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« Cinéma à Rennes pendant la guerre » : différence entre les versions

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De temps à autre, en représailles d'actions ou de comportements hostiles, l'autorité occupante privait les Rennais de cinéma. Ainsi, dès le 9 juillet 1940, le journal annoncera que par ordre de la Kommandantur de Rennes, qui s'est installée en partie sud de la mairie, en raison de" l'attitude inopportune de quelques spectateurs français" lors de la projection des actualités allemandes, la population civile est interdite de cinéma du 8 au 14 juillet... » Il s'agissait très probablement  de réactions dans la salle aux actualités allemandes "Die Deutsche Wochenschau", datées du 3 juillet, présentant brièvement des vues des résultats du [[bombardement du 17 juin 1940]] sur le triage de Saint-Hélier et la plaine de Baud :  ferrailles de wagons sur les voies ferrées  et hommes du génie allemand. Le préfet adressa une lettre au recteur d'académie le 24 mars 1942, regrettant de :
De temps à autre, en représailles d'actions ou de comportements hostiles, l'autorité occupante privait les Rennais de cinéma. Ainsi, dès le 9 juillet 1940, le journal annoncera que par ordre de la Kommandantur de Rennes, qui s'est installée en partie sud de la mairie, en raison de" l'attitude inopportune de quelques spectateurs français" lors de la projection des actualités allemandes, la population civile est interdite de cinéma du 8 au 14 juillet... » Il s'agissait très probablement  de réactions dans la salle aux actualités allemandes "Die Deutsche Wochenschau", datées du 3 juillet, présentant brièvement des vues des résultats du [[bombardement du 17 juin 1940]] sur le triage de Saint-Hélier et la plaine de Baud :  ferrailles de wagons sur les voies ferrées  et hommes du génie allemand. Le préfet adressa une lettre au recteur d'académie le 24 mars 1942, regrettant de :
" constater ces temps derniers un laisser-aller et un manque de tenue de certains étudiants à l’occasion d’un certain nombre de réunions. Tous les vendredis soirs, au passage du nouveau film au cinéma « Le Royal » et des actualités, un certain nombre d’entre eux manifestent bruyamment et avec une vulgarité choquante." Dans une  lettre  du 3 avril 1942 au préfet, le recteur lui demandait de bien vouloir collaborer avec ses services en lui fournissant les noms des étudiants  coupables de manifestations bruyantes qui auraient été relevés par la police et fit part de sa certitude de contraindre, par la peur de la sanction d'être  privé du droit de se présenter à tout examen ou concours, l’ensemble des étudiants à adopter une attitude  correcte : « Nul étudiant ne voulant risquer de rendre vain, par une manifestation inconsidérée, tout son travail de l’année, je suis persuadé que cette mesure suffira à rétablir l’ordre ». Cette mesure fut efficace : plus aucune manifestation ne fut à déplorer par les autorités jusqu’à la Libération.
" constater ces temps derniers un laisser-aller et un manque de tenue de certains étudiants à l’occasion d’un certain nombre de réunions. Tous les vendredis soirs, au passage du nouveau film au [[cinéma Le Royal]] et des actualités, un certain nombre d’entre eux manifestent bruyamment et avec une vulgarité choquante." Dans une  lettre  du 3 avril 1942 au préfet, le recteur lui demandait de bien vouloir collaborer avec ses services en lui fournissant les noms des étudiants  coupables de manifestations bruyantes qui auraient été relevés par la police et fit part de sa certitude de contraindre, par la peur de la sanction d'être  privé du droit de se présenter à tout examen ou concours, l’ensemble des étudiants à adopter une attitude  correcte : « Nul étudiant ne voulant risquer de rendre vain, par une manifestation inconsidérée, tout son travail de l’année, je suis persuadé que cette mesure suffira à rétablir l’ordre ». Cette mesure fut efficace : plus aucune manifestation ne fut à déplorer par les autorités jusqu’à la Libération.


Dès l’Occupation, le Royal – qui a un contrat de distribution avec la Tobis – poursuit la diffusion de films allemands comme « La Lutte héroïque » de Hans Steinhoff le 10 avril 1941, « Le président Kruger » du même réalisateur le 18 juillet 1942 ou des films distribué par l’Universum Film AG comme « Le Maître de poste » de Gustav Ucicky le 7 février 1941 ou bien, plus honteux, le film de propagande « Le Juif Süss » de Veit Harlan le 22 mai 1941. Le reste de la programmation est constitué de films français venant majoritairement de ces deux distributeurs.
Dès l’Occupation, le Royal – qui a un contrat de distribution avec la Tobis – poursuit la diffusion de films allemands comme « La Lutte héroïque » de Hans Steinhoff le 10 avril 1941, « Le président Kruger » du même réalisateur le 18 juillet 1942 ou des films distribué par l’Universum Film AG comme « Le Maître de poste » de Gustav Ucicky le 7 février 1941 ou bien, plus honteux, le film de propagande « Le Juif Süss » de Veit Harlan le 22 mai 1941. Le reste de la programmation est constitué de films français venant majoritairement de ces deux distributeurs.
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