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Le groupe scolaire {{w|Miriam Makeba}} est situé dans la ZAC Baud-Chardonnet, à l'Est de la rue Rose Valland. Il a été dénommé par délibération du conseil municipal en date du 13 mars 2023 pour rendre hommage à  
Le groupe scolaire {{w|Miriam Makeba}} est situé dans la ZAC Baud-Chardonnet, à l'Est de la rue Rose Valland. Il a été dénommé par délibération du conseil municipal en date du 13 mars 2023 pour rendre hommage à :


== Miriam Makeba ==  
== Miriam Makeba ==  
Chanteuse d'ethno-jazz, militante anti-apartheid (1932-2008)<br>
'''Chanteuse d'ethno-jazz, militante anti-apartheid (1932-2008)'''<br>
[[File:Miriam Makeba (1969).jpg|right|250px|thumb|Miriam Makeba (1969)]]
[[File:Miriam Makeba (1969).jpg|right|250px|thumb|Miriam Makeba (1969)]]
Miriam Makeba (04/03/1932-09/11/2008) est une chanteuse d'ethno-jazz, militante anti-apartheid née en Afrique du Sud, à Johannesburg, dans un township, c’est-à-dire un quartier pauvre réservé aux non-blancs en Afrique du Sud. Elle est issue d’un milieu modeste, son père est instituteur tandis que sa mère est domestique. Toutefois, Miriam Makeba bénéficie d’une culture musicale transmise par sa famille de musiciens. Après la mort du père, la famille vit dans une grande pauvreté, la jeune Miriam Makeba doit alors travailler avec sa mère. Le chant qu’elle pratique dans une chorale à l’école lui permet d’échapper à sa condition. Son talent est reconnu, si bien qu’on lui propose en 1952 de rejoindre les Manhattan Brothers, un groupe de musique populaire en Afrique du Sud. L’engagement politique est indissociable du travail artistique de Miriam Makeba, qui écrit des chansons rapidement interdites. Sa popularité traverse les frontières et lui donne l’occasion de participer en 1959 au film indépendant anti-apartheid "Come Back Africa" du cinéaste américain Lionel Rogosin. Elle devient ainsi une des voix contre l'apartheid et pour la fierté du continent africain. Ce positionnement contre l’apartheid lui vaut d’être déchue de sa nationalité. En 1956, elle écrit son plus grand succès, la chanson {{w|Pata Pata}}, avec laquelle elle fait le tour du monde. Miriam Makeba trouve alors refuge aux États-Unis où elle jouit d’un certain succès, elle chante par exemple pour l’anniversaire du président Kennedy en 1962. Elle ne cesse de prononcer des discours anti-apartheid et d’appeler au boycott de l’Afrique du Sud devant les Nations unies. Ses mélodies chantent la tolérance et la paix en zoulou, en xhosa, en tswana, en swahili, en portugais et en arabe. En 1966, Makeba reçoit un Grammy Award pour son disque {{w|An evening with Harry Belafonte}} and Miriam Makeba et devient la première Sud-Africaine à obtenir cette récompense. Poursuivant ses engagements, elle consacre des chansons à Patrice Lumumba, Ahmed Sékou Touré, Malcolm X ou Samora Machel. En 1987, Miriam Makeba rencontre à nouveau le succès grâce à sa collaboration avec Paul Simon dans l'album Graceland. Miriam Makeba est décorée par la France au titre de Commandeur des Arts et Lettres en 1985. Elle rentre en Afrique du Sud en 1990 à l'invitation de Nelson Mandela. Elle décède le 9 novembre 2008, à l'âge de 76 ans, à Castel Volturno (Italie) des suites d'un malaise, à l'issue d'un concert de soutien à l'auteur de Gomorra, Roberto Saviano, traqué par la Camorra. Le Prix international Miriam Makeba récompense la créativité artistique dans le continent africain.
Miriam Makeba (04/03/1932-09/11/2008) est une chanteuse d'ethno-jazz, militante anti-apartheid née en Afrique du Sud, à Johannesburg, dans un {{w|township}}, c’est-à-dire un quartier pauvre réservé aux non-blancs en Afrique du Sud. Elle est issue d’un milieu modeste, son père est instituteur tandis que sa mère est domestique. Toutefois, Miriam Makeba bénéficie d’une culture musicale transmise par sa famille de musiciens. Après la mort du père, la famille vit dans une grande pauvreté, la jeune Miriam Makeba doit alors travailler avec sa mère. Le chant qu’elle pratique dans une chorale à l’école lui permet d’échapper à sa condition. Son talent est reconnu, si bien qu’on lui propose en 1952 de rejoindre les Manhattan Brothers, un groupe de musique populaire en Afrique du Sud. <br>
L’engagement politique est indissociable du travail artistique de Miriam Makeba, qui écrit des chansons rapidement interdites. Sa popularité traverse les frontières et lui donne l’occasion de participer en 1959 au film indépendant anti-apartheid {{w|"Come Back Africa"}} du cinéaste américain {{w|Lionel Rogosin}}. Elle devient ainsi une des voix contre l'apartheid et pour la fierté du continent africain. Ce positionnement contre l’apartheid lui vaut d’être déchue de sa nationalité. En 1956, elle écrit son plus grand succès, la chanson {{w|Pata Pata}}, avec laquelle elle fait le tour du monde. Miriam Makeba trouve alors refuge aux États-Unis où elle jouit d’un certain succès, elle chante par exemple pour l’anniversaire du président {{w|John Fitzgerald Kennedy|Kennedy}} en 1962. Elle ne cesse de prononcer des discours anti-apartheid et d’appeler au boycott de l’Afrique du Sud devant les Nations unies. <br>
Ses mélodies chantent la tolérance et la paix en zoulou, en xhosa, en tswana, en swahili, en portugais et en arabe. En 1966, Makeba reçoit un Grammy Award pour son disque An evening with Harry Belafonte and Miriam Makeba et devient la première Sud-Africaine à obtenir cette récompense. Poursuivant ses engagements, elle consacre des chansons à {{w|Patrice Lumumba}}, {{w|Ahmed Sékou Touré}}, {{w|Malcolm X}} ou {{w|Samora Machel}}. En 1987, Miriam Makeba rencontre à nouveau le succès grâce à sa collaboration avec {{w|Paul Simon (chanteur)|Paul Simon}} dans l'album {{w|Graceland (album)|Graceland}}.<br>
Miriam Makeba est décorée par la France au titre de Commandeur des {{w|Ordre des Arts et des Lettres|Arts et Lettres}} en 1985. Elle rentre en Afrique du Sud en 1990 à l'invitation de {{w|Nelson Mandela}}. Elle décède le 9 novembre 2008, à l'âge de 76 ans, à Castel Volturno (Italie) des suites d'un malaise, à l'issue d'un concert de soutien à l'auteur de {{w|Gomorra (roman)|Gomorra}}, {{w|Roberto Saviano}}, traqué par la Camorra. Le Prix international Miriam Makeba récompense la créativité artistique dans le continent africain.


== Sur la carte ==
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