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Anne, Madeleine Pelletier est née le 18 mai 1874, à Paris (2), où son père, ancien cocher est devenu fruitier comme son épouse. Cinquième enfant dans une famille qui en comptera six. Son enfance malheureuse dans un foyer insalubre avec une mère maltraitante vont forger son caractère.
Anne, Madeleine Pelletier est née le 18 mai 1874, à Paris (2), où son père, ancien cocher est devenu fruitier comme son épouse. Cinquième enfant dans une famille qui en comptera six. Son enfance malheureuse dans un foyer insalubre avec une mère maltraitante vont forger son caractère.
A 12 ans, après avoir obtenu son certificat d’étude, elle quitte l’école, mais décide de continuer à se cultiver elle-même en fréquentant les bibliothèques. Dès cette époque, elle fréquente les milieux féministes et anarchistes où elle fait la connaissance de Louise Michel. A 16 ans, elle décide d’étudier seule car elle veut se sortir de son milieu par la culture intellectuelle. En 1897, elle passe son baccalauréat en candidate libre et obtient la mention, Très bien en philosophie. L’année suivante elle prend la décision de faire médecine où seulement à peine 3% des femmes sont représentées, dont 2,5% d’étrangères.


En quatrième année de médecine, elle s’oriente vers la psychiatrie. En tant que femme elle n’a pas le droit de concourir à l’internat dans le service psychiatrique hospitalier, car il faut jouir de ses droits civils et politiques, or les femmes n’ont pas le droit de vote. Cette situation la révolte. Elle se veut faire la différence, c’est pourquoi, elle prend la décision de braver un autre interdit en portant des tenues masculines et d'avoir les cheveux courts. A une époque il faut aux femmes une autorisation préfectorale pour porter un pantalon, une interdiction qui va être pendant très longtemps transgressée, va être abrogée seulement en janvier 2013.
A 12 ans, après avoir obtenu son certificat d’étude, elle quitte l’école, mais décide de continuer à se cultiver elle-même en fréquentant les bibliothèques. Dès cette époque, elle fréquente les milieux féministes et anarchistes où elle fait la connaissance de Louise Michel. A 16 ans, elle décide d’étudier seule car elle veut se sortir de son milieu par la culture intellectuelle. En 1897, elle passe son baccalauréat en candidate libre et obtient la mention, Très bien en philosophie. L’année suivante elle prend la décision de '''faire médecine seulement à peine 3% des femmes sont représentées, dont 2,5% d’étrangères.'''


Dans le journal féministe, "la Fronde" fondé par Marguerite Durand, journaliste, féministe, Madeleine Pelletier va mener sa première campagne pour faire changer les choses. Grace à cela, la loi est finalement changée et Madeleine Pelletier passe avec succès le concours. Elle devient ainsi la première femme interne des asiles psychiatriques de la Seine.
En quatrième année de médecine, elle s’oriente vers la '''psychiatrie'''. En tant que femme elle n’a pas le droit de concourir à l’internat dans le service psychiatrique hospitalier, car il faut jouir de ses droits civils et politiques, or les femmes n’ont pas le droit de vote. Cette situation la révolte. Elle se veut faire la différence, c’est pourquoi, elle prend la décision de '''braver un autre interdit en portant des tenues masculines et d'avoir les cheveux courts'''. A une époque où il faut aux femmes une autorisation préfectorale pour porter un pantalon, une interdiction qui va être pendant très longtemps transgressée, va être abrogée seulement en janvier 2013.
Ses débuts sont relativement difficiles, que ce soit en internat ou à son cabinet, on ne fait pas confiance à cette femme "différente", interne en médecine, qui ose en plus dénoncer les internements abusifs des patients. En 1906, elle est franc-maçonne, présidente d'une association féministe et devient membre de la Section Française de l'Internationale Ouvrière (SFIO).  
 
Dans le journal féministe, "la Fronde"<ref>{{w|La Fronde (journal)}}</ref> fondé par[[Marguerite Durand]], journaliste, féministe, Madeleine Pelletier va mener sa première campagne pour faire changer les choses. Grace à cela, la loi est finalement changée et Madeleine Pelletier passe avec succès le concours. Elle devient ainsi '''la première femme interne des asiles psychiatriques de la Seine.'''
Ses débuts sont relativement difficiles, que ce soit en internat ou à son cabinet, on ne fait pas confiance à cette femme "différente", interne en médecine, qui ose en plus dénoncer les internements abusifs des patients.  


En 1937, Madeleine Pelletier est victime d'un accident vasculaire cérébral qui la rend hémiplégique. Malgré son handicap dès qu'elle le peut, elle reprend ses combats.
En 1937, Madeleine Pelletier est victime d'un accident vasculaire cérébral qui la rend hémiplégique. Malgré son handicap dès qu'elle le peut, elle reprend ses combats.
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