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[[Fichier:Tramway-sthelier.jpg|300px|left|thumb|Le tramway a franchi l'ancien pont au dessus des voies ferrées. Au loin, le clocher de l'église Notre-Dame, à gauche la ''rue des Ateliers'' - (de Wikimedia Commons]]
[[Fichier:Tramway-sthelier.jpg|300px|left|thumb|Le tramway a franchi l'ancien pont au dessus des voies ferrées. Au loin, le clocher de l'église Notre-Dame, à gauche la ''rue des Ateliers'' - (de Wikimedia Commons]]
[[Fichier:Croix_St-H%C3%A9lier.png|300px|left|thumb|La croix Saint-Hélier, à l'embranchement de la rue de Châteaugiron à gauche et de la rue de Vern à droite]]
[[Fichier:Croix_St-H%C3%A9lier.png|300px|left|thumb|La croix Saint-Hélier, à l'embranchement de la rue de Châteaugiron à gauche et de la rue de Vern à droite]]
Au début de la rue se trouvaient jusqu'à la seconde guerre mondiale et depuis 1868 les établissements de la Manutention et de la prison militaire (où séjourna [[Alfred Dreyfus]] en 1899 pendant son procès de Rennes). A cet emplacement on trouvait, en 1810, à l'angle de l'actuelle [[avenue Janvier]], une maison centrale des femmes qui succédait à un dépôt de mendicité et à une maison de force, lesquels y avaient été précédés par un petit séminaire qui émigra en 1772 au couvent des ''Catherinettes'' et encore auparavant par un manoir de ''Bouzillé''<ref> ''Le Vieux Rennes'', par Paul Banéat. J. Larcher éd. - 1911</ref>. Au dépôt de mendicité on gardait, outre des mendiants invétérés, des enfants trouvés, des femmes de mauvaise vie, et l'on y trouvait un hôpital vénérien.  Parmi les pensionnaires mangeant "le pain du roy", fils de famille ou petites gens que l'on veut amender, y séjourna sur lettre de cachet du roi, pendant trois ans à partir du 15 septembre 1786, un certain Jean Cottereau, faux-saunier qui aurait rossé à mort un garde de gabelle et qui fut mis ici à l'abri pour le faire échapper à la potence ou aux galères : il sera célèbre sous le nom de {{w|''Jean Chouan}}<ref> ''Jean Chouan au dépôt de mendicité de Rennes'', par F. Le Bour'His, Bulletin et mémoires de la Société archéologique du Département d'Ille-et-Vilaine. T. LXVII-1944 </ref>.''  Ce sera ensuite une prison militaire où séjourna [[Alfred Dreyfus]] puis une prison civile détruite au bombardement du 9 juin 1944 <ref>[[Bombardements des 9 et 12 juin 1944]]</ref>. Le[[ Théâtre National de Bretagne]] a donc eu, sur son emplacement, d'étranges prédécesseurs. De l'autre côté, en face de la Maison de la Culture, devenue depuis le T.N.B., exista jusque dans les années 80 une rangée de maisons basses, "baraques" construites pour reloger des habitants sinistrés lors de l'[[incendie de 1720]].
Au début de la rue se trouvaient jusqu'à la seconde guerre mondiale et depuis 1868 les établissements de la Manutention et de la [[prison militaire]] (où séjourna [[Alfred Dreyfus]] en 1899 pendant son procès de Rennes). A cet emplacement on trouvait, en 1810, à l'angle de l'actuelle [[avenue Janvier]], une maison centrale des femmes qui succédait à un dépôt de mendicité et à une maison de force, lesquels y avaient été précédés par un petit séminaire qui émigra en 1772 au couvent des ''Catherinettes'' et encore auparavant par un manoir de ''Bouzillé''<ref> ''Le Vieux Rennes'', par Paul Banéat. J. Larcher éd. - 1911</ref>. Au dépôt de mendicité on gardait, outre des mendiants invétérés, des enfants trouvés, des femmes de mauvaise vie, et l'on y trouvait un hôpital vénérien.  Parmi les pensionnaires mangeant "le pain du roy", fils de famille ou petites gens que l'on veut amender, y séjourna sur lettre de cachet du roi, pendant trois ans à partir du 15 septembre 1786, un certain Jean Cottereau, faux-saunier qui aurait rossé à mort un garde de gabelle et qui fut mis ici à l'abri pour le faire échapper à la potence ou aux galères : il sera célèbre sous le nom de {{w|''Jean Chouan}}<ref> ''Jean Chouan au dépôt de mendicité de Rennes'', par F. Le Bour'His, Bulletin et mémoires de la Société archéologique du Département d'Ille-et-Vilaine. T. LXVII-1944 </ref>.''  Ce sera ensuite une prison militaire où séjourna [[Alfred Dreyfus]] puis une prison civile détruite au bombardement du 9 juin 1944 <ref>[[Bombardements des 9 et 12 juin 1944]]</ref>. Le[[ Théâtre National de Bretagne]] a donc eu, sur son emplacement, d'étranges prédécesseurs. De l'autre côté, en face de la Maison de la Culture, devenue depuis le T.N.B., exista jusque dans les années 80 une rangée de maisons basses, "baraques" construites pour reloger des habitants sinistrés lors de l'[[incendie de 1720]].


Plus loin, s'étaient installées en 1831, à l'emplacement du n° 20, les faïenceries ''Vaumort'' qui fermèrent en 1878. Au n° 35 de la rue exista jusque dans les années soixante du 20e siècle ''l'hôtellerie du Signe de la Croix'', citée dès 1679. On trouvait alors en abondance de parlantes enseignes, telles ''l'Imaige Notre-Dame'', la ''Maison du puits'', la ''Maison du Gros-Billot'', ''la Croix-Verte'', le ''Mouton-Blanc'', le ''Petit Bel-Air'', le ''Puits-Barbet'', principalement hôtelleries et tavernes<ref>''Encore la voie douloureuse'', par L. B. ''L'Ouest-Eclair'', 24 juillet 1944</ref>. De l'autre côté, se trouve l'ancien ''couvent de la Retraite'', fondé par les Dames Budes, construit à partir de 1758 : bâtiment avec toit à la Mansart, fronton triangulaire, hautes fenêtres en étage sur entresol et rez-de-chaussée. Entre 1792 et 1825, l'édifice fut transformé en filature puis en dépôt de mendicité et de prostituées. Entre 1855 et 1860, les bâtiments furent agrandis, et en 1865, une chapelle construite par le [[chanoine Brune]]. Une annexe vint encore l'agrandir à l'est autour de 1965. Cet ancien couvent abrite aujourd'hui une clinique de rééducation et une maison de retraite.  
Plus loin, s'étaient installées en 1831, à l'emplacement du n° 20, les faïenceries ''Vaumort'' qui fermèrent en 1878. Au n° 35 de la rue exista jusque dans les années soixante du 20e siècle ''l'hôtellerie du Signe de la Croix'', citée dès 1679. On trouvait alors en abondance de parlantes enseignes, telles ''l'Imaige Notre-Dame'', la ''Maison du puits'', la ''Maison du Gros-Billot'', ''la Croix-Verte'', le ''Mouton-Blanc'', le ''Petit Bel-Air'', le ''Puits-Barbet'', principalement hôtelleries et tavernes<ref>''Encore la voie douloureuse'', par L. B. ''L'Ouest-Eclair'', 24 juillet 1944</ref>. De l'autre côté, se trouve l'ancien ''couvent de la Retraite'', fondé par les Dames Budes, construit à partir de 1758 : bâtiment avec toit à la Mansart, fronton triangulaire, hautes fenêtres en étage sur entresol et rez-de-chaussée. Entre 1792 et 1825, l'édifice fut transformé en filature puis en dépôt de mendicité et de prostituées. Entre 1855 et 1860, les bâtiments furent agrandis, et en 1865, une chapelle construite par le [[chanoine Brune]]. Une annexe vint encore l'agrandir à l'est autour de 1965. Cet ancien couvent abrite aujourd'hui une clinique de rééducation et une maison de retraite.  
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