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[[Fichier:Article_Le_Petit_Journal.png|300px|center|thumb|La présentation de Dreyfus par le ''Petit Journal'' du 20 août 1899 : un coupable qui se défend mal]] | [[Fichier:Article_Le_Petit_Journal.png|300px|center|thumb|La présentation de Dreyfus par le ''Petit Journal'' du 20 août 1899 : un coupable qui se défend mal]] | ||
[[Fichier:Le_conseil_de_guerre.png|center|300px|thumb|Entrée en séance du conseil de guerre]] | [[Fichier:Le_conseil_de_guerre.png|center|300px|thumb|Entrée en séance du conseil de guerre]] | ||
[[Fichier: | [[Fichier:Journal_rennais_dreyfusard.gif|250px|right|thumb|Le seul journal rennais dreyfusard n'était pas aux ordres (L' ''Aurore'' du 10.08. 1899)]] | ||
[[Fichier: | [[Fichier:Chambres_%C3%A0_louer.png|250px|right|thumb|Opinion affichée mais anonyme ! (''Ouest-Eclair'' du 19.08. 1899)]] | ||
[[Fichier:Rennes_la_prison_militaire.png|300px|center|thumb|La prison militaire, avenue de la gare, Rennes <ref>[[Prison militaire]]</ref>]] | [[Fichier:Rennes_la_prison_militaire.png|300px|center|thumb|La prison militaire, avenue de la gare, Rennes <ref>[[Prison militaire]]</ref>]] | ||
[[Fichier:Dreyfus_sort_du_lyc%C3%A9e202.jpg|350px|center|thumb|Dreyfus sort du lycée entre deux haies de soldats du 41e de ligne]] | [[Fichier:Dreyfus_sort_du_lyc%C3%A9e202.jpg|350px|center|thumb|Dreyfus sort du lycée entre deux haies de soldats du 41e de ligne]] | ||
[[Fichier:W998.jpg|center|thumb|420x420px|Grand Café de la Paix dans le Palais du Commerce, lieu de rendez-vous de la presse française et internationale. '''''Cliché A. Bécler'''. Coll. YRG'']] | [[Fichier:W998.jpg|center|thumb|420x420px|Grand Café de la Paix dans le Palais du Commerce, lieu de rendez-vous de la presse française et internationale. '''''Cliché A. Bécler'''. Coll. YRG'']] | ||
[[Fichier:Dreyfusiana.png|300px|left|thumb|Un exemple de presse antidreyfusarde exacerbée : ''La Croix'', 1er | [[Fichier:Dreyfusiana.png|300px|left|thumb|Un exemple de presse antidreyfusarde exacerbée : ''La Croix'', 1er.09 1899]] | ||
Le choix de la ville réputée calme est cependant étonnant mais à Paris l'on a dû oublier les [[manifestations contre les intellectuels dreyfusards en janvier 1898]] qui y avaient eu lieu. Un luxe de précautions est pris pour acheminer Dreyfus à Rennes. Les relations de la [[ découverte de Rennes en 1899]] par les journalistes seront sévères quant aux attraits de la ville. Le procès en révision s'ouvre dans la salle des fêtes du lycée de garçons, l'actuel [[Lycée Émile Zola]] à Rennes le 7 août [[1899]]. Le 3, l'autorité militaire avait tardivement abandonné le choix du grenier à blé de la Manutention, constatant qu'il était impossible de loger 600 personnes dans ce "long boyau sans air", alors que la salle des fêtes du lycée était un "local spacieux, bien éclairé et bien aéré. La façade donnant [[rue Toullier]] ayant un certain nombre de grandes croisées et, de l'autre côté, plusieurs portes s'ouvrant sur une des cours intérieures du lycée." <ref> ''Ouest-Eclair'' du 4 août 1899</ref> De plus la [[prison militaire]] était à côté. Les Rennais s'avèrent très majoritairement antidreyfusards. Un seul des journaux locaux, ''L'Avenir'', soutient la cause. Le capitaine Dreyfus, défendu par Me [[Fernand Labori]] et Me Charles Demange <ref>[[rue Charles Demange]]</ref> sera condamné, le samedi 9 septembre, par cinq voix contre 2, à dix ans avec circonstances atténuantes, avant d'être gracié dix jours plus tard, par le président Loubet. | Le choix de la ville réputée calme est cependant étonnant mais à Paris l'on a dû oublier les [[manifestations contre les intellectuels dreyfusards en janvier 1898]] qui y avaient eu lieu. Un luxe de précautions est pris pour acheminer Dreyfus à Rennes. Les relations de la [[ découverte de Rennes en 1899]] par les journalistes seront sévères quant aux attraits de la ville. Le procès en révision s'ouvre dans la salle des fêtes du lycée de garçons, l'actuel [[Lycée Émile Zola]] à Rennes le 7 août [[1899]]. Le 3, l'autorité militaire avait tardivement abandonné le choix du grenier à blé de la Manutention, constatant qu'il était impossible de loger 600 personnes dans ce "long boyau sans air", alors que la salle des fêtes du lycée était un "local spacieux, bien éclairé et bien aéré. La façade donnant [[rue Toullier]] ayant un certain nombre de grandes croisées et, de l'autre côté, plusieurs portes s'ouvrant sur une des cours intérieures du lycée." <ref> ''Ouest-Eclair'' du 4 août 1899</ref> De plus la [[prison militaire]] était à côté. Les Rennais s'avèrent très majoritairement antidreyfusards. Un seul des journaux locaux, ''L'Avenir'', soutient la cause. Le capitaine Dreyfus, défendu par Me [[Fernand Labori]] et Me Charles Demange <ref>[[rue Charles Demange]]</ref> sera condamné, le samedi 9 septembre, par cinq voix contre 2, à dix ans avec circonstances atténuantes, avant d'être gracié dix jours plus tard, par le président Loubet. | ||
Mais le jugement de Rennes ne sera cassé qu'en 1906 avec la réhabilitation. <ref> ''Rennes et Dreyfus en 1899. Une ville, un procès '', par [[Colette Cosnier]] et André Hélard. Horay - 1999</ref> | Mais le jugement de Rennes ne sera cassé qu'en 1906 avec la réhabilitation. <ref> ''Rennes et Dreyfus en 1899. Une ville, un procès '', par [[Colette Cosnier]] et André Hélard. Horay - 1999</ref> | ||
Tous les journaux locaux sont antidreyfusards, sauf l'''Avenir de Rennes'', dont la directrice est Mme Caillot, aussi le général commandant la place lui demanda t-il, le 3 août, de ne plus faire le service du journal au cercle militaire. Interrogée par Mme Jeanne | Tous les journaux locaux sont antidreyfusards, sauf l'''Avenir de Rennes'', dont la directrice est Mme Caillot, aussi le général commandant la place lui demanda t-il, le 3 août, de ne plus faire le service du journal au cercle militaire. Interrogée par Mme Jeanne Brémontiers, Mme Caillot s'en étonne, indiquant qu'elle estime normal, qu'après le suicide du colonel Henry, ait lieu ce procès en révision, qu'elle ne prend pas parti dans son journal et que l'on n'y trouve pas de propos antimilitaristes. <ref> ''Ouest-Eclair''. 14.08.1899</ref> | ||
Un siècle plus tard, il fut question de transférer les cendres d'Alfred Dreyfus au Panthéon, mais le président Jacques Chirac refusera, considérant - avec d'autres (dont Robert Badinter), que Dreyfus était d'abord une « victime ». | Un siècle plus tard, il fut question de transférer les cendres d'Alfred Dreyfus au Panthéon, mais le président Jacques Chirac refusera, considérant - avec d'autres (dont Robert Badinter), que Dreyfus était d'abord une « victime ». |
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