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Le 25 janvier 1944, le Generalfeldmarschall Erwin Rommel passe à Rennes, dans le cadre d'une visite d'inspection du mur de l'Atlantique sur la côte bretonne nord | Le 25 janvier 1944, le Generalfeldmarschall Erwin Rommel passe à Rennes, dans le cadre d'une visite d'inspection du mur de l'Atlantique sur la côte bretonne nord, après avoir assisté, à Tinténiac, à un exercice du Reserve-Panzer-Aufklärungs-Abteilung qui fit bonne impression. Au matin rendez-vous fixé à 8 h près de Dol (de Bretagne) avec le général Leutnant Walter Von Boltrenstern, commandant la 179 Reserve Panzer Division. À Tinténiac, la Réserve Panzer AufkläRungs Abteilung (unité de reconnaissance) exécute un exercice qui fit bonne impression. À 12 h 50, repas au QG de la 179e Panzer Division à Rennes. Départ à 13 h 30, il est à Rennes à 12h50 au Q.G de la 179 Reserve-Panzer-Division où il déjeune rapidement puis qu'il part en direction de Le Mans à 13h30. Sur ordre de Hitler qui veut transférer diverses unités en Bretagne, Rommel affecte à Rennes la 5 Fallschirmäger-Division (division parachutiste) qui s'installera en mai à l'école Jeanne-d'Arc mais n'est pas apte lors du débarquement du 6 juin. | ||
Le samedi 11 mars 1944, les officiers allemands de la garnison de Rennes sont conviés, probablement au Q.G de la [[rue de Corbin]], à un exposé sur les préparatifs du débarquement. Ces messieurs arrivent et prennent place après avoir laissé leurs belles casquettes à l'entrée de la salle. | Le samedi 11 mars 1944, les officiers allemands de la garnison de Rennes sont conviés, probablement au Q.G de la [[rue de Corbin]], à un exposé sur les préparatifs du débarquement. Ces messieurs arrivent et prennent place après avoir laissé leurs belles casquettes à l'entrée de la salle. | ||
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La question non tranchée du lieu et de la date oblige donc à être constamment en état de défense. | La question non tranchée du lieu et de la date oblige donc à être constamment en état de défense. | ||
Et il conclut son exposé :"''Si le débarquement devait être encore repoussé de quelques semaines, cela nous serait plus profitable qu'à l'ennemi, si chacun de nous à sa place utilise le délai accordé, pour la préparation ultime de la totalité de nos moyens de défense''" | Et il conclut son exposé :"''Si le débarquement devait être encore repoussé de quelques semaines, cela nous serait plus profitable qu'à l'ennemi, si chacun de nous à sa place utilise le délai accordé, pour la préparation ultime de la totalité de nos moyens de défense''"<ref>''Rapport d'activité du XXVe Corps d'armée allemand en occupation en Bretagne'', traduction du commandant Even. Service historique de l'Armée de terre. Vincennes - 1978</ref>. | ||
En résumé, un exposé de cinq pages pendant lequel le commandant Rhein avait passé son temps à se perdre en conjectures, laissant, à la sortie, des officiers reprenant leurs casquettes, bien perplexes, échangeant probablement à voix basses des impressions pleines d'ironie rentrée, ou d’inquiétude, ou des deux. | En résumé, un exposé de cinq pages pendant lequel le commandant Rhein avait passé son temps à se perdre en conjectures, laissant, à la sortie, des officiers reprenant leurs casquettes, bien perplexes, échangeant probablement à voix basses des impressions pleines d'ironie rentrée, ou d’inquiétude, ou des deux. | ||
Quant aux occupés, les habitants d'Ille-et-Vilaine, "l'espoir d'un proche débarquement, sur lequel vivait la majeure partie des gens, commence à faire place, soit à une désillusion devant les lenteurs et les retards apportés à la réalisation de cette promesse, soit à la crainte des catastrophes qui ne manqueraient pas de suivre cette opération." <ref> Synthèse des rapports des préfets. Avril 1944</ref> | Quant aux occupés, les habitants d'Ille-et-Vilaine, "l'espoir d'un proche débarquement, sur lequel vivait la majeure partie des gens, commence à faire place, soit à une désillusion devant les lenteurs et les retards apportés à la réalisation de cette promesse, soit à la crainte des catastrophes qui ne manqueraient pas de suivre cette opération." <ref> Synthèse des rapports des préfets. Avril 1944</ref> | ||
[[Fichier:Carte_invasion_alli%C3%A9s.png|left|300px|thumb|Ce que les Allemands ignoraient : l'invasion des | [[Fichier:Carte_invasion_alli%C3%A9s.png|left|300px|thumb|Ce que les Allemands ignoraient : l'invasion des alliés de juillet à août : Normandie puis Rennes]] | ||
'''*'''N.B. : '''Erreur totale''': ''le débarquement eut lieu à marée basse pour repérer les obstacles ennemis sur les plages et, tablant en outre sur leurs prévisions de mauvais temps, les Allemands furent surpris : le général Rommel venait de partir en permission et fêtait en Allemagne l'anniversaire de sa femme. Le lundi 5 juin au soir, les généraux de division de la 7e armée étaient en route pour Rennes ou déjà arrivés afin de participer à un Kriegsspiel (exercice d'état-major sur cartes) au Q.G. du général Eugen Meindl le 6 juin. Vers 1 h 45 le 6 juin, des parachutages américains ayant déjà été constatés, la 7e armée fut mise en alerte et les généraux se rhabillèrent ou rebroussèrent chemin, un chemin au bout duquel le général Wilhelm Falley, commandant la 91e division aéroportée allemande, fut tué dans une embuscade de paras de la 82e division américaine en arrivant à son Q.G. de Picauville (Manche).'' | '''*'''N.B. : '''Erreur totale''': ''le débarquement eut lieu à marée basse pour repérer les obstacles ennemis sur les plages et, tablant en outre sur leurs prévisions de mauvais temps, les Allemands furent surpris : le général Rommel venait de partir en permission et fêtait en Allemagne l'anniversaire de sa femme. Le lundi 5 juin au soir, les généraux de division de la 7e armée étaient en route pour Rennes ou déjà arrivés afin de participer à un Kriegsspiel (exercice d'état-major sur cartes) au Q.G. du général Eugen Meindl le 6 juin. Vers 1 h 45 le 6 juin, des parachutages américains ayant déjà été constatés, la 7e armée fut mise en alerte et les généraux se rhabillèrent ou rebroussèrent chemin, un chemin au bout duquel le général Wilhelm Falley, commandant la 91e division aéroportée allemande, fut tué dans une embuscade de paras de la 82e division américaine en arrivant à son Q.G. de Picauville (Manche).'' | ||
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