Bannière liberation Rennes 2.jpg

A l'occasion des 80 ans de la libération de Rennes, (re)découvrez l'ensemble des
contributions autour de la Seconde Guerre mondiale et de la libération sur Wiki-Rennes.

« Chronique vezinoise sous l'occupation n°06 » : différence entre les versions

De WikiRennes
Aller à la navigationAller à la recherche
aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
Ligne 56 : Ligne 56 :
'''''La DCA de la Belle Epine et son PC à la Drouétière'''''
'''''La DCA de la Belle Epine et son PC à la Drouétière'''''


Le poste de commandement du champ de la DCA allemande de ''la Belle Épine'' est situé au Château de la Drouétiére, sur une éminence, tout près du bourg. Une petite tourelle surmonte le château dont le toit est alors plat. En haut de la tourelle se tient comme un petit belvédère à partir duquel on découvre mieux qu’ailleurs le bassin de Rennes. Endroit idéal, qui convient parfaitement à l’occupant pour mieux observer, sans doute, le passage des avions. Avec d'autres femmes, ma mère aide à la préparation des repas des soldats du château ainsi que de ceux des artilleurs qui cantonnent auprès de leurs pièces à environ un kilomètre plus loin. La soupe des artilleurs est transportée du château de ''la Drouétière'' à ''la Belle Épine'' au moyen d'une charrette tirée par un âne qu’un jeune du village, Roger Fillouze, conduit. Ce jeune habite le Tertre. Il remplace son père qui a été désigné pour cette corvée. La cuisine est préparée dans le sous-sol à l’arrière du château. J’accompagne parfois ma mère. Un de ces jours-là, il fait beau, les femmes épluchent des pommes de terre, dehors, beaucoup de pommes de terre. C’est bien le diable si quelques unes d’entre elles ne se retrouveront pas plus tard dans notre assiette à la maison, surtout si elles sont transformées en frites. J’adore les frites cuites dans de la graisse de bœuf comme on les prépare ''din l’ch’nord''.
Le poste de commandement du champ de la DCA allemande de ''la Belle Épine'' est situé au Château de la Drouétiére, sur une éminence, tout près du bourg. Une petite tourelle surmonte le château dont le toit est alors plat. En haut de la tourelle se tient comme un petit belvédère à partir duquel on découvre mieux qu’ailleurs le bassin de Rennes. Endroit idéal, qui convient parfaitement à l’occupant pour mieux observer, sans doute, le passage des avions. Avec d'autres femmes, ma mère aide à la préparation des repas des soldats du château ainsi que de ceux des artilleurs qui cantonnent auprès de leurs pièces à environ un kilomètre plus loin. La soupe des artilleurs est transportée du château de ''la Drouétière'' à ''la Belle Épine'' au moyen d'une charrette tirée par uncheval que conduit un jeune du village, Roger Philouze. Ce jeune homme habite dans une ferme en bas du Tertre. Il remplace son père qui a été réquisitionné pour cette corvée. La cuisine est préparée dans le sous-sol à l’arrière du château. J’accompagne parfois ma mère. Un de ces jours-là, il fait beau, les femmes épluchent des pommes de terre, dehors, beaucoup de pommes de terre. C’est bien le diable si quelques unes d’entre elles ne se retrouveront pas plus tard dans notre assiette à la maison, surtout si elles sont transformées en frites. J’adore les frites cuites dans de la graisse de bœuf comme on les prépare ''din l’ch’nord''.


[[Fichier:Sous sol château de la Drouetiere.JPG]]
[[Fichier:Sous sol château de la Drouetiere.JPG]]
817

modifications

Menu de navigation