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La noblesse parlementaire apparaît, extra muros, sur la Motte après 1640 : en 1646  la famille de Marbeuf est la première à s'installer dans son hôtel. Un conseiller au parlement, Jean-Jacques de Renouard de Villayer, construisit de [[1659]] à [[1692]] l'hôtel qui va devenir propriété des Farcy de Cuillé vers [[1740]]. Le quartier est, en [[1727]], devant [[les Lices]], le principal lieu d'habitation des parlementaires, conséquence de l'[[incendie de 1720]]. On en compta jusqu'à une quinzaine mais ils n'étaient plus qu'une demi-douzaine quarante ans plus tard<ref>''Habiter les villes de cours souveraines en France (XVIe-XVIIIe s). Pas au sud de la Vilaine'',p. 35,36 par Gauthier Aubert, publié, sous la direction de Clarisse Coulomb, par MSH-Alpes -2008</ref>.
La noblesse parlementaire apparaît, extra muros, sur la Motte après 1640 : en 1646  la famille de Marbeuf est la première à s'installer dans son hôtel. Un conseiller au parlement, Jean-Jacques de Renouard de Villayer, construisit de [[1659]] à [[1692]] l'hôtel qui va devenir propriété des Farcy de Cuillé vers [[1740]]. Le quartier est, en [[1727]], devant [[les Lices]], le principal lieu d'habitation des parlementaires, conséquence de l'[[incendie de 1720]]. On en compta jusqu'à une quinzaine mais ils n'étaient plus qu'une demi-douzaine quarante ans plus tard<ref>''Habiter les villes de cours souveraines en France (XVIe-XVIIIe s). Pas au sud de la Vilaine'',p. 35,36 par Gauthier Aubert, publié, sous la direction de Clarisse Coulomb, par MSH-Alpes -2008</ref>.
[[File:Hôtel de Cuillé.jpg|250px|right|thumb|L'hôtel de Cuillé, sous lequel subsistent des vestiges du boulevard d'artillerie en avant de la porte Saint-Georges]]
 
La promenade de la Motte avait été la deuxième promenade aménagée à Rennes, dans la 2e moitié du 17e siècle, après celle du Mail. Son rôle attractif, au 18e siècle après la reconstruction de la ville, se manifesta par les projets de rénovation et d'agrandissement dont elle fit l'objet. Le projet de Mousseux ([[1729]]), se présente sous la forme d'un cours, qui épouserait les contours de l'enceinte, prolongé à la porte de la [[rue des Francs-Bourgeois]]. Celui de l'ingénieur de la ville Abeille ([[1739]]) adoptait un plan régulier où les plantations suivent un tracé en ellipse sur la grande Motte, distincte de la petite Motte dotée d'un parterre. Ce choix s'explique par la création d'une seconde promenade, au [[port de Viarmes]].  
La promenade de la Motte avait été la deuxième promenade aménagée à Rennes, dans la 2e moitié du 17e siècle, après celle du Mail. Son rôle attractif, au 18e siècle après la reconstruction de la ville, se manifesta par les projets de rénovation et d'agrandissement dont elle fit l'objet. Le projet de Mousseux ([[1729]]), se présente sous la forme d'un cours, qui épouserait les contours de l'enceinte, prolongé à la porte de la [[rue des Francs-Bourgeois]]. Celui de l'ingénieur de la ville Abeille ([[1739]]) adoptait un plan régulier où les plantations suivent un tracé en ellipse sur la grande Motte, distincte de la petite Motte dotée d'un parterre. Ce choix s'explique par la création d'une seconde promenade, au [[port de Viarmes]].  


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===Puis moins au 19e siècle===
===Puis moins au 19e siècle===
 
[[Fichier:Du_bas_du_contour.png|left|300px|thumb|Vue vers 1900 du bas du Contour vers la jolie chapelle néogothique]]
Le [[Parc du Thabor|jardin du Thabor]] ouvert au public après la Révolution et très en vogue sous la Restauration et la Monarchie de Juillet, compromit l'utilité de la Motte. Arrivant à Rennes en 1820, le voyageur Régis Jean Vaysse de Villiers<ref>''Rennes dans les guides de voyage du 19e siècle'', par Etienne Maignen. Bulletin et mémoires de la Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine. t.CXII -2008</ref>, après avoir remarqué qu'on ne sait où se termine le faubourg de Paris et où commence la ville, donne à celle-ci comme point de départ "''la petite promenade de la Motte, qu'on longe à gauche, en tournant à droite. Elle forme le gracieux vis-à-vis du bel hôtel de l'intendance, aujourd'hui la préfecture, situé de l'autre côté de la rue qui, dans cette partie, devient une petite place''"<ref>''Rennes dans les guides de voyage du XIXe siècle'', par Étienne Maignen, bulletin et mémoires de la Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine, t. CII - 2008</ref>. Plus bas à l'est, [[rue Martenot]], rue riveraine, sont construits entre 1830 et 1843, de beaux hôtels particuliers d'architecture néo-classique (hôtels Richelot, de Courcy, Villemain).
Le [[Parc du Thabor|jardin du Thabor]] ouvert au public après la Révolution et très en vogue sous la Restauration et la Monarchie de Juillet, compromit l'utilité de la Motte. Arrivant à Rennes en 1820, le voyageur Régis Jean Vaysse de Villiers<ref>''Rennes dans les guides de voyage du 19e siècle'', par Etienne Maignen. Bulletin et mémoires de la Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine. t.CXII -2008</ref>, après avoir remarqué qu'on ne sait où se termine le faubourg de Paris et où commence la ville, donne à celle-ci comme point de départ "''la petite promenade de la Motte, qu'on longe à gauche, en tournant à droite. Elle forme le gracieux vis-à-vis du bel hôtel de l'intendance, aujourd'hui la préfecture, situé de l'autre côté de la rue qui, dans cette partie, devient une petite place''"<ref>''Rennes dans les guides de voyage du XIXe siècle'', par Étienne Maignen, bulletin et mémoires de la Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine, t. CII - 2008</ref>. Plus bas à l'est, [[rue Martenot]], rue riveraine, sont construits entre 1830 et 1843, de beaux hôtels particuliers d'architecture néo-classique (hôtels Richelot, de Courcy, Villemain).
 
[[File:Hôtel de Cuillé.jpg|250px|right|thumb|L'hôtel de Cuillé, sous lequel subsistent des vestiges du boulevard d'artillerie en avant de la porte Saint-Georges]]
Au milieu du 19e siècle, un Rennais dresse le constat :"''La Motte, telle qu'elle existe de nos jours, est plutôt une esplanade qu'une promenade publique. Trop voisine du Thabor pour qu'on s'y arrête quand une fois on est sorti du centre de la ville, trop éloignée de celui-ci pour servir de promenoir public, la Motte sera utilisée tôt ou tard pour la construction de quelque grand établissement municipal. Déjà l'on a songé à y placer le bâtiment universitaire qui s'élève définitivement sur les quais'' ( N.B :actuellement [[Musée des Beaux-Arts]]) ''et quelques années plus tôt on voulut y bâtir le théâtre''."<ref> ''Rennes Moderne'', par A. Marteville. t.2. Deniel et Verdier - 1849</ref> Et Alfred de Courcy d'ironiser sur la ville et sur la Motte :
Au milieu du 19e siècle, un Rennais dresse le constat :"''La Motte, telle qu'elle existe de nos jours, est plutôt une esplanade qu'une promenade publique. Trop voisine du Thabor pour qu'on s'y arrête quand une fois on est sorti du centre de la ville, trop éloignée de celui-ci pour servir de promenoir public, la Motte sera utilisée tôt ou tard pour la construction de quelque grand établissement municipal. Déjà l'on a songé à y placer le bâtiment universitaire qui s'élève définitivement sur les quais'' ( N.B :actuellement [[Musée des Beaux-Arts]]) ''et quelques années plus tôt on voulut y bâtir le théâtre''."<ref> ''Rennes Moderne'', par A. Marteville. t.2. Deniel et Verdier - 1849</ref> Et Alfred de Courcy d'ironiser sur la ville et sur la Motte :


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