordination franco-britannique, un organisme chargé de dresser l'inventaire des commandes d'armement. Il est envoyé par [[Édouard Daladier|Daladier]] et les Anglais acheter des avions américains. Reçu par [[Franklin Delano Roosevelt|Roosevelt]], il réussit à effectuer l'achat, malgré le contexte électoral américain encore assez isolationniste. La seconde livraison arrive trop tard. En mai et [[juin 1940]], Pleven assiste Monnet dans son projet de fusion franco-britannique en un seul État combattant. Pleven travaille directement avec Monnet et Churchill et le général de Gaulle qui représente alors le [[Paul Reynaud|gouvernement de Reynaud]] à Londres. Mais Pétain prend le pouvoir.
À la déclaration de guerre, Monnet le rappelle à ses côtés au Comité de coordination franco-britannique, un organisme chargé de dresser l'inventaire des commandes d'armement. Il est envoyé par [[Édouard Daladier|Daladier]] et les Anglais acheter des avions américains. Reçu par [[Franklin Delano Roosevelt|Roosevelt]], il réussit à effectuer l'achat, malgré le contexte électoral américain encore assez isolationniste. La seconde livraison arrive trop tard. En mai et [[juin 1940]], Pleven assiste Monnet dans son projet de fusion franco-britannique en un seul État combattant. Pleven travaille directement avec Monnet et Churchill et le général de Gaulle qui représente alors le [[Paul Reynaud|gouvernement de Reynaud]] à Londres. Mais Pétain prend le pouvoir.
[[Fichier:Comité national français.jpg|vignette|gauche|René Pleven au sein du [[Comité national français]] à Londres.]]
[[Fichier:Comité national français.jpg|vignette|gauche|René Pleven au sein du [[Comité national français]] à Londres.]]
Pleven et Monnet se rendent à Bordeaux le 19 et le {{date-|20 juin}} pour tenter d'obtenir du nouveau gouvernement le repli des troupes encore disponibles en Algérie ou en Grande-Bretagne et pensent évacuer une partie du personnel politique vers Londres, mais cette démarche est un échec auprès de ce nouveau gouvernement qui a d'ores et déjà abandonné toute idée de résistance. Il a quand même la chance de retrouver sa famille à [[Bordeaux]] et peut la ramener avec lui. Le général de Gaulle quant à lui a lancé un appel à la résistance. Monnet et la majorité du personnel diplomatique partent aux [[États-Unis]]. Mais Pleven hésite (« Personnellement, je m'interrogeais sur ce qu'était mon devoir. Je n'ai jamais pensé une minute qu'il fallait cesser le combat mais je me demandais si, étant donné la formation que j'avais reçue — fils d'officier rappelons-le — qui était comme celle de beaucoup de Français une formation de loyalisme au gouvernement, aux institutions, si vraiment je pouvais rompre avec tout cela »). Après avoir écouté [[de Gaulle]] dans une réunion, il croise les pêcheurs de l'île de Sein qui viennent de suivre l'appel, ce qui le convainc d'abandonner son confort pour la [[France libre]] (engagement en juillet) où il est rapidement chargé d'assister [[René Cassin]] dans les négociations avec [[Winston Churchill]] sur la création de la France Libre.
Pleven et Monnet se rendent à Bordeaux le 19 et le {{date-|20 juin}} pour tenter d'obtenir du nouveau gouvernement le repli des troupes encore disponibles en Algérie ou en Grande-Bretagne et pensent évacuer une partie du personnel politique vers Londres, mais cette démarche est un échec auprès de ce nouveau gouvernement qui a d'ores et déjà abandonné toute idée de résistance. Il a quand même la chance de retrouver sa famille à [[Bordeaux]] et peut la ramener avec lui.


=== Le résistant===
Le général de Gaulle quant à lui a lancé un appel à la résistance. Monnet et la majorité du personnel diplomatique partent aux [[États-Unis]]. Mais Pleven hésite (« Personnellement, je m'interrogeais sur ce qu'était mon devoir. Je n'ai jamais pensé une minute qu'il fallait cesser le combat mais je me demandais si, étant donné la formation que j'avais reçue — fils d'officier rappelons-le — qui était comme celle de beaucoup de Français une formation de loyalisme au gouvernement, aux institutions, si vraiment je pouvais rompre avec tout cela »). Après avoir écouté [[de Gaulle]] dans une réunion, il croise les pêcheurs de l'île de Sein qui viennent de suivre l'appel, ce qui le convainc d'abandonner son confort pour la [[France libre]] (engagement en juillet) où il est rapidement chargé d'assister [[René Cassin]] dans les négociations avec [[Winston Churchill]] sur la création de la France Libre.
=== En Afrique===
[[Felix Eboué]] ayant donné des signes positifs sur un éventuel ralliement de l'[[Afrique-Équatoriale française]] (AEF) à de Gaulle, le Général décide d'envoyer ses représentants sur place, où le gouverneur vichyste Boisson était confronté à une volonté de résistance d'une partie importante de la colonie. Avec De Boislambert et Leclerc, militaires, il est envoyé avec de faux papiers via Lisbonne pour rallier ces colonies. Depuis Lagos, ils combinent rapidement avec des gaullistes réfugiés (D'Ornano, Larminat) une opération rapide : Pleven atterrit au [[Tchad]], à Fort Lamy, où Éboué fait rallier toute la colonie. Parallèlement, Leclerc a réussi un rapide et audacieux coup de main permettant le [[ralliement du Cameroun]]  d'où il conquiert audacieusement le contrôle du [[Gabon]]. De Larminat ayant soumis Brazzaville, Pleven peut se rendre en Oubangui Chari et recevoir le ralliement de la dernière colonie de l'AEF, désormais tout entière ralliée à Londres. Il rétablit les finances de l'AEF en imprimant de la monnaie. De Gaulle le rappelle à Londres pour en faire le directeur des affaires extérieures et économiques (début 1941) et il prend un rôle important en particulier lors de l'absence de De Gaulle en 1941. « Au début 1942, il occupe le premier rang dans la hiérarchie des commissaires nationaux avec la responsabilité de coordonner les départements administratifs civils. René Pleven s'occupe donc d'administration, de diplomatie, d'économie, de finances, tout en suivant à Londres puis à Alger, les importants dossiers coloniaux ». Il est en effet successivement commissaire aux Colonies, puis aux Affaires étrangères et après le décès prématuré d'[[Aimé Lepercq]]<ref>{{lien web |titre=De Gaulle et Pierre Mendès France à la Libération : rien qu’un jeu de rôles ? |url=https://unefrancearefaire.com/2017/01/08/de-gaulle-et-pierre-mendes-france-a-la-liberation-rien-quun-jeu-de-roles/ |site=Une France à refaire... si possible |date=08-01-2017 |consulté le=23-10-2021}}.</ref>, précédemment aux Finances dans le [[Comité français de la Libération nationale]] d'Alger<ref>{{lien web |titre=René PLEVEN - Fondation Charles de Gaulle |url=https://www.charles-de-gaulle.org/lhomme/biographies/rene-pleven/ |site=Fondation Charles de Gaulle |consulté le=23-10-2021}}.</ref> et enfin avant dans le [[Gouvernement provisoire de la République française]]<ref>{{lien web |auteur1=Daniel Angélis |titre=De_Gaulle |url=http://www.histoire-france-web.fr/republique_4/gouv_prov.htm |site=histoire-france-web.fr |consulté le=23-10-2021}}.</ref>le {{date-|4 septembre 1944}}, à partir de Paris. Il préside également cette même année la [[Conférence de Brazzaville]].
[[Felix Eboué]] ayant donné des signes positifs sur un éventuel ralliement de l'[[Afrique-Équatoriale française]] (AEF) à de Gaulle, le Général décide d'envoyer ses représentants sur place, où le gouverneur vichyste Boisson était confronté à une volonté de résistance d'une partie importante de la colonie. Avec De Boislambert et Leclerc, militaires, il est envoyé avec de faux papiers via Lisbonne pour rallier ces colonies. Depuis Lagos, ils combinent rapidement avec des gaullistes réfugiés (D'Ornano, Larminat) une opération rapide : Pleven atterrit au [[Tchad]], à Fort Lamy, où Éboué fait rallier toute la colonie. Parallèlement, Leclerc a réussi un rapide et audacieux coup de main permettant le [[ralliement du Cameroun]]  d'où il conquiert audacieusement le contrôle du [[Gabon]]. De Larminat ayant soumis Brazzaville, Pleven peut se rendre en Oubangui Chari et recevoir le ralliement de la dernière colonie de l'AEF, désormais tout entière ralliée à Londres. Il rétablit les finances de l'AEF en imprimant de la monnaie. De Gaulle le rappelle à Londres pour en faire le directeur des affaires extérieures et économiques (début 1941) et il prend un rôle important en particulier lors de l'absence de De Gaulle en 1941. « Au début 1942, il occupe le premier rang dans la hiérarchie des commissaires nationaux avec la responsabilité de coordonner les départements administratifs civils. René Pleven s'occupe donc d'administration, de diplomatie, d'économie, de finances, tout en suivant à Londres puis à Alger, les importants dossiers coloniaux ». Il est en effet successivement commissaire aux Colonies, puis aux Affaires étrangères et après le décès prématuré d'[[Aimé Lepercq]]<ref>{{lien web |titre=De Gaulle et Pierre Mendès France à la Libération : rien qu’un jeu de rôles ? |url=https://unefrancearefaire.com/2017/01/08/de-gaulle-et-pierre-mendes-france-a-la-liberation-rien-quun-jeu-de-roles/ |site=Une France à refaire... si possible |date=08-01-2017 |consulté le=23-10-2021}}.</ref>, précédemment aux Finances dans le [[Comité français de la Libération nationale]] d'Alger<ref>{{lien web |titre=René PLEVEN - Fondation Charles de Gaulle |url=https://www.charles-de-gaulle.org/lhomme/biographies/rene-pleven/ |site=Fondation Charles de Gaulle |consulté le=23-10-2021}}.</ref> et enfin avant dans le [[Gouvernement provisoire de la République française]]<ref>{{lien web |auteur1=Daniel Angélis |titre=De_Gaulle |url=http://www.histoire-france-web.fr/republique_4/gouv_prov.htm |site=histoire-france-web.fr |consulté le=23-10-2021}}.</ref>le {{date-|4 septembre 1944}}, à partir de Paris. Il préside également cette même année la [[Conférence de Brazzaville]].


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