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Il crée, dans toute la Bretagne, des réseaux de renseignements et de liaison et notamment dans les secteurs de Rennes, de Saint-Brieuc et du nord Finistère. | Il crée, dans toute la Bretagne, des réseaux de renseignements et de liaison et notamment dans les secteurs de Rennes, de Saint-Brieuc et du nord Finistère. | ||
Le 9 mai 1945, vers 18 h ou 18h30, Maurice Prestaut s’était rendu dans une maison au n° 12 de la [[rue de Châteaudun]] , chez les époux Ladoumègue dont le domicile servait de boîte aux lettres pour la Résistance. Or la Gestapo les avait arrêtés la veille et avait tendu une souricière dans leur appartement. Prestaut a été arrêté, il s’est défendu et a tué d’un coup de revolver un des membres de la Gestapo et a blessé l’autre à l’épaule en lui enlevant deux doigts de la main gauche. Les trois membres de la Gestapo qui ont procédé à cette arrestation étaient en réalité trois Français du Bezen Perrot en uniformes allemands. " Le 10 mai à 1 heure du matin, un groupe d’Allemands en civils et en uniformes s’est présenté à mon domicile et ils ont demandé la demoiselle Coupa, ils ont arrêté celle-ci et m’ont arrêtée également, me prenant pour la secrétaire particulière de Prestaut[...] | |||
Le 9 mai 1945, vers 18 h ou 18h30, Maurice Prestaut s’était rendu dans une maison au n° 12 de la [[rue de Châteaudun]] , chez les époux Ladoumègue dont le domicile servait de boîte aux lettres pour la Résistance. Or la Gestapo les avait arrêtés la veille et avait tendu une souricière dans leur appartement. Prestaut a été arrêté, il s’est défendu et a tué d’un coup de revolver un des membres de la Gestapo et a blessé l’autre à l’épaule en lui enlevant deux doigts de la main gauche. Les trois membres de la Gestapo qui ont procédé à cette arrestation étaient en réalité trois Français du Bezen Perrot en uniformes allemands. <ref> Déposition d'Anne Macé, 35 ans, 83 avenue du Mail, Rennes, en date du 9 octobre 1945 sur l'arrestation de Maurice Prestaut</ref> | Parmi ces Allemands, se trouvaient deux Français en civil que je ne peux identifier. Nous avons été envoyées à la Gestapo, cité des étudiantes. Nous avons été mises dans une salle au rez-de-chaussée où se trouvait déjà Prestaut, celui-ci avait déjà été affreusement torturé et ne pouvait tenir debout. Il nous apprit que lors de son arrestation tout son courrier et les documents importants avaient été saisis. Au cours de l’après-midi, pendant un interrogatoire, nous avons vu Prestaut dans un état effrayant avec du sang partout, il pouvait à peine tenir debout. À un moment donné, alors que Prestaut tourné vers le mur réajustait ses vêtements, les menottes aux mains, un milicien en uniforme allemand est entré, en passant derrière Prestaut, il a regardé ce que celui-ci faisait et l’a poussé brutalement contre le mur, de telle façon que la tête de Prestaut a heurté violemment le mur et il est resté à demi-assommé. En sortant de l’interrogatoire, ce milicien dans le couloir a parlé en excellent français à la demoiselle Coupa en lui demandant si elle était de Loctudy. Sur sa réponse affirmative il a ajouté «Je connais bien ce pays là, j’en suis». La demoiselle Coupa lui a reproché de faire un tel métier. Il a répondu: «Chacun sert son pays comme il l’entend. » Il s’agissait d’un individu grand avec une figure de rouquin. Au cours de l’interrogatoire de Prestaut, alors que nous étions présentes, le chef de la Gestapo a dit à celui-ci: «Nous allons t’abandonner aux SS français» (milice Perrot). J’ai su après que Prestaut avait été torturé pendant plusieurs jours par les miliciens Perrot. | ||
<ref> Déposition d'Anne Macé, 35 ans, 83 avenue du Mail, Rennes, en date du 9 octobre 1945 sur l'arrestation de Maurice Prestaut</ref> | |||
Incarcéré à la [[prison Jacques-Cartier]], il parvient à garder le silence sur les activités de son réseau malgré d’odieuses tortures, ce qui permet à ses camarades de poursuivre le travail entrepris jusqu'à la Libération. | Incarcéré à la [[prison Jacques-Cartier]], il parvient à garder le silence sur les activités de son réseau malgré d’odieuses tortures, ce qui permet à ses camarades de poursuivre le travail entrepris jusqu'à la Libération. |
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