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"Je vois d'ici ces dames vénérables, portant des bonnets et des manteaux noirs, selon la mode de Rennes, toutes deux grandes, maigres, pâles, avec une physionomie de la plus grande douceur. Comme de coutume, les débats furent menés de la manière la plus expéditive. [...] Au prononcé de la sentence, une des sœurs ne put pas entendre ce terrible mot "mort" ! Elle s'évanouit, et glissant de son siège, elle tomba sans connaissance sur le sol. Quelle vue en ce moment ! toute l'assistance était émue. On la releva aussitôt, et M. Maréchal assista les gendarmes pour lui faire recouvrer les sens.[...] J'appris que lorsque les dames de Renac se rendaient à l'échafaud, elles furent soutenues et encouragées jusqu'au dernier moment par M. Maréchal, qui, en sa qualité de prêtre, et étant le plus coupable, dut être exécuté le dernier. L'une des sœurs s'évanouit encore en face de la guillotine et on lui trancha la tête quand elle était ainsi sans connaissance. <ref> ''Souvenirs de la Persécution Révolutionnaire à Rennes'' par Mgr Gabriel Bruté</ref>
"Je vois d'ici ces dames vénérables, portant des bonnets et des manteaux noirs, selon la mode de Rennes, toutes deux grandes, maigres, pâles, avec une physionomie de la plus grande douceur. Comme de coutume, les débats furent menés de la manière la plus expéditive. [...] Au prononcé de la sentence, une des sœurs ne put pas entendre ce terrible mot "mort" ! Elle s'évanouit, et glissant de son siège, elle tomba sans connaissance sur le sol. Quelle vue en ce moment ! toute l'assistance était émue. On la releva aussitôt, et M. Maréchal assista les gendarmes pour lui faire recouvrer les sens.[...] J'appris que lorsque les dames de Renac se rendaient à l'échafaud, elles furent soutenues et encouragées jusqu'au dernier moment par M. Maréchal, qui, en sa qualité de prêtre, et étant le plus coupable, dut être exécuté le dernier. L'une des sœurs s'évanouit encore en face de la guillotine et on lui trancha la tête quand elle était ainsi sans connaissance. <ref> ''Souvenirs de la Persécution Révolutionnaire à Rennes'' par Mgr Gabriel Bruté</ref>
<ref> http://shenandoahdavis.canalblog.com/archives/2014/10/15/30771859.html</ref>
<ref> http://shenandoahdavis.canalblog.com/archives/2014/10/15/30771859.html</ref>
Revue de Bretagne et de Vendée  - tome IX - 1861 - premier semestre </ref>  Elles avaient été guillotinées ainsi que leur protégé, l'abbé Le Maréchal, place de l'Égalité, au bas de la [[Place du Parlement de Bretagne]], le 13 août 1794<ref> ''Rennes Moderne'', par A. Marteville, t. III. Deniel et Verdier, libraires -1849</ref>, et le jour même où il fut guillotiné (8 thermidor, an II), <ref>''Terreur et terroristes à Rennes, 1792-1795'' par B.-A. Pocquet du Haut-Jussé. Joseph Floch imprimeur-éditeur - 1794</ref>. Et Marteville d'observer que personne ne pouvait gracier les deux infortunées, le droit de grâce ayant disparu avec la royauté. De la prison  de la porte Marat elles sont transportées place de l'Égalité, au bas de la  place du Parlement où était installée la guillotine.
Revue de Bretagne et de Vendée  - tome IX - 1861 - premier semestre </ref>  Elles avaient été guillotinées ainsi que leur protégé, l'abbé Le Maréchal, place de l'Égalité, au bas de la [[Place du Parlement de Bretagne]], le 13 août 1794<ref> ''Rennes Moderne'', par A. Marteville, t. III. Deniel et Verdier, libraires -1849</ref>. Et Marteville d'observer que personne ne pouvait gracier les deux infortunées, le droit de grâce ayant disparu avec la royauté. De la prison  de la porte Marat elles sont transportées place de l'Égalité, au bas de la  place du Parlement où était installée la guillotine.


En 1802, Bouaissier serait mort dans d'atroces convulsions consécutives à la grande émotion qu'il aurait ressentie en entendant, passant devant leur hôtel (à l'emplacement de l'actuel Hôtel Villemain), les voix des deux demoiselles l'appelant par son nom <ref>''A travers la Bretagne'', Revue de Bretagne et de Vendée,t.XLV - jan-fév 1911</ref>  <ref> ''Actes des prêtres insermentés de l'arrondissement de Rennes et guillotinés en 1794'', par l'abbé Auguste Lemasson. Bureau du secrétariat de l'archevêché XXII - 1927</ref>.
En 1802, Bouaissier serait mort dans d'atroces convulsions consécutives à la grande émotion qu'il aurait ressentie en entendant, passant devant leur hôtel (à l'emplacement de l'actuel Hôtel Villemain), les voix des deux demoiselles l'appelant par son nom <ref>''A travers la Bretagne'', Revue de Bretagne et de Vendée,t.XLV - jan-fév 1911</ref>  <ref> ''Actes des prêtres insermentés de l'arrondissement de Rennes et guillotinés en 1794'', par l'abbé Auguste Lemasson. Bureau du secrétariat de l'archevêché XXII - 1927</ref>.
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