« Passage Antoinette Caillot » : différence entre les versions

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'''Directrice du journal dreyfusard
'''Directrice du journal dreyfusard
"L'Avenir de Rennes"
"''L'Avenir de Rennes''"
(1856-1940)'''
(1856-1940)'''


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Elle étudie à Rennes, de fille Charles Juillard, cordonnier et d'Antoinette Demay, piqueuse de bottines.
Elle étudie à Rennes, de fille Charles Juillard, cordonnier et d'Antoinette Demay, piqueuse de bottines.


Antoinette fait la connaissance de Louis Caillot (1847 – 1896), directeur-gérant de ''l'Imprimerie Rennaise,'' dont l'oncle Aristide-Dominique Caillot (1824 – 1890), est le propriétaire, imprimerie officielle de la préfecture d'Ille-et-Vilaine, située au 5, rue Bourbon ([[rue Edith Cavell]]), ainsi que du journal ''L'Avenir de Rennes''. Ce journal républicain, fondé en 1870, par Bertrand Robidou (1818 – 1897), un ancien instituteur devenu rédacteur en chef de L'Avenir de Rennes. Ce journal se dit politique, littéraire, commercial et agricole, est plutôt influent et libéral.
Antoinette fait la connaissance de Louis Caillot (1847 – 1896), directeur-gérant de ''l'Imprimerie Rennaise,'' dont l'oncle Aristide-Dominique Caillot (1824 – 1890), est le propriétaire, imprimerie officielle de la préfecture d'Ille-et-Vilaine, située au 5, rue Bourbon ([[rue Edith Cavell]]), ainsi que du journal ''L'Avenir de Rennes''. Ce journal républicain, fondé en 1870, par Bertrand Robidou (1818 – 1897) <ref>[[rue Bertrand Robidou]]</ref>, un ancien instituteur devenu rédacteur en chef de L'Avenir de Rennes. Ce journal se dit politique, littéraire, commercial et agricole, est plutôt influent et libéral.


Elle épouse en 1878 Louis Gustave Caillot le 23 septembre à la mairie de Rennes.
Elle épouse en 1878 Louis Gustave Caillot le 23 septembre à la mairie de Rennes.
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Les journaux nationaux dreyfusards vont saluer le courage de Madame Caillot : ''Dans cette cité fermée qu'on devine hostile, murée dans un égoïsme tranquille, c'est une femme qui, propriétaire d'une imprimerie et d'un journal, a poussé seule le cri de la pitié et l'appel vibrant à la justice''. Jeanne Brémontier dans ''La Fronde'', journal féministe, dirigé et composé que par des femmes, dit d'elle : ''Aimable femme blonde, jeune encore et fort intelligente, un courageux exemple de féminisme, bien entendu''.
Les journaux nationaux dreyfusards vont saluer le courage de Madame Caillot : ''Dans cette cité fermée qu'on devine hostile, murée dans un égoïsme tranquille, c'est une femme qui, propriétaire d'une imprimerie et d'un journal, a poussé seule le cri de la pitié et l'appel vibrant à la justice''. Jeanne Brémontier dans ''La Fronde'', journal féministe, dirigé et composé que par des femmes, dit d'elle : ''Aimable femme blonde, jeune encore et fort intelligente, un courageux exemple de féminisme, bien entendu''.


Très vite, ''L'Avenir de Rennes'' devient '''le journal de la section rennaise de la ligue des Droits de l'Homme''', où tous les dreyfusistes, [[Victor Basch]] en tête, ainsi que Victor Barrucand, journaliste, éditorialiste parisien, vont pouvoir écrire. Trois cents journalistes du monde entier sont présents pour l'évènement, mais sur les bancs de la presse n'ont pris place que six femmes : Bradamante (Mme Constant), pour Les Droits de l'Homme, la Princesse Rattazzi (Marie-Lætitia Bonaparte-Wyse) pour ''La Petite Revue internationale'', Marguerite Durand, rédactrice en chef du journal ''La Fronde'', Caroline Rémy, dite Séverine, <ref>[[square Séverine]]</ref>socialiste et directrice du journal ''Cri du Peuple'', qui publie chaque jour ses ''Notes d'une frondeuse'' dans le journal ''La Fronde'' et Jeanne Brémontier, pour le Journal ''La Fronde'', l'une des premières femmes à devenir ''Grand Reporter'', et Antoinette Caillot, la propriétaire du journal ''L'Avenir de Rennes''. Ces femmes sont confrontées en permanence aux quolibets de leurs confrères journalistes masculins, qui ne comprennent pas la présence des femmes dans ce genre de procès concernant un militaire. ''Les Frondeuses'', ainsi qu'Antoinette Caillot sont traitées de ''poules et de caillettes dreyfusardes'' de "garçons manqués" et dans un quotidien antisémite ''Ces dames (…) feraient mieux si elles sont mariées, de raccommoder les chaussettes de leurs maris, ou si elles ne le sont pas, d'apprendre à le faire, plutôt que d'inonder de leur prose extrêmement indigeste. () Il n'y a rien au monde de plus respectable qu'une femme : mais c'est à condition que cette femme restera dans son rôle et qu'elle ne se fera pas ''homme''.
Très vite, ''L'Avenir de Rennes'' devient '''le journal de la section rennaise de la ligue des Droits de l'Homme''', où tous les dreyfusistes, [[Victor Basch]] en tête, ainsi que Victor Barrucand, journaliste, éditorialiste parisien, vont pouvoir écrire. Trois cents journalistes du monde entier sont présents pour l'évènement, mais sur les bancs de la presse n'ont pris place que six femmes : Bradamante (Mme Constant), pour Les Droits de l'Homme, la Princesse Rattazzi (Marie-Lætitia Bonaparte-Wyse) pour ''La Petite Revue internationale'', Marguerite Durand, rédactrice en chef du journal ''La Fronde'', Caroline Rémy, dite Séverine, <ref>[[square Séverine]]</ref>socialiste et directrice du journal ''Cri du Peuple'', qui publie chaque jour ses ''Notes d'une frondeuse'' dans le journal ''La Fronde'' et Jeanne Brémontier, pour le Journal ''La Fronde'', l'une des premières femmes à devenir ''Grand Reporter'', et Antoinette Caillot, la propriétaire du journal ''L'Avenir de Rennes''. Ces femmes sont confrontées en permanence aux quolibets de leurs confrères journalistes masculins, qui ne comprennent pas la présence des femmes dans ce genre de procès concernant un militaire. ''Les Frondeuses'', ainsi qu'Antoinette Caillot sont traitées de ''poules et de caillettes dreyfusardes'' de "garçons manqués" et dans un quotidien antisémite ''Ces dames (…) feraient mieux si elles sont mariées, de raccommoder les chaussettes de leurs maris, ou si elles ne le sont pas, d'apprendre à le faire, plutôt que d'inonder de leur prose extrêmement indigeste. [] Il n'y a rien au monde de plus respectable qu'une femme : mais c'est à condition que cette femme restera dans son rôle et qu'elle ne se fera pas ''homme''.


Quant à Antoinette Caillot, elle dirige seule, pendant plusieurs années, l'imprimerie et le journal, puis est bientôt épaulée par son fils Aristide. Imprimerie officielle de la préfecture, elle se spécialise dans les comptes rendus de la cour d'Appel de Rennes. En avril 1903, le journal ''L'Avenir de Rennes'' devient un quotidien du soir, ''Le Réveil Breton'', durant un an. Puis il reprend le nom de" L'Avenir de Rennes", à partir de mars 1904 jusqu'en août. L'imprimerie va continuer de fonctionner et même devenir la ''maison d'édition L. Caillot et Fils''.
Quant à Antoinette Caillot, elle dirige seule, pendant plusieurs années, l'imprimerie et le journal, puis est bientôt épaulée par son fils Aristide. Imprimerie officielle de la préfecture, elle se spécialise dans les comptes rendus de la cour d'appel de Rennes. En avril 1903, le journal ''L'Avenir de Rennes'' devient un quotidien du soir, ''Le Réveil Breton'', durant un an. Puis il reprend le nom de" L'Avenir de Rennes", à partir de mars 1904 jusqu'en août. L'imprimerie va continuer de fonctionner et même devenir la ''maison d'édition L. Caillot et Fils''.


Antoinette Caillot '''décède le 2 septembre 1940''', à son domicile de la  [[rue Victor Hugo]], à Rennes, à l'âge de 84 ans.<ref>à partir de la notice rédigée par Joël David, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref>.
Antoinette Caillot '''décède le 2 septembre 1940''', à son domicile de la  [[rue Victor Hugo]], à Rennes, à l'âge de 84 ans.<ref>à partir de la notice rédigée par Joël David, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref>.
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<references/>
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Projet porté par Joël David Chargé d'odonymie à la Ville de Rennes
Projet porté par Joël David, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes


Propos recueilli par Elisa Triquet Médiatrice numérique
Propos recueillis par Elisa Triquet, Médiatrice numérique


[[Catégorie:Matrimoine]]
[[Catégorie:Matrimoine]]
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