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La '''rue Philippe Nordmann''' se situe dans le quartier 2 : Thabor – Saint-Hélier – Alphonse Guérin entre la [[rue Bertrand Robidou]] à l'ouest et la [[rue Nadault de Buffon]] à l'est. Cette voie fut dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 13 avril 1953<ref>Délibérations municipales, [http://www.archives.rennes.fr/recherche/fonds/affichedetailmod.php?cot=1D313 Archives de Rennes]</ref>.
La '''rue Philippe Nordmann''' se situe dans le quartier 2 : Thabor – Saint-Hélier – Alphonse Guérin entre la [[rue Bertrand Robidou]] à l'ouest et la [[rue Nadault de Buffon]] à l'est. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 13 avril 1953<ref>Délibérations municipales, [http://www.archives.rennes.fr/recherche/fonds/affichedetailmod.php?cot=1D313 Archives de Rennes]</ref>.


Cette dénomination est à la mémoire de
== Philippe Normann ==
[[Fichier:Nordmann.png|100px|right]]
(3 décembre 1914, Paris - 1er mai 1945, Bergen Belsen)
Résistant, mort en déportation,
Agrégé de lettres à 21 ans, professeur au Lycée de Lille, sous-lieutenant de réserve après un stage à l'École d'officiers de Postes, envoyé sur le front à Montmédy: blessé à l'attaque sur Sedan le 10 mai 40. Emmené à Toulouse; rentré à Paris en octobre 40, nommé à Condorcet, il entre dans l'Université Libre où il travaille en liaison avec Jacques Salomon à la diffusion des tracts et brochures.
Nommé au Lycée de Lorient en 1942 avec Paule, son épouse à Lorient (Lycée Dupuy de Lôme), Angers et au lycée de Rennes en 1943 où, Mmmbre du FN, il avait participé à l'organisation des FTP à l'échelle de la Bretagne. Il devient responsable subdivisionnaire des quatre départements bretons. Il était père de trois enfants. Arrêté le 25 avril 1941 par la Milice, [[rue Paul Ber]]t, après une défense héroïque, il est déporté le 29 juin à Belsen où il meurt le 1er mai 1945, douze jours après la libération du camp, à l'âge de 30 ans.
La dénomination de la rue en 1953 est étroitement liée à celle du [[Lycée Chateaubriand]], et indirectement également à la [[rue Edmond Lailler]]<ref>"Les Bretons au lendemain de l'Occupation. Imaginaire et comportement d'une sortie de guerre. 1944-1945", par Luc Capdevila, Rennes, Édition Presses Universitaires de Rennes, 1999, 449 pages</ref>:
La dénomination de la rue en 1953 est étroitement liée à celle du [[Lycée Chateaubriand]], et indirectement également à la [[rue Edmond Lailler]]<ref>"Les Bretons au lendemain de l'Occupation. Imaginaire et comportement d'une sortie de guerre. 1944-1945", par Luc Capdevila, Rennes, Édition Presses Universitaires de Rennes, 1999, 449 pages</ref>:
{{Citation|texte=Information délivrée par M. Paul Fabre : 18 ans à la Libération, a fait de la Résistance, fils du proviseur de l'époque. L'affaire est particulièrement intéressante. La proposition de donner au Lycée le nom d'Edmond Lailler était relativement consensuelle, le conseil d'administration de l'établissement, les parents d'élèves, les professeurs et le conseil municipal y étaient favorables. Celui-ci était un vieux professeur du petit lycée, nommé en 1926 ; résistant précoce, membre de Libération-Nord et du réseau "Centurie", il avait été délégué départemental pour l'OCM en 1943. Cependant un autre professeur était mort en déportation, Philippe Nordmann, membre du FN, il avait participé à l'organisation des FTP à l'échelle de la Bretagne, mais n'était pas enraciné dans cet établissement où il avait été affecté seulement en 1943. La communauté éducative avait porté son choix sur E. Lailler pensant en priorité à un enseignant-résistant du cru. Respectant les consignes de temporisation face aux risques de flambée commémorative, et anticipant les conflits de mémoire qu'une telle décision pouvait avoir pour conséquence ultérieurement, étant donné les personnalités et les identités politiques opposées de ces deux enseignants, le recteur Wolff préconisa d'attendre. Le Lycée resta sans dénomination pendant encore une dizaine d'années (il reçut le nom de Chateaubriand), et en 1953 la municipalité dédia une rue de Rennes à la mémoire de chacun des deux professeurs (DAFU - mairie de Rennes).|auteur=Luc Capdevila|origine=Les Bretons au lendemain de l'Occupation. Imaginaire et comportement d'une sortie de guerre. 1944-1945.|collecteur=Manu35|date=1999}}
{{Citation|texte=Information délivrée par M. Paul Fabre : 18 ans à la Libération, a fait de la Résistance, fils du proviseur de l'époque. L'affaire est particulièrement intéressante. La proposition de donner au Lycée le nom d'Edmond Lailler était relativement consensuelle, le conseil d'administration de l'établissement, les parents d'élèves, les professeurs et le conseil municipal y étaient favorables. Celui-ci était un vieux professeur du petit lycée, nommé en 1926 ; résistant précoce, membre de Libération-Nord et du réseau "Centurie", il avait été délégué départemental pour l'OCM en 1943. La communauté éducative avait porté son choix sur E. Lailler pensant en priorité à un enseignant-résistant du cru. Respectant les consignes de temporisation face aux risques de flambée commémorative, et anticipant les conflits de mémoire qu'une telle décision pouvait avoir pour conséquence ultérieurement, étant donné les personnalités et les identités politiques opposées de ces deux enseignants, le recteur Wolff préconisa d'attendre. Le Lycée resta sans dénomination pendant encore une dizaine d'années (il reçut le nom de Chateaubriand), et en 1953 la municipalité dédia une rue de Rennes à la mémoire de chacun des deux professeurs (DAFU - mairie de Rennes).|auteur=Luc Capdevila|origine=Les Bretons au lendemain de l'Occupation. Imaginaire et comportement d'une sortie de guerre. 1944-1945.|collecteur=Manu35|date=1999}}
 


Cette voie rend hommage à Philippe Nordmann, professeur au lycée de Rennes, résistant déporté (1914 - 1945)


== Sur la carte ==
== Sur la carte ==
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