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« L'homéopathique abbé Chaupitre à Rennes » : différence entre les versions

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===Maintes fois traduit en justice===
===Maintes fois traduit en justice===
En 1921, il a été déjà traduit quatre fois en justice. Il fait placarder sur les murs de Rennes une affiche : ''Un mensonge universel'', attaquant les médecins allopathes qui pratiquent "sans rien y comprendre". Pour lui l'homéopathie est la seule médecine. Contre les accusations des médecins, l'abbé ironise au tribunal de Rennes. “Puisque je guéris, à moi la loi, à moi le diplôme, à moi le droit de faire de la médecine. Les médecins d’Ille et Vilaine, ceux du Maine-et-Loire, l’accusent encore d’exercer illégalement la médecine et ceux-ci le font condamner en novembre 1922 à trois mois de prison et 15 000 F. de dommages et intérêts. Le 14 avril 1923, le tribunal de Rennes le condamne à trois mois de prison, 1000 F. d'amende et 3000 F. de dommages et intérêts. Mais ce n'est que le 28 janvier 1925 qu'il est arrêté à son domicile, autorisé à prendre son son petit déjeuner puis est emmené à la [[prison Jacques-Cartier]] de Rennes où il va purger sa peine. Le 25 avril 1926 c'est à quatre mois de prison et 25 000 F. de dommages et intérêts qu'il est condamné, et à un mois supplémentaire pour avoir placardé dans les rues de Rennes une affiche jaune : "Il n'ira pas en prison". Il épuise en vain tous les recours judiciaires. Après 19 années à Rennes, pour éviter d'autres emprisonnements il quitte la ville vers août 1927 et s'exile en Belgique. En 1929, 96 étaient référencées mais aujourd'hui une quarantaine est encore commercialisée. Les Drs Porteu et Manget prirent sa suite avec son collaborateur Alcide Liorit. Mais c"est le pharmacien Louis Maupy qui, à Paris, va donner en 1928 au ''Laboratoire des médicaments homéopathiques Abbé Chaupitre'' son statut définitif d'entreprise en en devenant propriétaire<ref>''Un pharmacien au secours de l'abbé Chaupitre'', Thierry Lefebvre, Cécile Raynal. Revue d'histoire de la pharmacie. Vol. 87 - 1999</ref>. En 1933 l'abbé voyage en Égypte, à Jérusalem, en Espagne, en Italie. Le 27 avril 1934, le quotidien l'''Ouest-Eclair'' lui consacre un grand article. Il fut inhumé à Gennes-sur-Seiche. Sur sa tombe on peut lire cette épitaphe : « Il mit tout son cœur de prêtre et sa science médicale à soulager les misères humaines qui, de partout, se présentaient à lui ». Au 54, rue Lobineau, dans une belle maison en retrait, fonctionnait encore en mars 1943 un établissement du Laboratoire Homéopathique dont le personnel fit un don pour les victimes du bombardement du 8 mars<ref>Dons pour les sinistrés ,''Ouest-Eclair' '15.03.1943</ref>.
En 1921, il a été déjà traduit quatre fois en justice. Il fait placarder sur les murs de Rennes une affiche : ''Un mensonge universel'', attaquant les médecins allopathes qui pratiquent "sans rien y comprendre". Pour lui l'homéopathie est la seule médecine. Contre les accusations des médecins, l'abbé ironise au tribunal de Rennes. “Puisque je guéris, à moi la loi, à moi le diplôme, à moi le droit de faire de la médecine." Les médecins d’Ille et Vilaine, ceux du Maine-et-Loire, l’accusent encore d’exercer illégalement la médecine et ceux-ci le font condamner en novembre 1922 à trois mois de prison et 15 000 F. de dommages et intérêts. Le 14 avril 1923, le tribunal de Rennes le condamne à trois mois de prison, 1000 F. d'amende et 3000 F. de dommages et intérêts. Mais ce n'est que le 28 janvier 1925 qu'il est arrêté à son domicile, autorisé à prendre son son petit déjeuner puis est emmené à la [[prison Jacques-Cartier]] de Rennes où il va purger sa peine. Le 25 avril 1926 c'est à quatre mois de prison et 25 000 F. de dommages et intérêts qu'il est condamné, et à un mois supplémentaire pour avoir placardé dans les rues de Rennes une affiche jaune : "Il n'ira pas en prison". Il épuise en vain tous les recours judiciaires. Après 19 années à Rennes, pour éviter d'autres emprisonnements il quitte la ville vers août 1927 et s'exile en Belgique. En 1929, 96 bouteilles étaient référencées mais aujourd'hui une quarantaine est encore commercialisée. Les Drs Porteu et Manget prirent sa suite avec son collaborateur Alcide Liorit. Mais c'est le pharmacien Louis Maupy qui, à Paris, va donner en 1928 au ''Laboratoire des médicaments homéopathiques Abbé Chaupitre'' son statut définitif d'entreprise en en devenant propriétaire<ref>''Un pharmacien au secours de l'abbé Chaupitre'', Thierry Lefebvre, Cécile Raynal. Revue d'histoire de la pharmacie. Vol. 87 - 1999</ref>. En 1933 l'abbé voyage en Égypte, à Jérusalem, en Espagne, en Italie. Le 27 avril 1934, le quotidien l'''Ouest-Eclair'' lui consacre un grand article. Il fut inhumé à Gennes-sur-Seiche. Sur sa tombe on peut lire cette épitaphe : « Il mit tout son cœur de prêtre et sa science médicale à soulager les misères humaines qui, de partout, se présentaient à lui ». Au 54, rue Lobineau, dans une belle maison en retrait, fonctionnait encore en mars 1943 un établissement du Laboratoire Homéopathique dont le personnel fit un don pour les victimes du bombardement du 8 mars<ref>Dons pour les sinistrés ,''Ouest-Eclair' '15.03.1943</ref>.
 


===Références===
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