Bannière liberation Rennes 2.jpg

A l'occasion des 80 ans de la libération de Rennes, (re)découvrez l'ensemble des
contributions autour de la Seconde Guerre mondiale et de la libération sur Wiki-Rennes.

« Pierre Morel » : différence entre les versions

De WikiRennes
Aller à la navigationAller à la recherche
Ligne 19 : Ligne 19 :
===Témoignage : s'esquiver dans Rennes ===
===Témoignage : s'esquiver dans Rennes ===


"Le 27 novembre 1943, je descends à Rennes avec mon adjoint [[Paul Gommerel]], j’avais rendez-vous à la centrale du réseau 1, boulevard Magenta pour rencontrer François Vallée et lui remettre un certain nombre d’informations concernant des terrains de parachutage que j’avais repérés dans les Côtes-du-Nord. J’arrive, je monte au 2e étage et je vois sur la porte de l’appartement d’Herminie les scellés allemands : inutile de vous dire que j’ai tout de suite compris, j’ai fait demi-tour immédiatement et je suis redescendu : j’ai entendu un type qui montait l’escalier dans le sens contraire et qui était un officier de la Bahnhof (le chemin de fer allemand). On s’est croisés, j’avais négligemment déplié un couteau dans ma poche, j’avais une trouille intense mais on s’est croisés sans même se regarder. Je suis descendu tranquillement, je suis passé sur le boulevard Magenta et je suis allé dans le petit square qui était au pied du lycée de Rennes,''(Ndlr : square au sud de l'ancienne chapelle du lycée) ''dans ce qu’on appelait des vespasiennes, qui permettaient par des petits trous de voir ce qu’il se passait derrière. J’ai vu que je n’étais pas suivi, alors je suis ressorti tranquillement, je suis repassé devant mon lycée, j’ai repassé la Vilaine et je suis remonté rue Hoche où j’avais rendez-vous avec mon adjoint qui était descendu avec moi depuis Saint-Jouan-des-Guérets le matin." <ref>Entretien réalisé par Marion Munch au domicile de Pierre Morel à Paris, le 12 juin 2018.</ref>
"Le 27 novembre 1943, je descends à Rennes avec mon adjoint [[Paul Gommeriel]], j’avais rendez-vous à la centrale du réseau 1, boulevard Magenta pour rencontrer François Vallée et lui remettre un certain nombre d’informations concernant des terrains de parachutage que j’avais repérés dans les Côtes-du-Nord. J’arrive, je monte au 2e étage et je vois sur la porte de l’appartement d’Herminie les scellés allemands : inutile de vous dire que j’ai tout de suite compris, j’ai fait demi-tour immédiatement et je suis redescendu : j’ai entendu un type qui montait l’escalier dans le sens contraire et qui était un officier de la Bahnhof (le chemin de fer allemand). On s’est croisés, j’avais négligemment déplié un couteau dans ma poche, j’avais une trouille intense mais on s’est croisés sans même se regarder. Je suis descendu tranquillement, je suis passé sur le boulevard Magenta et je suis allé dans le petit square qui était au pied du lycée de Rennes,''(Ndlr : square au sud de l'ancienne chapelle du lycée) ''dans ce qu’on appelait des vespasiennes, qui permettaient par des petits trous de voir ce qu’il se passait derrière. J’ai vu que je n’étais pas suivi, alors je suis ressorti tranquillement, je suis repassé devant mon lycée, j’ai repassé la Vilaine et je suis remonté rue Hoche où j’avais rendez-vous avec mon adjoint qui était descendu avec moi depuis Saint-Jouan-des-Guérets le matin." <ref>Entretien réalisé par Marion Munch au domicile de Pierre Morel à Paris, le 12 juin 2018.</ref>


===Références===
===Références===

Menu de navigation