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(Ajout de l'épisode de l'occupation de la salle de la Cité lors de la contestation de la ''réforme des retraites'' en 2023) |
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[[Fichier:La maison du peuple 1.jpeg|thumb|Salle de réunion, façade sur la cour par E. Le Ray, 1919. Archives de Rennes, 2 Fi 4966]] | [[Fichier:La maison du peuple 1.jpeg|thumb|Salle de réunion, façade sur la cour par E. Le Ray, 1919. Archives de Rennes, 2 Fi 4966]] | ||
Ce lieu est empreint d’histoires syndicales et d’événements culturels : témoin des avancées sociales, de la solidarité, du partage et de l’ouverture à la culture. Il est le berceau des Trans Musicales, des combats syndicaux et politiques. Un lieu auxquels les Rennais sont fortement attachés. Jusqu’à fin 2013, l’édifice | Ce lieu est empreint d’histoires syndicales et d’événements culturels : témoin des avancées sociales, de la solidarité, du partage et de l’ouverture à la culture. Il est le berceau des Trans Musicales, des combats syndicaux et politiques. | ||
Un lieu auxquels les Rennais sont fortement attachés. Jusqu’à fin 2013, l’édifice de la [[rue Saint-Louis]] est composé de plusieurs corps de bâtiments : un premier le long de la rue Saint-Louis et un second dans la cour dont la façade postérieure donne sur la [[rue d'Échange]]. | |||
Textes : Danièle Guégan et Violaine Poubanne. | Textes : Danièle Guégan et Violaine Poubanne. | ||
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=== De la liberté de réunion à la première bourse du travail === | === De la liberté de réunion à la première bourse du travail === | ||
En 1863, la chambre syndicale ouvrière - antérieure au syndicat - voit le jour. Les ouvriers d’une même profession peuvent désormais se regrouper librement, avant la création des unions locales en 1864 | En 1863, la chambre syndicale ouvrière - antérieure au syndicat - voit le jour. Les ouvriers d’une même profession peuvent désormais se regrouper librement, avant la création des unions locales en 1864. | ||
En 1887, elles se regroupent dans un même lieu : la première bourse du travail est créée à Paris. Les autorités municipales soutiennent généralement les bourses du travail. Revers de la médaille, un contrôle est exercé sur elles, limitant leur autonomie. | Avec l'adoption en 1884 de la l{{w|Loi_relative_à_la_création_des_syndicats_professionnels|loi Waldek-Rousseau}}, légalisant la création des syndicats professionnels, les structures locales de défense des intérêts ouvriers se multiplient. | ||
En 1887, elles se regroupent dans un même lieu : la première bourse du travail est créée à Paris. Les autorités municipales soutiennent généralement les bourses du travail. | |||
Revers de la médaille, un contrôle est exercé sur elles, limitant leur autonomie. | |||
== 1891 == | == 1891 == | ||
[[Fichier:7F16 placement gratuit zoom.jpg|thumb|Papier en-tête de la bourse du Travail, 1904. Archives de Rennes, 7 F 16|300x300px]] | [[Fichier:7F16 placement gratuit zoom.jpg|thumb|Papier en-tête de la bourse du Travail, 1904. Archives de Rennes, 7 F 16|300x300px]] | ||
=== Vers l'ouverture d'une bourse du travail à Rennes === | === Vers l'ouverture d'une bourse du travail à Rennes === | ||
Après un premier refus, la municipalité rennaise accorde aux organisations ouvrières l’ouverture d’une bourse du travail | Après un premier refus, la municipalité rennaise accorde aux organisations ouvrières l’ouverture d’une bourse du travail suite à une pétition à l’initiative des chambres syndicales et au soutien des conseillers municipaux ouvriers. | ||
Troisième en Bretagne après Nantes et Saint-Nazaire en 1892, la bourse du travail de Rennes est créée en avril1893, six ans après celle de Paris. | Troisième en Bretagne après Nantes et Saint-Nazaire en 1892, la bourse du travail de Rennes est créée en avril1893, six ans après celle de Paris. | ||
En plus de ses missions syndicales, elle crée un bureau de placement des ouvriers. Deux mille personnes sont placées par an. Puis, elle devient un foyer culturel très actif. | En plus de ses missions syndicales, elle crée un bureau de placement des ouvriers. Deux mille personnes sont placées par an. Puis, elle devient un foyer culturel très actif. | ||
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=== Un local pour la bourse de Rennes === | === Un local pour la bourse de Rennes === | ||
4 février 1893. Archives de Rennes, 2 Fi 6324.|200x200px]] | 4 février 1893. Archives de Rennes, 2 Fi 6324.|200x200px]] | ||
Après une étude de restauration de l’hôtel de Guerry, conçu par l’architecte Jean-Baptiste Martenot, le projet, jugé trop coûteux, est abandonné. La | Après une étude de restauration de l’hôtel de Guerry, conçu par l’architecte Jean-Baptiste Martenot, le projet, jugé trop coûteux, est abandonné. | ||
bourse s’installe alors dans l’ancien café central, [[Place du Champ-Jacquet]], ce qui n'empêche pas les patrons de pétitionner pour sa | |||
fermeture. | La bourse s’installe alors dans l’ancien café central, [[Place du Champ-Jacquet]], ce qui n'empêche pas les patrons de pétitionner pour sa fermeture. | ||
== 1895 == | == 1895 == | ||
=== Création de la CGT === | === Création de la CGT === | ||
[[Fichier:Label CGT.jpeg|thumb|Projet de sculpture symbolisant la CGT, futur décor de la Maison du peuple, s. d. Archives de Rennes, 6 W 33.|left]]La Confédération générale du travail est officiellement créée au congrès de Limoges, le 23 septembre 1895. Elle participe amplement au développement des bourses du travail, avec lesquelles elle fusionne en 1902. | [[Fichier:Label CGT.jpeg|thumb|Projet de sculpture symbolisant la CGT, futur décor de la Maison du peuple, s. d. Archives de Rennes, 6 W 33.|left]]La Confédération générale du travail est officiellement créée au congrès de Limoges, le 23 septembre 1895. | ||
Elle participe amplement au développement des bourses du travail, avec lesquelles elle fusionne en 1902. | |||
== 1906 == | == 1906 == | ||
[[Fichier:44Z0183-C.jpg|thumb|Accueil des petits Fougerais pendant les grèves de Fougères, devant | [[Fichier:44Z0183-C.jpg|thumb|Accueil des petits Fougerais pendant les grèves de Fougères, devant | ||
la bourse du travail, place du Champ Jacquet (et non Leperdit), 1906. Archives de Rennes, 44 Z | la bourse du travail, place du Champ Jacquet (et non Leperdit), 1906. Archives de Rennes, 44 Z 183, don Glorot. | ||
183, don Glorot. | |||
]] | ]] | ||
=== Soutien aux Fougerais en grève === | === Soutien aux Fougerais en grève === | ||
À Fougères, le 13 novembre 1906, une grève générale des chaussoniers déclenche un conflit qui va durer trois mois. En solidarité, la bourse du travail de Rennes décide de soutenir les grévistes fougerais. | |||
déclenche un conflit qui va durer trois mois. En solidarité, la bourse | |||
du travail de Rennes décide de soutenir les grévistes fougerais. | |||
arrive à Rennes au milieu d’une foule enthousiaste. | Elle lance un appel aux familles pour accueillir les enfants des grévistes, le temps de la grève. Le 9 décembre, un premier convoi de 160 enfants arrive à Rennes au milieu d’une foule enthousiaste. | ||
== 1907 == | == 1907 == | ||
[[Fichier:7F19 clinique-2.jpg|thumb| | [[Fichier:7F19 clinique-2.jpg|thumb| | ||
Délibération du conseil municipal du 23 novembre 1907 autorisant l'aménagement d'une clinique dans les locaux de la bourse du travail. Archives de Rennes, 7 F 19. | Délibération du conseil municipal du 23 novembre 1907 autorisant l'aménagement d'une clinique dans les locaux de la bourse du travail. Archives de Rennes, 7 F 19]] | ||
=== Création d’une clinique === | |||
Le 23 novembre 1907, le conseil municipal entreprend des travaux d’aménagements pour installer une clinique à la bourse du travail de Rennes. Elle est la première à ouvrir des consultations médicales gratuites au sein d’une clinique syndicale. | |||
Une organisation de lutte contre l’alcoolisme y est créée. Son slogan : ''« Prolétariat debout contre l’alcool »''. | |||
== 1909 == | == 1909 == | ||
=== Déménagement de la Bourse === | === Déménagement de la Bourse === | ||
Les locaux deviennent trop étroits et inadaptés. La bourse est alors | Les locaux deviennent trop étroits et inadaptés. La bourse est alors transférée de manière ''« absolument provisoire »'' dans l’ancien couvent des Carmes, rue Hoche – qui abrite l’actuelle école européenne supérieure d’art de Bretagne. | ||
transférée de manière « absolument provisoire » dans l’ancien couvent | |||
des Carmes, rue Hoche – qui abrite l’actuelle école européenne supérieure d’art de Bretagne. Du provisoire qui | Du provisoire qui durera neuf ans... | ||
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Fichier:2fi3394.jpg |Plan d'installation du rez-de-chaussée de la bourse du travail au couvent des Carmes, rue Hoche, par Emmanuel Le Ray, 1909. Archives de Rennes, 2 Fi 3394 | Fichier:2fi3394.jpg |Plan d'installation du rez-de-chaussée de la bourse du travail au couvent des Carmes, rue Hoche, par Emmanuel Le Ray, 1909. Archives de Rennes, 2 Fi 3394 | ||
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== 1911 == | == 1911 == | ||
=== Les syndicats s'organisent pour la création d'une Maison du peuple === | === Les syndicats s'organisent pour la création d'une Maison du peuple === | ||
[[Fichier:1M201.jpg|thumb|Demande de la nouvelle société civile de la Maison du peuple à la Ville | [[Fichier:1M201.jpg|thumb|Demande de la nouvelle société civile de la Maison du peuple à la Ville de Rennes pour l'acquisition d'un terrain, rue Saint-Louis, 1911. Archives de Rennes, 1 M 211]]Les syndicats forment une société civile (SCI) et fondent la Maison du peuple. | ||
de Rennes pour l'acquisition d'un terrain, rue Saint-Louis, 1911. | |||
Archives de Rennes, 1 M 211 | Objectif : devenir propriétaire et s’affranchir du pouvoir municipal. | ||
syndicats forment une société civile (SCI) et fondent la Maison du | |||
peuple. Objectif : devenir propriétaire et s’affranchir du pouvoir | La SCI rachète à la Ville des terrains et un bâtiment, rue Saint-Louis, pour accueillir la bourse du travail dont les membres ne cessent de croître : 31 syndicats et 5 000 syndiqués. | ||
municipal. La SCI rachète à la Ville des terrains et un bâtiment, rue | |||
Saint-Louis, pour accueillir la bourse du travail dont les membres ne | |||
cessent de croître : 31 syndicats et 5 000 syndiqués. | |||
== 1918 == | == 1918 == | ||
=== Installation provisoire rue Saint-Louis === | === Installation provisoire rue Saint-Louis === | ||
En | En 1918, un hangar, pour la Maison du peuple, est enfin édifié dans l’attente d’un projet de construction. | ||
1918, un hangar, pour la Maison du peuple, est enfin édifié dans | |||
l’attente d’un projet de construction. Il abrite une salle de réunion | Il abrite une salle de réunion provisoire d’une capacité d’accueil de 500 personnes et permet aux syndiqués d'avoir un endroit bien à eux. | ||
provisoire d’une capacité d’accueil de 500 personnes et permet aux | |||
syndiqués d'avoir un endroit bien à eux. | |||
[[Fichier:1M203.jpg|left|thumb| | [[Fichier:1M203.jpg|left|thumb| | ||
Projet sur calque réalisé par Emmanuel Le Ray d'une plaque ornant le | Projet sur calque réalisé par Emmanuel Le Ray d'une plaque ornant le hangar provisoire de la Maison du peuple, rue Saint-Louis, 1918. | ||
hangar provisoire de la Maison du peuple, rue Saint-Louis, 1918. | Archives de Rennes, 1 M 213]] | ||
Archives de Rennes, 1 M 213 | |||
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=== Fondation de la Maison du peuple === | === Fondation de la Maison du peuple === | ||
Pour | Pour Jean Janvier, maire de Rennes, dans une délibération du 15 décembre 1919, ''« la classe ouvrière s’est trop bien comportée pendant la guerre... pour qu’à son tour le conseil municipal ne lui témoigne... son très vif intérêt et j’ajouterais sa pleine confiance. »'' | ||
Jean Janvier, maire de Rennes, dans une délibération du 15 décembre | |||
1919, « la classe ouvrière s’est trop bien comportée pendant la | Le principe de construction d’une salle de réunion pouvant accueillir 1 600 personnes dont 500 assises est voté. [[Emmanuel Le Ray]], architecte municipal, élabore les plans. | ||
pour qu’à son tour le conseil municipal ne lui | |||
intérêt et j’ajouterais sa pleine confiance. » | |||
Le principe de | |||
construction d’une salle de réunion pouvant accueillir 1 600 personnes | |||
dont 500 assises est voté. [[Emmanuel Le Ray]], architecte municipal, | |||
élabore les plans. | |||
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Fichier:2fi4962.jpg |Plans du projet d'Emmanuel Le Ray de la Maison du peuple, rue Saint-Louis, 1919. Archives de Rennes, 2 Fi 4962 - 4970. | Fichier:2fi4962.jpg |Plans du projet d'Emmanuel Le Ray de la Maison du peuple, rue Saint-Louis, 1919. Archives de Rennes, 2 Fi 4962 - 4970. | ||
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== 1924 == | == 1924 == | ||
[[Fichier:2fi4993.jpg|thumb|317x317px| | [[Fichier:2fi4993.jpg|thumb|317x317px| | ||
Projet du plan du système d'assemblage des rangées de fauteuils, 1924. Archives de Rennes, 2 Fi 4993. | Projet du plan du système d'assemblage des rangées de fauteuils, 1924. Archives de Rennes, 2 Fi 4993]] | ||
=== Des sièges métalliques supplémentaires === | |||
Les 500 places assises sont déjà insuffisantes et une nouvelle commande est effectuée. | |||
''« La salle de réunion est exempte de luxe ; néanmoins, elle présente de l’élégance et du confortable. Les sièges métalliques, outre qu’ils contribueraient à l’aspect agréable de cette salle, offriraient encore l’avantage de la solidité »'', argumente le maire, en réaction aux critiques de la piscine Saint-Georges, jugée trop coûteuse. | |||
Ernest Chéreau, secrétaire général de l'Union départementale, est nommé gérant de la Maison du peuple en 1924. | Ernest Chéreau, secrétaire général de l'Union départementale, est nommé gérant de la Maison du peuple en 1924. | ||
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=== La fresque de Camille Godet === | === La fresque de Camille Godet === | ||
Pour | Pour le décor de la salle, une fresque est commandée au peintre Camille Godet <ref>[[allée Camille Godet]]</ref> auteur de la fresque du Panthéon rennais et élève d'[[Emmanuel Le Ray]]. | ||
le décor de la salle, une fresque est commandée au peintre Camille | |||
Godet | L’artiste réalise Le travail, une grande frise décorative qui évoque les différents corps de métiers du bâtiment. Il représente également le maire Jean Janvier, entrepreneur, sur un chantier. La fresque de Godet orne les côtés et les retours vers la scène et le promenoir de la salle. | ||
réalise Le travail, une grande frise décorative qui évoque les | |||
différents corps de métiers du bâtiment. Il représente également le | |||
maire Jean Janvier, entrepreneur, sur un chantier. La fresque de Godet orne | |||
les côtés et les retours vers la scène et le promenoir de la salle. | |||
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Fichier:fonds_phototheque_levasseur_02.jpg |La fresque | Fichier:fonds_phototheque_levasseur_02.jpg |La fresque ''« Le Travail »'' réalisée par Camille Godet, clichés Dominique Levasseur / Ville de Rennes - Rennes - Métropole, 1997. | ||
Fichier:fonds_phototheque_levasseur.jpg | Fichier:fonds_phototheque_levasseur.jpg | ||
</gallery> | </gallery> | ||
== avril 1925 == | == avril 1925 == | ||
[[Fichier:10FI48 01.jpg|left|thumb|La Maison du peuple tout juste achevée, 1925. Cliché Emmanuel Le Ray, Archives de Rennes, 10 Fi 48, don Borius | [[Fichier:10FI48 01.jpg|left|thumb|La Maison du peuple tout juste achevée, 1925. Cliché Emmanuel Le Ray, Archives de Rennes, 10 Fi 48, don Borius]] | ||
[[Fichier:Inauguration maison peuple ouest-eclair 1925.jpg|thumb|L'Ouest-Éclair du 19 avril 1925, Gallica – BnF.|338x338px]] | [[Fichier:Inauguration maison peuple ouest-eclair 1925.jpg|thumb|L'Ouest-Éclair du 19 avril 1925, Gallica – BnF.|338x338px]] | ||
=== Inauguration de la Maison du peuple === | === Inauguration de la Maison du peuple === | ||
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== 1926 == | == 1926 == | ||
[[Fichier:2fi4994.jpg|thumb|258x258px|Plan du dispensaire de la Maison du peuple, par Emmanuel Le Ray, 1926. Archives de Rennes, 2 Fi 4994 | [[Fichier:2fi4994.jpg|thumb|258x258px|Plan du dispensaire de la Maison du peuple, par Emmanuel Le Ray, 1926. Archives de Rennes, 2 Fi 4994]] | ||
]] | |||
=== Création d'un dispensaire === | === Création d'un dispensaire === | ||
En | En 1926 est créé un dispensaire : une salle d'attente, une salle de pansements, un cabinet de consultations, un cabinet de déshabilloir sont aménagés. ''« En effet, si les ouvriers trouvent déjà dans leur "Maison" | ||
1926 est créé un | un certain confort, tant pour la tenue de leurs réunions qu'au pont de vue des cours techniques qui leur sont donnés, de la lecture, des spectacles et des récréations, il semble qu'en ce qui concerne l'hygiène, l'absence du dispensaire soit une lacune que nous devons combler »'' justifient les conseillers municipaux dans leur délibération du 30 juillet. | ||
pansements, un cabinet de consultations, un cabinet de déshabilloir sont | |||
aménagés. « En effet, si les ouvriers trouvent déjà dans leur "Maison" | Plus de 2 000 consultations gratuites sont recensées par an. | ||
un certain confort, tant pour la tenue de leurs réunions qu'au pont de | |||
vue des cours techniques qui leur sont donnés, de la lecture, des | |||
spectacles et des récréations, il semble qu'en ce qui concerne | |||
l'hygiène, l'absence du dispensaire soit une lacune que nous devons | |||
combler » justifient les conseillers municipaux dans leur délibération | |||
du 30 juillet. Plus de 2 000 consultations gratuites sont recensées par | |||
an. | |||
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== 1930 == | == 1930 == | ||
[[Fichier:1M209 papier en tete activites-1930.jpg|left|thumb|253x253px|Papier en-tête de l'Union locale de la CGT siégeant à la Maison du | [[Fichier:1M209 papier en tete activites-1930.jpg|left|thumb|253x253px|Papier en-tête de l'Union locale de la CGT siégeant à la Maison du peuple et faisant apparaitre les multiples activités proposées en 1930. | ||
peuple et faisant apparaitre les multiples activités proposées en 1930. | Archives de Rennes, 1 M 209]] | ||
Archives de Rennes, 1 M 209 | |||
=== Développement des activités socio-culturelles === | === Développement des activités socio-culturelles === | ||
Une | Une troupe de théâtre, une chorale, soutenue par le syndicat des musiciens et un cinéma du peuple sont les activités culturelles fortes proposées dans la Maison du peuple. | ||
troupe de théâtre, une chorale, soutenue par le syndicat des musiciens | |||
et un cinéma du peuple sont les activités culturelles fortes proposées | Jusque dans les années trente, elle accueille aussi des conférences, des débats, des spectacles scolaires, amateurs... | ||
dans la Maison du peuple. Jusque dans les années trente, elle accueille | |||
aussi des conférences, des débats, des spectacles scolaires, amateurs... | |||
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== 1933 == | == 1933 == | ||
[[Fichier:Pub le crillon ouest-eclair.jpg|thumb|271x271px|Publicités pour des cinémas rennais, dont Le Carillon dans L'Ouest-Éclair du 18 janvier 1938, Gallica - BnF | [[Fichier:Pub le crillon ouest-eclair.jpg|thumb|271x271px|Publicités pour des cinémas rennais, dont Le Carillon dans L'Ouest-Éclair du 18 janvier 1938, Gallica - BnF]] | ||
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=== Cinéma à l'affiche === | === Cinéma à l'affiche === | ||
Lors | Lors de la construction de la Maison du peuple, Emmanuel Le Ray a porté une attention particulière à réaliser une cabine de projection de cinéma répondant aux normes de sécurité. Dès 1925, les syndicats organisent des séances deux fois par semaine. Après 1933, sa gestion est confiée à des exploitants successifs. Le Carillon prend alors toute sa place dans le paysage cinématographique rennais. Il change de nom en 1942 pour ''Le Celtic'' ; il est classé dans la catégorie art et essai, et cinéma militant. | ||
de la construction de la Maison du peuple, Emmanuel Le Ray a porté une | |||
attention particulière à réaliser une cabine de projection de cinéma | |||
répondant aux normes de sécurité. Dès 1925, les syndicats organisent des | |||
séances deux fois par semaine. Après 1933, sa gestion est confiée à des | |||
exploitants successifs. Le Carillon prend alors toute sa place dans le | |||
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Celtic ; il est classé dans la catégorie art et essai, et cinéma militant. | |||
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=== Le Front populaire === | === Le Front populaire === | ||
[[Fichier:Ouest-eclair 1936.jpg|thumb| | [[Fichier:Ouest-eclair 1936.jpg|thumb|L'Ouest-Éclair du 19 juin 1936, Gallica - BnF|281x281px]] | ||
En 1936, le mouvement de revendications de la classe ouvrière a gagné Rennes : Prisunic, les chemiseries Strauss, le bâtiment, l’Économique, les Nouvelles Galeries... Même dans les entreprises habituellement peu touchées par le mouvement syndical, des grèves sont déclenchées comme en fait partout en France. | |||
La Maison du peuple est au cœur du mouvement. Elle voit affluer les ouvriers. Les cahiers de revendications y sont rédigés et de grandes réunions syndicales s’y déroulent. | |||
La | |||
Maison du peuple est au cœur du mouvement. Elle voit affluer les | |||
ouvriers. Les cahiers de revendications y sont rédigés et de grandes | |||
réunions syndicales s’y déroulent. | |||
de congés payés pour tous les salariés.<gallery> | Quand certains conflits se prolongent d’autres, sont rapidement réglés. Les avancées sociales sont spectaculaires comme la semaine de 40 heures et le droit à deux semaines de congés payés pour tous les salariés. | ||
<gallery> | |||
Fichier:7F54 rapport commisssaire.jpg | Rapport du commissaire de police sur une réunion tenue en 1936 à la Maison du peuple sur des négociations entre syndiqués du Bâtiment et l'Union patronale, 1936. Archives de Rennes, 7 F 54. | Fichier:7F54 rapport commisssaire.jpg | Rapport du commissaire de police sur une réunion tenue en 1936 à la Maison du peuple sur des négociations entre syndiqués du Bâtiment et l'Union patronale, 1936. Archives de Rennes, 7 F 54. | ||
Fichier:7F54 rapport commisssaire 02.jpg | Rapport du commissaire de police sur une réunion tenue en 1936 à la Maison du peuple sur des négociations entre syndiqués du Bâtiment et l'Union patronale, 1936. Archives de Rennes, 7 F 54. | Fichier:7F54 rapport commisssaire 02.jpg | Rapport du commissaire de police sur une réunion tenue en 1936 à la Maison du peuple sur des négociations entre syndiqués du Bâtiment et l'Union patronale, 1936. Archives de Rennes, 7 F 54. | ||
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== 1938 == | == 1938 == | ||
[[Fichier:Ouest eclair 4 juillet 1938 inauguration.jpg|thumb|500x500px|L'Ouest-Éclair du 4 juillet 1938, Gallica - BnF | [[Fichier:Ouest eclair 4 juillet 1938 inauguration.jpg|thumb|500x500px|L'Ouest-Éclair du 4 juillet 1938, Gallica - BnF]] | ||
=== Agrandissement de la Maison du peuple === | === Agrandissement de la Maison du peuple === | ||
[[Fichier:1M211 1935 cgt.jpg|left|thumb|287x287px|Demande auprès du maire de Rennes de l'Union locale des confédérés de | [[Fichier:1M211 1935 cgt.jpg|left|thumb|287x287px|Demande auprès du maire de Rennes de l'Union locale des confédérés de | ||
Rennes pour l'agrandissement de la Maison du peuple, 1930. Archives de | Rennes pour l'agrandissement de la Maison du peuple, 1930. Archives de | ||
Rennes, 1 M 211 | Rennes, 1 M 211]] | ||
Un | Un bâtiment en prolongement de la salle des fêtes et un autre en bordure de la rue Saint-Louis sont construits sur les plan de l'architecte Yves Le Moine. Les nouveaux locaux, essentiellement à usage de bureaux, sont inaugurés le 3 juillet, en présence de Léon Jouhaux, secrétaire général de la CGT. Une grande fête populaire est organisée au parc du Thabor. | ||
bâtiment en prolongement de la salle des fêtes et un autre en bordure | |||
de la rue Saint-Louis sont construits sur les plan de l'architecte Yves | |||
Le Moine. Les nouveaux locaux, essentiellement à usage de bureaux, sont | |||
inaugurés le 3 juillet, en présence de Léon Jouhaux, secrétaire général | |||
de la CGT. Une grande fête populaire est organisée au parc du Thabor. | |||
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=== Des activités foisonnantes === | === Des activités foisonnantes === | ||
A | A partir de 1964, la Ville récupère sa gestion et en fait une ''« maison commune servant à toutes les associations. »'' Les agendas de location des salles, de l’époque, attestent de son caractère polyvalent : club des | ||
partir de 1964, la Ville récupère sa gestion et en fait une « maison | joyeux loisirs, Union des vieux de France, Témoins de Jéhovah... | ||
commune servant à toutes les associations. » Les agendas de location des | <gallery> | ||
salles, de l’époque, attestent de son caractère | Fichier:1482w32 01.jpg | Liste des organismes utilisateurs de la Salle de la Cité, [vers 1974]. Archives de Rennes, 1482 W 32 | ||
joyeux loisirs, Union des vieux de France, Témoins de | Fichier:1482w32 02.jpg | Liste des organismes utilisateurs de la Salle de la Cité, [vers 1974]. Archives de Rennes, 1482 W 32 | ||
Fichier:1482w32 01.jpg | Liste des organismes utilisateurs de la Salle de la Cité, [vers 1974]. Archives de Rennes, 1482 W 32 | |||
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=== Du café théâtre à la Comédie de l'Ouest === | === Du café théâtre à la Comédie de l'Ouest === | ||
En | En 1946, la salle de réunion est aménagée en café théâtre. Y sont programmées les fameuses tournées Barrett, le Théâtre populaire de Bretagne, et surtout, de 1965 à 1968, la Comédie de l’Ouest, actrice importante de l’activité théâtrale. La municipalité, souhaitant accroître le dynamisme culturel de la ville, met la salle à disposition de l’association la Maison de la culture, en attendant son installation dans le nouveau bâtiment rue Saint-Hélier. La ''Maison du peuple'' est en 1965 officiellement rebaptisée [[Salle_de_la_Cité|salle de la Cité]]. | ||
1946, la salle de réunion est aménagée en café théâtre. Y sont | [http://fresques.ina.fr/ouest-en-memoire/fiche-media/Region00343/ouverture-de-la-maison-de-la-culture-de-rennes Voir la vidéo ''« Ouverture de la Maison de la Culture de Rennes »''] | ||
programmées les fameuses tournées Barrett, le Théâtre populaire de | |||
Bretagne, et surtout, de 1965 à 1968, la Comédie de l’Ouest, actrice | |||
importante de l’activité théâtrale. La municipalité, souhaitant | |||
accroître le dynamisme culturel de la ville, met la salle à disposition | |||
de l’association la Maison de la culture, en attendant son installation | |||
dans le nouveau bâtiment rue Saint-Hélier. La Maison du peuple est en | |||
1965 officiellement rebaptisée salle de la Cité. | |||
[http://fresques.ina.fr/ouest-en-memoire/fiche-media/Region00343/ouverture-de-la-maison-de-la-culture-de-rennes Voir la vidéo « Ouverture de la Maison de la Culture de Rennes »] | |||
== 1974 == | == 1974 == | ||
[[Fichier:Affiche Histoires d'A.jpg|thumb|300x300px|L'affiche du documentaire Histoires d'A, collection M. Issartel | [[Fichier:Affiche Histoires d'A.jpg|thumb|300x300px|L'affiche du documentaire Histoires d'A, collection M. Issartel]] | ||
=== Les luttes sociales continuent === | === Les luttes sociales continuent === | ||
En | En plus d'être toujours le siège social de l'Union départementale de la CGT, la salle de la Cité est le théâtre d'évènements sociaux importants pour la ville de Rennes, à l'instar de la projection, illégale, du documentaire Histoires d'A, réalisé par Marielle Issartel et Charles Belmont le 17 avril 1974. | ||
plus d'être toujours le siège social de l'Union départementale de la | |||
CGT, la salle de la Cité est le théâtre d'évènements sociaux importants | Cette projection marque un moment symbolique dans les luttes féministes rennaises pour la libéralisation de l'avortement. | ||
pour la ville de Rennes, à l'instar de la projection, illégale, du | |||
documentaire Histoires d'A, réalisé par Marielle Issartel et Charles | |||
Belmont le 17 avril 1974. Cette projection marque un moment symbolique | |||
dans les luttes féministes rennaises pour la libéralisation de | |||
l'avortement. | |||
[[Fichier:41Z284 cgt rouge.jpg|left|thumb| | [[Fichier:41Z284 cgt rouge.jpg|left|thumb| | ||
Papier à en-tête de la CGT, 1972. Archives de Rennes, 41 Z 284 | Papier à en-tête de la CGT, 1972. Archives de Rennes, 41 Z 284]] | ||
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== 1974 == | == 1974 == | ||
[[Fichier:Affiche 1482w32.jpg|thumb|200x200px| | [[Fichier:Affiche 1482w32.jpg|thumb|200x200px| | ||
Affiche du concert de PNP organisé par Opaline, 1974. Archives de Rennes, 1482 W 32 | Affiche du concert de PNP organisé par Opaline, 1974. Archives de Rennes, 1482 W 32]] | ||
=== De nouveaux usages culturels === | === De nouveaux usages culturels === | ||
Facilité | Facilité par le départ de la Comédie de l'Ouest, la salle de la Cité, devient un lieu culturel où se croisent le spectacle vivant, la musique, les arts plastiques... et qui entend toucher tous les publics. Elle est la première du genre à Rennes. | ||
par le départ de la Comédie de l'Ouest, la salle de la Cité, devient un | |||
lieu culturel où se croisent le spectacle vivant, la musique, les arts | L’émergence de la musique actuelle et l’organisation de concerts engendrent parfois des débordements, notamment lors de l'organisation de ce concert le mardi 5 mars 1974, organisé par Opaline. | ||
du genre à Rennes. | |||
L’émergence de la musique actuelle et | |||
l’organisation de concerts engendrent parfois des débordements, | |||
notamment lors de l'organisation de ce concert le mardi 5 mars 1974, | |||
organisé par Opaline. | |||
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[[Fichier:Fablet trans 1979.jpg|left|thumb|200x200px| | [[Fichier:Fablet trans 1979.jpg|left|thumb|200x200px| | ||
Affiche de la première édition des Trans Musicales réalisée par Pierre Fablet, 1979. Coll. ATM.]] | Affiche de la première édition des Trans Musicales réalisée par Pierre Fablet, 1979. Coll. ATM.]] | ||
Les 14 et 15 juin 1979 marquent la première édition des Trans Musicales, | Les 14 et 15 juin 1979 marquent la première édition des Trans Musicales, organisée par l'association Terrapin, festival de musiques actuelles à la renommée bientôt internationale et qui existe toujours en 2023. [http://http://www.memoires-de-trans.com/annee/1979/ Voir la programmation 1979] | ||
organisée par l'association Terrapin, festival de musiques actuelles à | |||
la renommée bientôt internationale. [http://http://www.memoires-de-trans.com/annee/1979/ Voir la programmation 1979] | |||
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== 1986 == | == 1986 == | ||
[[Fichier:9Fi16 C.jpg|thumb|Affiche des 8e Rencontres des Trans Musicales réalisée par Paul Antonietti. Archives de Rennes, 9 Fi 16 | [[Fichier:9Fi16 C.jpg|thumb|Affiche des 8e Rencontres des Trans Musicales réalisée par Paul Antonietti. Archives de Rennes, 9 Fi 16]] | ||
=== La salle de la Cité devient le lieu de la musique actuelle === | === La salle de la Cité devient le lieu de la musique actuelle === | ||
L'association | L'association Terrapin devient l'association des Trans Musicales en 1985. Le festival prend alors une envergure internationale et se produit dans divers lieux à Rennes (UBU, salle omnisports,...). | ||
Terrapin devient l'association des Trans Musicales en 1985. Le festival prend alors une envergure internationale et se produit dans divers | |||
lieux à Rennes (UBU, salle omnisports,...). La salle de la Cité reste toujours au cœur de la programmation de ce festival et demeure un lieu incontournable pour les nouvelles formes d'expression musicale, pouvant accueillir 1 200 personnes lors des concerts. [http://http://www.memoires-de-trans.com/annee/1986/ Voir la programmation 1986] | La salle de la Cité reste toujours au cœur de la programmation de ce festival et demeure un lieu incontournable pour les nouvelles formes d'expression musicale, pouvant accueillir 1 200 personnes lors des concerts. [http://http://www.memoires-de-trans.com/annee/1986/ Voir la programmation 1986] | ||
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=== Une re-découverte === | === Une re-découverte === | ||
La | La réapparition de la fresque de Camille Godet s'est déroulée dans des circonstances mal éclaircies à ce jour. | ||
réapparition de la fresque de Camille Godet s'est déroulée dans des | |||
circonstances mal éclaircies à ce jour. La version plus insolite relate | La version plus insolite relate un décollement des plaques qui recouvraient la fresque dans l'atmosphère humide et étouffante de la salle bondée d'un concert des Berruriers noirs en 1986. R | ||
un décollement des plaques qui recouvraient la fresque dans l'atmosphère | |||
humide et étouffante de la salle bondée d'un concert des Berruriers | estaurée et valorisée en 1994, elle est classée monument historique le 6 mai 1997. | ||
noirs en 1986. | |||
historique le 6 mai 1997. | |||
[https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/rnc9409220539/les-fresques-cachees-de-la-salle-de-la-cite Voir la vidéo « Les fresques cachées de la salle de la Cité » (01:07 mn - 15 septembre 1994)] | [https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/rnc9409220539/les-fresques-cachees-de-la-salle-de-la-cite Voir la vidéo « Les fresques cachées de la salle de la Cité » (01:07 mn - 15 septembre 1994)] | ||
== 1998 == | == 1998 == | ||
[[Fichier:1769W11.jpg|thumb|200x200px|Page de titre d'un rapport réalisé par l'association des Trans Musicales sur le devenir de la salle de la Cité, 1998. Archives de Rennes, 1769 W 11 | [[Fichier:1769W11.jpg|thumb|200x200px|Page de titre d'un rapport réalisé par l'association des Trans Musicales sur le devenir de la salle de la Cité, 1998. Archives de Rennes, 1769 W 11]] | ||
=== Un avenir incertain === | === Un avenir incertain === | ||
L’organisation de concerts décline | L’organisation de concerts décline progressivement : l’interdiction de vente d’alcool et la non-conformité de la salle y contribuent, ainsi qu'une cohabitation parfois difficile avec les activités syndicales de la CGT. | ||
En 1998, l'association des Trans Musicales propose un projet de transformation du lieu en pôle de | En 1998, l'association des Trans Musicales propose un projet de transformation du lieu en pôle de ''« Musique Actuelle »'' qui consacrerait la place emblématique de la Salle de la Cité dans la vie culturelle et musicale de Rennes. | ||
Ce projet de restructuration un temps soutenu par la municipalité ne verra toutefois pas le jour. | Ce projet de restructuration un temps soutenu par la municipalité ne verra toutefois pas le jour. | ||
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=== Réouverture de la salle de la Cité === | === Réouverture de la salle de la Cité === | ||
L'activité culturelle et sociale reprend mais plus en soirée. Un projet de valorisation de la fresque de Camille Godet | L'activité culturelle et sociale reprend mais plus en soirée. Un projet de valorisation de la fresque de Camille Godet est en cours. | ||
== 2016 == | == 2016 == |
modifications