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'''[[Laillé]] en ... U.R.S.S.''' | '''[[Laillé]] en ... U.R.S.S.''' | ||
[[Fichier:Pont_de_laill%C3%A9006.jpg| | [[Fichier:Pont_de_laill%C3%A9006.jpg|400px|right|thumb|Le pont de Laillé transformé pour les besoins de la propagande]] | ||
En avril [[1942]], les Allemands qui piétinent à quelques dizaines de kilomètres de Moscou depuis décembre 1941, décident de filmer par avance l'approche de la ville avec le franchissement d'un pont sur la Moskowa qui sera en l'occurrence... la Vilaine. La Propaganda Staffel a choisi la firme U.T.A. : on va filmer des soldats allemands bien nourris, reposés et décontractés, illustrant une guerre fraîche et joyeuse en approchant de Moscou à l'été. Dans le même temps, la famille Priac abrite pendant deux mois et demi à l'été 1942 le jeune Bernard Kryger, petit Juif de 5 ans, amené par des amis juste avant la rafle du Vel'D'Hiv, baptisé par mesure de sécurité.<ref> ''Sur les traces du petit garçon juif, protégé en 1942'' , Ouest-France, p.7, 6 décembre 2022</ref>La mise en scène des Allemands devant Moscou nécessite de brûler le blé des champs de [[Laillé]] et de faire disparaître les meules de paille. Le pont sur la Vilaine, à l'ouest de Laillé, est censé détruit et l'on fabrique un morceau de tablier en contreplaqué incliné dans l'eau. Est aussi en contreplaqué un pont provisoire, des lézardes sont tracées au goudron sur les piles et parapets. Champs et prairies sont parsemés d'entonnoirs creusés à la pioche. Après quinze jours de travaux, de 5 heures à 14 heures 1500 soldats vont défiler tandis qu'au loin des batteries de fumigènes crachent une fumée noire et qu'en second plan brûlent des cabanes en bois. <ref> ''Les Allemands ont pris Moscou...mais c'était du cinéma''. Ouest-France. 15 octobre 1944</ref> | En avril [[1942]], les Allemands qui piétinent à quelques dizaines de kilomètres de Moscou depuis décembre 1941, décident de filmer par avance l'approche de la ville avec le franchissement d'un pont sur la Moskowa qui sera en l'occurrence... la Vilaine. La Propaganda Staffel a choisi la firme U.T.A. : on va filmer des soldats allemands bien nourris, reposés et décontractés, illustrant une guerre fraîche et joyeuse en approchant de Moscou à l'été. Dans le même temps, la famille Priac abrite pendant deux mois et demi à l'été 1942 le jeune Bernard Kryger, petit Juif de 5 ans, amené par des amis juste avant la rafle du Vel'D'Hiv, baptisé par mesure de sécurité.<ref> ''Sur les traces du petit garçon juif, protégé en 1942'' , Ouest-France, p.7, 6 décembre 2022</ref>La mise en scène des Allemands devant Moscou nécessite de brûler le blé des champs de [[Laillé]] et de faire disparaître les meules de paille. Le pont sur la Vilaine, à l'ouest de Laillé, est censé détruit et l'on fabrique un morceau de tablier en contreplaqué incliné dans l'eau. Est aussi en contreplaqué un pont provisoire, des lézardes sont tracées au goudron sur les piles et parapets. Champs et prairies sont parsemés d'entonnoirs creusés à la pioche. Après quinze jours de travaux, de 5 heures à 14 heures 1500 soldats vont défiler tandis qu'au loin des batteries de fumigènes crachent une fumée noire et qu'en second plan brûlent des cabanes en bois. <ref> ''Les Allemands ont pris Moscou...mais c'était du cinéma''. Ouest-France. 15 octobre 1944</ref> | ||
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