« Asile de Saint-Méen » : différence entre les versions

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Le 4 septembre [[1627]], [[Guillaume Régnier]], fils d'un conseiller au [[Parlement de Bretagne]], acquit au lieu dit ([[Le Tertre de Joué]]) à Rennes, divers bâtiments relevant de l'abbaye de Saint-Georges de Rennes (fondée en l'an 1000). Le pèlerinage à la fontaine du grand Saint-Méen, entre Gaêl et Montfort (à 10 lieues de Rennes) attirait beaucoup de fidèles atteints surtout aux mains de « maladies de peau lépreuses, purulentes et dartreuses », qui devaient s'y rendre à pied en demandant l'aumône ; certains passaient par Rennes et l'hôpital Saint-Yves ne suffisait plus à les abriter. Pour leur venir en aide, Guillaume Régnier, conseiller au Parlement, fonda en 1627 une chapellenie au Tertre de Joué dont son fils Guillaume devint le premier aumônier. En principe, les pèlerins n'y pouvaient séjourner qu'une nuit ou deux ; cette formule, qui reprenait l'idée de l'hôtellerie du Moyen Âge, était périmée. Bien des voyageurs étaient trop faibles pour repartir rapidement, leur séjour se prolongeait et certains même y mouraient, ainsi l'hôpital Saint-Méen devint un hôpital. Il s'agrandit de plusieurs fermes aux alentours, et une chapelle fut construite en 1652.  
Le 4 septembre [[1627]], [[Guillaume Régnier]], fils d'un conseiller au [[Parlement de Bretagne]], acquit au lieu dit ([[Le Tertre de Joué]]) à Rennes, divers bâtiments relevant de l'abbaye de Saint-Georges de Rennes (fondée en l'an 1000). Le pèlerinage à la fontaine du grand Saint-Méen, entre Gaêl et Montfort (à 10 lieues de Rennes) attirait beaucoup de fidèles atteints surtout aux mains de « maladies de peau lépreuses, purulentes et dartreuses », qui devaient s'y rendre à pied en demandant l'aumône ; certains passaient par Rennes et l'hôpital Saint-Yves ne suffisait plus à les abriter. Pour leur venir en aide, Guillaume Régnier, conseiller au Parlement, fonda en 1627 une chapellenie au ''Tertre de Joué'' dont son fils Guillaume devint le premier aumônier. En principe, les pèlerins n'y pouvaient séjourner qu'une nuit ou deux ; cette formule, qui reprenait l'idée de l'hôtellerie du Moyen Âge, était périmée. Bien des voyageurs étaient trop faibles pour repartir rapidement, leur séjour se prolongeait et certains même y mouraient, ainsi le ''petit Saint-Méen'' devint un hôpital. Il s'agrandit de plusieurs fermes aux alentours, et une chapelle fut construite en 1652.
 
 
L'hospice Saint-Méen connut des utilisations diverses. Des aliénés y
furent admis pour la première fois en 1725. Les Sœurs de Saint-Thomas de
Villeneuve y firent leur entrée dix ans plus tard.
Des dérangés d'esprit  y étant admis pour les isoler, quelques nobles redoutant l'arrestation
lors des démêlés entre le Parlement et le Roi, vinrent y chercher une pension
discrète ; puis les autorités de justice y internèrent par lettre de cachet des
nobles remuants qui  se trouvaient ici mieux que dans une
prison mais comme une garde était nécessaire, l'hospice devint caserne...  <ref>''Histoire des hôpitaux de Rennes'', professeur J-C. Sournia. BIU Santé - 1969 </ref>.
En 1728 les "baraques des fols" étaient en réalité des cellules avec des chaînes reliant les lits  au sol.
Au 18e siècle furent édifiées trois modestes constructions, les
Au 18e siècle furent édifiées trois modestes constructions, les
seules pour le siècle dans tous les hospices de Rennes : un petit corps
seules pour le siècle dans tous les hospices de Rennes : un petit corps
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charge, logés à Saint-Yves ou à l'Hôpital Général, ou en nourrice, ou en apprentissage
charge, logés à Saint-Yves ou à l'Hôpital Général, ou en nourrice, ou en apprentissage
à la campagne.
à la campagne.
L'hospice Saint-Méen connut des utilisations diverses. Des aliénés y
 
furent admis pour la première fois en 1725. Les Sœurs de Saint-Thomas de
Villeneuve y firent leur entrée dix ans plus tard.
Des dérangés d'esprit  y étant admis pour les isoler, quelques nobles redoutant l'arrestation
lors des démêlés entre le Parlement et le Roi, vinrent y chercher une pension
discrète ; puis les autorités de justice y internèrent par lettre de cachet des
nobles remuants qui  se trouvaient ici mieux que dans une
prison mais comme une garde était nécessaire, l'hospice devint caserne...  <ref>''Histoire des hôpitaux de Rennes'', professeur J-C. Sournia. BIU Santé - 1969 </ref>.


L'hospice devint donc prison politique, vers le milieu du 18 e siècle <ref>''Le Vieux Rennes'', par P. Banéat.</ref>.
L'hospice devint donc prison politique, vers le milieu du 18 e siècle <ref>''Le Vieux Rennes'', par P. Banéat.</ref>.
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