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En 1920, Paulette Nardal se met en disponibilité et quitte son île natale pour aller à Paris, pour tenter d'obtenir un diplôme d'Études Supérieures de langues. Elle entre à la Sorbonne pour apprendre l'anglais et devient la première étudiante noire martiniquaise à entrer dans cette université. | En 1920, Paulette Nardal se met en disponibilité et quitte son île natale pour aller à Paris, pour tenter d'obtenir un diplôme d'Études Supérieures de langues. Elle entre à la Sorbonne pour apprendre l'anglais et devient la première étudiante noire martiniquaise à entrer dans cette université. | ||
Paulette Nardal présente à la Sorbonne sa thèse sur l'Auteure de "La Case de l'Oncle Tom", Harriet Becker Stowe, femme de lettres et abolitionniste américaine. Son diplôme d'anglais en poche, Paulette Nardal, s'oriente vers le journalisme. Elle se rapproche des écrivains afro-américains du mouvement "Harlem Renaissance"<ref> | Paulette Nardal présente à la Sorbonne sa thèse sur l'Auteure de "La Case de l'Oncle Tom",<ref>Harriet | ||
Becker Stowe, Auteure de "La Casa de l'Oncle Tom" en 1852</ref> Harriet Becker Stowe, femme de lettres et abolitionniste américaine. Son diplôme d'anglais en poche, Paulette Nardal, s'oriente vers le journalisme. Elle se rapproche des écrivains afro-américains du mouvement "Harlem Renaissance"<ref>Mouvement Harlem Renaissance</ref> qui défend la culture et la littérature noire. | |||
En 1929, dans son appartement de Clamart (92), qu'elle partage désormais avec deux de ses sœurs Jeanne et Andrée, elles organisent des rencontres bilingues. Les sœurs Nardal veulent combattre tous les préjugés, montrer qu'elles sont fières de leur couleur et de leur culture. Elles refusent la vision réductrice, justifiant la colonisation, d'une absence de civilisation chez les noirs. | En 1929, dans son appartement de Clamart (92), qu'elle partage désormais avec deux de ses sœurs Jeanne et Andrée, elles organisent des rencontres bilingues. Les sœurs Nardal veulent combattre tous les préjugés, montrer qu'elles sont fières de leur couleur et de leur culture. Elles refusent la vision réductrice, justifiant la colonisation, d'une absence de civilisation chez les noirs. | ||
On y rencontre [[Léopold Sedar Senghor]], [[Aimé Césaire]], le Sénateur haïtien, Jean Price-Mars, le lauréat du Prix Goncourt de 1921, l'écrivain René Maran, le premier Français noir à recevoir ce prix. | On y rencontre [[Léopold Sedar Senghor]], [[Aimé Césaire]], le[[Sénateur haïtien]], Jean Price-Mars, le lauréat du Prix Goncourt de 1921 <ref>Jean Price-Mars Prix Goncourt en 1921</ref> , l'écrivain [[René Maran]], le premier Français noir à recevoir ce prix. | ||
Ces rassemblements débouchent comme une évidence dans l'esprit de Paulette Nardal sur la publication de "La Revue du Monde Noir", en collaboration avec sa sœur Andrée et l'haïtien le docteur es Lettre Leo Sajous. L'objectif de la revue est de : "Donner à l'élite intellectuelle de la Race noire et aux amis des Noirs un organe où publier leurs œuvres artistiques, littéraires et scientifiques. Étudier et faire connaitre (…) la Civilisation Nègre et les richesses naturelles de l'Afrique (…). Sa devise est et restera : Pour la Paix, le Travail et la Justice, par la Liberté, l'Égalité et la Fraternité (…)". | Ces rassemblements débouchent comme une évidence dans l'esprit de Paulette Nardal sur la publication de "La Revue du Monde Noir", en collaboration avec sa sœur Andrée et l'haïtien le docteur es Lettre Leo Sajous. L'objectif de la revue est de : "Donner à l'élite intellectuelle de la Race noire et aux amis des Noirs un organe où publier leurs œuvres artistiques, littéraires et scientifiques. Étudier et faire connaitre (…) la Civilisation Nègre et les richesses naturelles de l'Afrique (…). Sa devise est et restera : Pour la Paix, le Travail et la Justice, par la Liberté, l'Égalité et la Fraternité (…)". |
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