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== Émilienne Moreau-Évrard == | == Émilienne Moreau-Évrard == | ||
[[Fichier:Émilienne Moreau-1.jpg|200px|right|thumb|Emilienne Moreau-Evrard<ref>Wikipédia</ref>]]'''Héroïne en 14-18 ''' | |||
Résistante – Compagnon de la libération (Wingles, Pas-de-Calais, 4 juin 1898 - Lens, 5 janvier 1971) | |||
{{w|Émilienne Moreau-Evrard}} est née en 1898, à Wingles (62), où sa mère est femme au foyer et son père employé aux mines. En 1899, celui-ci est nommé dans une mine à Lens où il devient, dix ans plus tard, chef-surveillant sur une autre fosse. En 1914, son père à 50 ans et totalise déjà 38 ans de travail. Son épouse l'incite donc à prendre sa retraite. Ne voulant pas rester inactif, il trouve un commerce d'épicerie-mercerie-bonneterie, à Loos-en-Gohelle (62). C'est là que se trouve la famille lorsqu'éclate la première Guerre mondiale. Rapidement, la ville est occupée par l'ennemi. Durant les 11 mois d'occupation, la famille va perdre le fils aîné tué au combat et le père usé par les privations. A 17 ans, Émilienne s'occupe alors des enfants du village et devient leur l'institutrice. Elle n'admet pas l'invasion ennemie. À plusieurs reprises, grâce à ses observations, elle renseigne les soldats français et anglais qui tentent d'entrer dans Loos, pour leur indiquer les positions ennemies et leur éviter de tomber dans une embuscade. Durant l'affrontement, elle transforme sa maison en poste médical avancé et s'improvise infirmière. A l'occasion, elle prend également les armes contrer l'ennemi. Grace à son aide, les soldats britanniques vont éviter les pièges et se rendent maître des lieux. Émilienne est devenue "l'Héroïne de Loos". | |||
Son courage doit être montré en exemple à la population. Le Général Foch la cite à l'ordre de l'armée et ses exploits sont relatés dans la presse. Les allemands se sentent humiliés, sa tête est mise à prix et menacent de fusiller tout civil qui sera pris les armes à la main si la remise de décoration a lieu aux Invalides. Le 27 novembre 1915, en même temps que des poilus, elle est décorée la Croix de Guerre, avec palme, sur la place d'arme à Versailles. | Son courage doit être montré en exemple à la population. Le Général Foch la cite à l'ordre de l'armée et ses exploits sont relatés dans la presse. Les allemands se sentent humiliés, sa tête est mise à prix et menacent de fusiller tout civil qui sera pris les armes à la main si la remise de décoration a lieu aux Invalides. Le 27 novembre 1915, en même temps que des poilus, elle est décorée la Croix de Guerre, avec palme, sur la place d'arme à Versailles. |