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[[Fichier:B815_316_maison_blanche.jpg|250px|left|thumb|Un des canons Flak 18 de 88 mm de la batterie allemande devant la ferme de la Chesnaie]]
[[Fichier:B815_316_maison_blanche.jpg|250px|left|thumb|Un des canons Flak 18 de 88 mm de la batterie allemande devant la ferme de la Chesnaie]]


Mais trois semaines plus tard, le 1er août, c'est par la route d'Antrain que des éléments de la 4e DB américaine du Major General John S. Wood   (''4th Armored Division'',) sous les ordres du général George Patton , descendent d’Avranches, <ref>'' 1er-4 août 1944, l'étrange libération de Rennes'', Etienne Maignen. éditions Yellow Concept - 2017 octobre </ref> mais "la longue descente sur Rennes ne fut pas une promenade dominicale dans un parc". Bien que la résistance allemande se fut évanouie au sud d’Avranches, il n’y avait aucune certitude quant à ce que rencontrerait la 4e blindée à mesure de l’approche du prochain objectif d’importance. Le 10e bataillon d’infanterie blindé (AIB) aurait bientôt un échantillon de ce que les Allemands lui réservaient à Rennes". Ce jour-là, un membre de la compagnie A, sans égal pour son audace et sa réussite mena une mission de reconnaissance bien particulière. Le soldat de première classe du 10 e bataillon d’infanterie blindé, Wilfred Pelletier, était d’ascendance française comme son nom l‘indiquait et parlait français couramment. Il fut volontaire pour se mettre en civil et paraître un civil français pour faire une mission de reconnaissance approfondie des positions ennemies. Il se promena dans la campagne et fut bientôt chez les Allemands sans avoir été interpellé. De fait, il resta avec les troupes allemandes ce soir-là et demanda à l’une de leurs sentinelles de le réveiller à 7 heures du matin. Et l’Allemand s’exécuta ! Pelletier revint avec une moisson de renseignements sur les positions ennemies et leur dépôt de stocks. L'objectif premier était de "contrôler la hauteur entre Saint-Laurent et Lesboria"("Lesboria", déformation phonétique de ''Le Poirier'', ferme à l'ouest de la route (à l'emplacement de l'actuelle [[rue du Poirier Nivet]]).»<ref>Patton's Vanguard, the United States Army Fourth Armored Division, par Don M. Fox, éd. Macfarland - 2003</ref>  
Mais trois semaines plus tard, le 1er août, c'est par la route d'Antrain que des éléments de la 4e DB américaine du Major General John S. Wood (''4th Armored Division''), sous les ordres du général George Patton , descendent d’Avranches, <ref>'' 1er-4 août 1944, l'étrange libération de Rennes'', Etienne Maignen. éditions Yellow Concept - 2017 octobre </ref> mais "la longue descente sur Rennes ne fut pas une promenade dominicale dans un parc". Bien que la résistance allemande se fut évanouie au sud d’Avranches, il n’y avait aucune certitude quant à ce que rencontrerait la 4e blindée à mesure de l’approche du prochain objectif d’importance. Le 10e bataillon d’infanterie blindé (AIB) aurait bientôt un échantillon de ce que les Allemands lui réservaient à Rennes". Ce jour-là, un membre de la compagnie A, sans égal pour son audace et sa réussite mena une mission de reconnaissance bien particulière. Le soldat de première classe du 10 e bataillon d’infanterie blindé, Wilfred Pelletier, était d’ascendance française comme son nom l'indiquait et parlait français couramment. Il fut volontaire pour se mettre en civil et paraître un civil français pour faire une mission de reconnaissance approfondie des positions ennemies. Il se promena dans la campagne et fut bientôt chez les Allemands sans avoir été interpellé. De fait, il resta avec les troupes allemandes ce soir-là et demanda à l’une de leurs sentinelles de le réveiller à 7 heures du matin. Et l’Allemand s’exécuta ! Pelletier revint avec une moisson de renseignements sur les positions ennemies et leur dépôt de stocks. L'objectif premier était de "contrôler la hauteur entre Saint-Laurent et Lesboria"("Lesboria", déformation phonétique de ''Le Poirier'', ferme à l'ouest de la route (à l'emplacement de l'actuelle [[rue du Poirier Nivet]]).»<ref>Patton's Vanguard, the United States Army Fourth Armored Division, par Don M. Fox, éd. Macfarland - 2003</ref>  
====À 5,5 kilomètres de la place de la Mairie de Rennes...====
====À 5,5 kilomètres de la place de la Mairie de Rennes...====
Les chars et les autochenilles s’arrêtent avant Maison-Blanche, sur la commune de [[)]]-Grégoire]], à 5,5 km de la place de la Mairie de Rennes à vol d'oiseau. Est installée plus au sud , depuis le 9 mars 1943, près de la ferme de ''la Chesnaie'' à droite de la route vers Rennes, la 2e batterie de DCA (Flak Abt.2/441) avec 6 canons de 88 m/m, 2 canons quadri-tubes de 20 m/m, une centaine de fantassins disposant aussi de mitrailleuses et lance-roquettes anti-char. Les Américains savent l'existence d'une batterie allemande quelque part dans le secteur.
Les chars et les autochenilles s’arrêtent avant Maison-Blanche, sur la commune de [[)]]-Grégoire]], à 5,5 km de la place de la Mairie de Rennes à vol d'oiseau. Est installée plus au sud , depuis le 9 mars 1943, près de la ferme de ''la Chesnaie'' à droite de la route vers Rennes, la 2e batterie de DCA (Flak Abt.2/441) avec 6 canons de 88 m/m, 2 canons quadri-tubes de 20 m/m, une centaine de fantassins disposant aussi de mitrailleuses et lance-roquettes anti-char. Les Américains savent l'existence d'une batterie allemande quelque part dans le secteur.
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<ref> ''1er - 4 août 1944 :l'étrange libération de Rennes'', Étienne Maignen. éditions Yellow Concept  - 2017</ref>
<ref> ''1er - 4 août 1944 :l'étrange libération de Rennes'', Étienne Maignen. éditions Yellow Concept  - 2017</ref>
Jean Chasle, 23 ans, qui habite la ferme de ''la Chesnaie'' où cantonnent les Allemands, est au lieu-dit ''Roulefort'', 1,5 km au bord de la route en direction de Betton, occupé à nettoyer un talus à la faucille, quand il voit arriver une drôle de voiture avec des soldats et, derrière, des chars marqués d’une étoile blanche. Ce sont les Américains que l’on croyait à Avranches. L’un d’eux lui dit être Pierre Bourdan - et il connaît cette voix française de l'émission ''Les Français parlent aux Français'' - qui lui demande où est la batterie allemande. Chasle explique qu’elle est près de chez lui, au nord de la ferme ''Les Fontenelles'', dans des cuves bétonnées et cachée aux vues par des haies, aussi tente-t-il, deux fois, de les dissuader (" Ils vous tireraient comme des lapins") et il leur conseille d’entrer dans Rennes ("comme dans du beurre") par la route qui, au passage à niveau, mène à gauche à la route Fougères-Rennes. Mais l’officier américain qui commande dit que les chars ne sont pas faits pour les combats de rue et exige qu’il les conduise à la batterie. Chasle pédale donc sur son vélo, suivi de la jeep et des chars, l'un deux ayant cassé les barrières du passage à niveau fermées alors que les trains ne circulent plus, et les mène jusqu’à la cour de la Chesnaie, les chars restant en arrière en file sur la route. Chasle va rejoindre son père qui quitte les lieux avec la famille. L’officier américain de la jeep a un entretien avec le capitaine Schmitt, commandant la batterie de DCA <ref> Entretien d'Étienne Maignen avec Me Jean Chasle, le 21 mars 2013 </ref>  <ref> ''Rennes pendant la guerre, chroniques de 1939 à 1945'', par Étienne Maignen. Éditions Ouest-France - 2013</ref>
Jean Chasle, 23 ans, qui habite la ferme de ''la Chesnaie'' où cantonnent les Allemands, est au lieu-dit ''Roulefort'', 1,5 km au bord de la route en direction de Betton, occupé à nettoyer un talus à la faucille, quand il voit arriver une drôle de voiture avec des soldats et, derrière, des chars marqués d’une étoile blanche. Ce sont les Américains que l’on croyait à Avranches. L’un d’eux lui dit être Pierre Bourdan - et il connaît cette voix française de l'émission ''Les Français parlent aux Français'' - qui lui demande où est la batterie allemande. Chasle explique qu’elle est près de chez lui, au nord de la ferme ''Les Fontenelles'', dans des cuves bétonnées et cachée aux vues par des haies, aussi tente-t-il, deux fois, de les dissuader (" Ils vous tireraient comme des lapins") et il leur conseille d’entrer dans Rennes ("comme dans du beurre") par la route qui, au passage à niveau, mène à gauche à la route Fougères-Rennes. Mais l’officier américain qui commande dit que les chars ne sont pas faits pour les combats de rue et exige qu’il les conduise à la batterie. Chasle pédale donc sur son vélo, suivi de la jeep et des chars, l'un deux ayant cassé les barrières du passage à niveau fermées alors que les trains ne circulent plus, et les mène jusqu’à la cour de la Chesnaie, les chars restant en arrière en file sur la route. Chasle va rejoindre son père qui quitte les lieux avec la famille. L’officier américain de la jeep a un entretien avec le capitaine Schmitt, commandant la batterie de DCA <ref>Entretien d'Étienne Maignen avec Me Jean Chasle, le 21 mars 2013 </ref>  <ref> ''Rennes pendant la guerre, chroniques de 1939 à 1945'', par Étienne Maignen. Éditions Ouest-France - 2013</ref>


==== Les Allemands font mouche : de lourdes pertes====
==== Les Allemands font mouche : de lourdes pertes====
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==== Le combat de Maison Blanche : un "fiasco"====
==== Le combat de Maison Blanche : un "fiasco"====


La preuve du fiasco est dans des entretiens du 20 octobre 1944 où s'exprimèrent des commandants d'unités. Les capitaines Vincent J. Boller, commandant la Cie B du 35e bataillon de chars et Crosby P. Miller, qui commandait la Cie C, en présence des capitaines Kenneth E. Grice, alors chef de la 1re section de la Cie C, Joseph F. Brady, alors commandant de la Cie D, et Joseph S. Ridley commandant la Cie de commandement, furent amenés à s’expliquer sur l’action en général. Ils le firent « avec la jovialité d’hommes qui ont ressenti qu’ils avaient échappé à des destins écrits par cette putain de dame la chance. Dans un sens le temps écoulé avait libéré leur expression puisque les conséquences immédiates du fiasco avaient été déterminées. Cependant il y avait encore la crainte de « monter sur les pieds de quelqu’un » et le capitaine Boller en particulier éluda en partie des questions qui auraient pu prouver une responsabilité dans la défaite… » <ref> Collection d'entretiens d'officiers de la 4e division blindée américaine, déclassés par la National Archives and Records Administration (NARA) en novembre 1987 </ref>
La preuve du fiasco est dans des entretiens du 20 octobre 1944 où s'exprimèrent des commandants d'unités. Les capitaines Vincent J. Boller, commandant la Cie B du 35e bataillon de chars et Crosby P. Miller, qui commandait la Cie C, en présence des capitaines Kenneth E. Grice, alors chef de la 1re section de la Cie C, Joseph F. Brady, alors commandant de la Cie D, et Joseph S. Ridley commandant la Cie de commandement, furent amenés à s’expliquer sur l’action en général. Ils le firent « avec la jovialité d’hommes qui ont ressenti qu’ils avaient échappé à des destins écrits par cette putain de dame la chance. Dans un sens le temps écoulé avait libéré leur expression puisque les conséquences immédiates du fiasco avaient été déterminées. Cependant il y avait encore la crainte de « monter sur les pieds de quelqu’un » et le capitaine Boller en particulier éluda en partie des questions qui auraient pu prouver une responsabilité dans la défaite… » <ref> Collection d'entretiens d'officiers de la 4e division blindée américaine, déclassés par la National Archives and Records Administration (NARA) en novembre 1987 </ref>


On comparera avec le récit donné par le lieutenant Jimmie Leach, erroné et "arrangé" quant à sa chute, un exemple parmi les nombreuses relations américaines du combat, toutes irréelles.
On comparera avec le récit donné par le lieutenant Jimmie Leach, erroné et "arrangé" quant à sa chute, un exemple parmi les nombreuses relations américaines du combat, toutes irréelles.


« ... Puis, à Ducey, je fus rattaché au 10 e bataillon d’infanterie blindé, ils étaient bien équipés et on poussa sur Rennes. Ils me mirent un chalumeau au cul pour me bouger et ceux du 53e il fallait aussi leur bouger le cul. En arrivant sur Rennes, il y avait deux buttes par ici sur le côté (NDRL : ''la présence de buttes n'est pas avérée'') et des baraquements au pied de ces buttes. On appelle ça « exploitation et poursuite » : vous foncez dans l’ennemi à l’occasion mais vous n’êtes pas censé engager le combat avec l’ennemi latéral, on tire dessus mais on continue de rouler. Donc on passait à côté et je tire sur ces soldats qui sortaient des baraques et courraient vers ces buttes. Eh bien, ces buttes étaient des emplacements de canons de 88 mm antiaériens, des vrais,  tous les deux. Alors je leur tire dessus et je fonce parce qu’on était en tête et qu’on devait foncer et j’étais chef de section, Tiegs capitaine, et nous voilà dans les haies de Rennes, notre colonne en arrière sur la route et voilà ces canons de 88 mm qui tirent sur la colonne le long de la route : pchi, pchi [...] Je me souviens de ce chef de section de mortiers du 10 e qui grimpa sur un arbre pour diriger les tirs de mortier et alors qu’il était en haut sur l’arbre les Allemands descendirent l’arbre sous lui et il tomba par terre. On s’est foutu de lui pendant longtemps. Finalement la 35 e blindée l’emporta et les neutralisa."      Jimmie Leach'' <ref> James Herbert "Jimmie" Leach, lieutenant d'infanterie blindée, de ''Breakout'' (traduction Étienne Maignen)</ref>.  
« ... Puis, à Ducey, je fus rattaché au 10 e bataillon d’infanterie blindé, ils étaient bien équipés et on poussa sur Rennes. Ils me mirent un chalumeau au cul pour me bouger et ceux du 53e il fallait aussi leur bouger le cul. En arrivant sur Rennes, il y avait deux buttes par ici sur le côté (NDRL : ''la présence de buttes n'est pas avérée'') et des baraquements au pied de ces buttes. On appelle ça « exploitation et poursuite » : vous foncez dans l’ennemi à l’occasion mais vous n’êtes pas censé engager le combat avec l’ennemi latéral, on tire dessus mais on continue de rouler. Donc on passait à côté et je tire sur ces soldats qui sortaient des baraques et courraient vers ces buttes. Eh bien, ces buttes étaient des emplacements de canons de 88 mm antiaériens, des vrais,  tous les deux. Alors je leur tire dessus et je fonce parce qu’on était en tête et qu’on devait foncer et j’étais chef de section, Tiegs capitaine, et nous voilà dans les haies de Rennes, notre colonne en arrière sur la route et voilà ces canons de 88 mm qui tirent sur la colonne le long de la route : pchi, pchi [...] Je me souviens de ce chef de section de mortiers du 10 e qui grimpa sur un arbre pour diriger les tirs de mortier et alors qu’il était en haut sur l’arbre les Allemands descendirent l’arbre sous lui et il tomba par terre. On s’est foutu de lui pendant longtemps. Finalement la 35 e blindée l’emporta et les neutralisa."      Jimmie Leach'' <ref> James Herbert "Jimmie" Leach, lieutenant d'infanterie blindée, de ''Breakout'' (traduction Étienne Maignen)</ref>.  
   
   
Les Allemands avaient bien tenté ensuite de paralyser l'effort américain par des frappes aériennes mais ne réussirent qu'à perdre trois appareils irremplaçables.<ref> ''Operation Cobra''. CSI Fort Leavenworth, Kansas</ref> Wood attend des renforts en hommes, vivres, carburant et munitions. Le général Wood amorça, le 3, avec une partie de ses troupes des groupes de combat A et B, parties de Saint-Aubin d'Aubigné, un large débordement de Rennes par l'ouest, par Melesse, Montfort, Talensac, Lohéac, Maure, et Bain-de-Bretagne sera atteint le 3 août en début d'après-midi.<ref> ''Premier août 1944, coup de frein à la Libération de Rennes, une incroyable rencontre'', Etienne Maignen. Bulletin et Mémoires de la Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine (SAHIV), p. 287 à 312 - 2016</ref>  
Les Allemands avaient bien tenté ensuite de paralyser l'effort américain par des frappes aériennes mais ne réussirent qu'à perdre trois appareils irremplaçables.<ref> ''Operation Cobra''. CSI Fort Leavenworth, Kansas</ref> Wood attend des renforts en hommes, vivres, carburant et munitions. Le général Wood amorça, le 3, avec une partie de ses troupes des groupes de combat A et B, parties de Saint-Aubin d'Aubigné, un large débordement de Rennes par l'ouest, par Melesse, Montfort, Talensac, Lohéac, Maure, et Bain-de-Bretagne sera atteint le 3 août en début d'après-midi.<ref> ''Premier août 1944, coup de frein à la Libération de Rennes, une incroyable rencontre'', Etienne Maignen. Bulletin et Mémoires de la Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine (SAHIV), p. 287 à 312 - 2016</ref>  
La ville de Rennes reçoit pendant trois jours par intermittence des obus, probablement pour tenter de convaincre l'ennemi de la quitter.<ref> [[notes d'un vieux rennais pendant les jours précédant la libération de Rennes]]</ref> La [[libération de Rennes]] se sera effective que le 4 août. Questionné par [[Yves Milon]] en octobre 1945, sur ces tirs d'obus, le général Patton aurait répondu avec son humour : "Avant d'entrer chez quelqu'un, on frappe toujours." '''*'''
La ville de Rennes reçoit pendant trois jours par intermittence des obus, probablement pour tenter de convaincre l'ennemi de la quitter.<ref> [[notes d'un vieux rennais pendant les jours précédant la libération de Rennes]]</ref> La [[libération de Rennes]] se sera effective que le 4 août. Questionné par [[Yves Milon]] en octobre 1945, sur ces tirs d'obus, le général Patton aurait répondu avec son humour : "Avant d'entrer chez quelqu'un, on frappe toujours." '''*'''


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