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Un document des ''Bundesarchiv'' indique : « De jour, mention de combat car hier, malgré une situation météorologique pénalisante, un bombardement du III/KG 76 sur la gare de Rennes dans la matinée a eu un effet foudroyant. » | Un document des ''Bundesarchiv'' indique : « De jour, mention de combat car hier, malgré une situation météorologique pénalisante, un bombardement du III/KG 76 sur la gare de Rennes dans la matinée a eu un effet foudroyant. » | ||
Le 18 juin, le communiqué du haut commandement de la Wehrmacht « ''Das Oberkommando der Wehrmacht gibt bekannt''... » et celui de la Luftwaffe signalent qu' « un bombardement aérien a été couronné de succès sur des trains de transports, de munitions et de matériels industriels en gare de Rennes embouteillée. Des trains sautèrent en l'air dans de violentes explosions, déclenchant une panique monstre parmi les troupes ». Les communiqués allemands ignorent le nombre extraordinaire de victimes. Goebbels écrira dans ses carnets : "À Rennes notre Luftwaffe s'est déchaînée de façon fructueuse"<ref>Die Tagebücher : Sämtliche Fragmente. Joseph Goebbels, Partie 1,Volume 4, p. 208.</ref>. | Le 18 juin, le communiqué du haut commandement de la Wehrmacht « ''Das Oberkommando der Wehrmacht gibt bekannt''... » et celui de la Luftwaffe signalent qu' « un bombardement aérien a été couronné de succès sur des trains de transports, de munitions et de matériels industriels en gare de Rennes embouteillée. Des trains sautèrent en l'air dans de violentes explosions, déclenchant une panique monstre parmi les troupes ». Les communiqués allemands ignorent le nombre extraordinaire de victimes. Goebbels écrira dans ses carnets : "À Rennes notre Luftwaffe s'est déchaînée de façon fructueuse"<ref>Die Tagebücher : Sämtliche Fragmente. Joseph Goebbels, Partie 1,Volume 4, p. 208.</ref>. Le 28 juin, un journal allemand titra "Alors le capitaine commanda "Attaque rase-motte". Des trains de munitions, de troupes et de matériels anéantis. Tous les chapelets de bombes au but. <ref> Der Oberschlesische Wanderer (un organe du parti national socialiste allemand),p.3 </ref> | ||
[[Fichier:2021-10-20_201456.png|350px|left]] | |||
==="Un vrai coup de pot"=== | |||
* '''Alois Lindmayr''' (19 septembre 1901 - 17 juillet 1965, patronyme souvent mal orthographié « Lindeiner ») fut, avant la guerre 1939/45, dirigeant d'une école de pilotage autrichienne. Il fut versé dans l'armée allemande après l'annexion de l'Autriche, participa à la campagne de Pologne comme chef d'escadrille à l'escadron de bombardement 76.[[Fichier:Alois_Lindmayr.jpg|150px|left|thumb|le chef d'escadrille Alois Lindmayr, portant la Ritterkreuz.]] | |||
[[Fichier: | Puis, avec son escadrille sur le front de l'ouest, il eut à son actif la destruction de plus de 70 avions ennemis. Il vola jusqu'en avril 1941 comme commandant de groupe au Kampfgeschwader 76, participant au ''Blitz'' de la bataille d'Angleterre, notamment le 15 septembre 1940, lors d'un bombardement sur Londres avec 25 Dornier 17Z, dont 8 du 1/KG 76, au cours duquel 8 appareils furent abattus par la chasse britannique. On le retrouve, en octobre 1944, commandant de l'école de pilotage à Graz-Thalerhof. Prisonnier des Américains en 1945, il est libéré en 1946 et le colonel Lindmayr deviendra conseiller ministériel officiel de l'armée de l'air autrichienne. (''Wirklicher Amtsrat der Luftwaffe'') <ref> ''Wirklicher Amtsrat Oberst der Luftwaffe Alois Lindmayr ''Der ''"Oberstenparagraph" im Bundesheer'', auteur Peter Alexander Barthou, Magister der Philosophie, thèse, p. 123. Universität Wien - Okt. 2007</ref>. Il est étrange de lire que la croix de chevalier (''Ritterkreuz'') de la croix de fer lui fut attribuée, le 17 juillet 1940, » principalement pour avoir détruit 28 appareils stationnés sur l'aérodrome d'Escarmain (Nord) le 16 mai, alors qu'il avait obtenu la croix de fer de 1ère classe le 23 mai et l'on peut se demander si la croix de chevalier ne récompense pas, sans le nommer, le bombardement de Rennes le 17 juin<ref>''Career Summaries of the Luftwaffe officers'' (1935-1945), par Henry L. deZeng et Douglas G. Stankey - version 01/4/2012</ref> <ref>[kampfgeschwader 76@la luftwaffe, 1933-1945</ref> <ref>kampfgeschwader 76@lexikon-der-wehrmacht]</ref>. [[Fichier:Es_gibt.png|150px|rightt|thumb|"Un vrai coup de pot")]] | ||
Dans le journal allemand ''Der Oberschlesische Wanderer'' du 28 juin il reconnut que le bombardement de Rennes avait été un vrai coup de pot après avoir détruit 25 avions Morane au sol quelques jours avant. | |||
== Une pénible mission de réinhumation== | == Une pénible mission de réinhumation== | ||
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'''2''':[[ Cimetière de l'Est]], '''3''' :bord sud du triage de la [[plaine de Baud]], '''4''': près du passage à niveau de Braye, en [[Cesson-Sévigné]].]] | '''2''':[[ Cimetière de l'Est]], '''3''' :bord sud du triage de la [[plaine de Baud]], '''4''': près du passage à niveau de Braye, en [[Cesson-Sévigné]].]] | ||
[[Fichier:Export_(2).jpg|300px|right|thumb|Le ''bulletin d'informations d'Ille-et-Vilaine'' annonce le 2 juillet l'opération d'éclatement... programmée pour le 1er.]] | [[Fichier:Export_(2).jpg|300px|right|thumb|Le ''bulletin d'informations d'Ille-et-Vilaine'' annonce le 2 juillet l'opération d'éclatement... programmée pour le 1er.]] | ||
Le ''Bulletin d'informations d'Ille-et-Vilaine'' publia quelques feuilles de façon sporadique, tel le numéro du 2 juillet dans lequel le "Kommandant de la ville de Rennes" annonça ... pour la veille 1er juillet l'interdiction d'un périmètre entre 19 et 21 heures pour destruction par éclatements de bombes d’avion, entre le moulin de Jouet et le [[cimetière de l'Est]], ainsi délimité : route de Vern, [[rue Saint-Hélier]], [[boulevard Laënnec]], [[rue de Châteaudun]], [[rue de Paris]], [[rue Danton]] et son prolongement jusqu’aux buttes de Coësmes au nord, [[Cesson-Sévigné]] à l’est, Cucé, la Guérinais au sud. Les Rennais du secteur urbain à l'est de la rue Saint-Hélier, du boulevard Laënnec et de la rue de Châteaudun devaient laisser leurs fenêtres ouvertes, ne pas s'y tenir et ne pas circuler dans les rues. | Le ''Bulletin d'informations d'Ille-et-Vilaine'' publia quelques feuilles de façon sporadique, tel le numéro du 2 juillet dans lequel le "Kommandant de la ville de Rennes" annonça ... pour la veille 1er juillet l'interdiction d'un périmètre entre 19 et 21 heures pour destruction par éclatements de bombes d’avion, entre le moulin de Jouet et le [[cimetière de l'Est]], ainsi délimité : route de Vern, [[rue Saint-Hélier]], [[boulevard Laënnec]], [[rue de Châteaudun]], [[rue de Paris]], [[rue Danton]] et son prolongement jusqu’aux buttes de Coësmes au nord, [[Cesson-Sévigné]] à l’est, Cucé, la Guérinais au sud. Les Rennais du secteur urbain à l'est de la rue Saint-Hélier, du boulevard Laënnec et de la rue de Châteaudun devaient laisser leurs fenêtres ouvertes, ne pas s'y tenir et ne pas circuler dans les rues. | ||
En septembre 1941, on procéda à l'identification des victimes directement enterrées au cimetière de l'est en juin 1940, en les exhumant et en les ré-inhumant. En définitive, 805 corps on été mis en bière, sans que l'on puisse compter les corps broyés, calcinés et démembrés, et des blessés graves retirés qui mourront ultérieurement, une douzaine de militaires publiés à l'état civil des jours suivants. On peut estimer le nombre des morts à un millier, chiffre terrible, mais soit la moitié du chiffre de 2000 victimes, lequel est encore couramment repris et cité et qui, en tout cas, ne peut être celui du nombre de morts, ni même celui d'un millier de blessés. | |||
==Des témoignages étonnants ! == | ==Des témoignages étonnants ! == | ||
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<references/> | <references/> | ||
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