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« Bombardement du 8 mars 1943 » : différence entre les versions

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La mission du 8 mars pour les 91e, 303e, 305e et 306e groupes est le bombardement des installations ferroviaires de Rennes. Elle a été présentée à des équipages comme une opération simultanée de diversion au bombardement du triage de Sotteville-les-Rouen.<ref> témoignage d'un pilote de B 24 Liberator de la 67e escadrille du 67e groupe de bombardement</ref> Les forteresses volantes, arrivant par la partie ouest de la baie de Saint-Brieuc, abordent la ville à 14 h 30 par l'ouest après avoir survolé Mordelles à 6000 mètres d'altitude. Le 303e groupe, pour sa mission 021, a 12 B-17 sur 19 efficaces sur site, la 322e escadrille en a cinq à 14 h 31 avec chacun dix bombes de 225 kg et trouve une Flak intense et forte. Les 16 B-17 du 305e groupe subirent de lourdes attaques de 25 Focke-Wulf 190 de la chasse allemande avant d'atteindre le point de départ du vol de bombardement et un appareil de sa 422e escadrille, touché et harcelé réussit néanmoins à regagner un terrain anglais. La 323e escadrille a trois appareils engagés et revendique un Focke-Wulf abattu et un autre probablement. La 324e a quatre appareils engagés <ref> rapports quotidiens des 322e, 323e et 324e escadrilles</ref>. Pour sa part la 401e escadrille a détaché trois appareils, chargés comme tous de dix bombes de 225 kg et survolant la cible à altitude de 7300 m; son rapport fait état d'une Flak légère  
La mission du 8 mars pour les 91e, 303e, 305e et 306e groupes est le bombardement des installations ferroviaires de Rennes. Elle a été présentée à des équipages comme une opération simultanée de diversion au bombardement du triage de Sotteville-les-Rouen.<ref> témoignage d'un pilote de B 24 Liberator de la 67e escadrille du 67e groupe de bombardement</ref> Les forteresses volantes, arrivant par la partie ouest de la baie de Saint-Brieuc, abordent la ville à 14 h 30 par l'ouest après avoir survolé Mordelles à 6000 mètres d'altitude. Le 303e groupe, pour sa mission 021, a 12 B-17 sur 19 efficaces sur site, la 322e escadrille en a cinq à 14 h 31 avec chacun dix bombes de 225 kg et trouve une Flak intense et forte. Les 16 B-17 du 305e groupe subirent de lourdes attaques de 25 Focke-Wulf 190 de la chasse allemande avant d'atteindre le point de départ du vol de bombardement et un appareil de sa 422e escadrille, touché et harcelé réussit néanmoins à regagner un terrain anglais. La 323e escadrille a trois appareils engagés et revendique un Focke-Wulf abattu et un autre probablement. La 324e a quatre appareils engagés <ref> rapports quotidiens des 322e, 323e et 324e escadrilles</ref>. Pour sa part la 401e escadrille a détaché trois appareils, chargés comme tous de dix bombes de 225 kg et survolant la cible à altitude de 7300 m; son rapport fait état d'une Flak légère  
et imprécise et d'un bon bombardement systématique sur le point visé, et d'une Flak de légère à intense mais tout aussi imprécise tant au retour qu'aller. <ref> 91st bomb group. Dailies of th 401st squadron. 1943 </ref> Il en est de même pour le 306e groupe de bombardement, qui a eu un appareil abattu à l'aller sur Trébry, <ref>http://evasions.par.mer.carantec.filiere.sibiril.over-blog.com/pages/Le_bombardier_americain_B17_n4124514-6433573.html</ref> annonce avoir abattu 3 appareils ennemis et fait rapport d'un bon résultat de son  
et imprécise et d'un bon bombardement systématique sur le point visé, et d'une Flak de légère à intense mais tout aussi imprécise tant au retour qu'aller. <ref> 91st bomb group. Dailies of th 401st squadron. 1943 </ref> Il en est de même pour le 306e groupe de bombardement, qui a eu un appareil abattu à l'aller sur Trébry, <ref>http://evasions.par.mer.carantec.filiere.sibiril.over-blog.com/pages/Le_bombardier_americain_B17_n4124514-6433573.html</ref> annonce avoir abattu 3 appareils ennemis et fait rapport d'un bon résultat de son  
bombardement à vue avec une Flak et une opposition faible de la chasse ennemie. Au total, six appareils ont été abattus au cours de cette mission en raison de fortes attaques de  25 chasseurs avant même l'atteinte du point initial pour le bombardement ainsi qu'au retour. Le bombardement a duré vingt minutes, 135 tonnes de bombes ont été déversées, dont certaines incendiaires et d'autres à retardement qui frapperont des sauveteurs. Les conditions étaient bonnes,
bombardement à vue avec une Flak et une opposition faible de la chasse ennemie. Au total, six appareils ont été abattus au cours de cette mission en raison de fortes attaques de  25 chasseurs avant même l'atteinte du point initial pour le bombardement ainsi qu'au retour. Le bombardement a duré vingt minutes, 135 tonnes de bombes ont été déversées, dont certaines incendiaires et d'autres à retardement qui frapperont des sauveteurs. Les conditions étaient bonnes,
sans couverture nuageuse ni brume, avec 16 km de visibilité. Les photos prises de 6700 mètres par le 303e groupe, qui trouve la Flak légère et généralement imprécise, montrent des résultats qualifiés de passables à bons avec une bonne concentration près de la zone ciblée et 10 à 12 déflagrations dans la zone de la gare de triage, la plupart noires mais trois d'entre elles étaient hautes et grises.<ref> 303rd B.G.(H) Combat mission n°21 8 march 1943- railroad marshalling yards - Rennes, France </ref> Trois appareils allemands Focke-Wulf des deux groupes de chasse JG 26 ont été abattus (les Britanniques en revendiquèrent quatre et trois autres probables).
sans couverture nuageuse ni brume, avec 16 km de visibilité. Les photos prises de 6700 mètres par le 303e groupe, qui trouve la Flak légère et généralement imprécise, montrent des résultats qualifiés de passables à bons avec une bonne concentration près de la zone ciblée et 10 à 12 déflagrations dans la zone de la gare de triage, la plupart noires mais trois d'entre elles étaient hautes et grises.<ref> 303rd B.G.(H) Combat mission n°21 8 march 1943- railroad marshalling yards - Rennes, France </ref> Trois appareils allemands Focke-Wulf des deux groupes de chasse JG 26 ont été abattus (les Britanniques en revendiquèrent quatre et trois autres probables).
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[[Fichier:Gare_de_rennes_9_mars_1943.jpeg|400px|right|thumb|Après le bombardement du 8 mars 1943 : au premier plan, le secteur engins-moteurs, salle du banc d'essai et, de l'autre côté des voies ferrées, la gare de voyageurs - Photo de Robert Caillard]]
[[Fichier:Gare_de_rennes_9_mars_1943.jpeg|400px|right|thumb|Après le bombardement du 8 mars 1943 : au premier plan, le secteur engins-moteurs, salle du banc d'essai et, de l'autre côté des voies ferrées, la gare de voyageurs - Photo de Robert Caillard]]
=== Pour les alliés : des résultats très positifs ===
=== Pour les alliés : des résultats très positifs ===
[[Fichier:Bombardement_Rennes_sud.png|450px|left|thumb|Photo USAF du bombardement (source ABSA 39-45)]]
[[Fichier:Bombardement_Rennes_sud.png|450px|left|thumb|Photo USAF du bombardement prise à 5500 m d'altitude (source ABSA 39-45)]]
Les '''rapports des 7 et 30 avril 1943''' ont qualifié les résultats de spectaculaires :" ''Les bombardiers frappèrent la gare de triage, la coupant aux deux extrémités et bloquant le trafic pendant trois ou quatre jours. Il fallut encore plusieurs jours, voire deux semaines avant une reprise normale du trafic. Entre-temps, les communications ferroviaires avec la péninsule de Brest, et en particulier avec les bases sous-marines, furent sérieusement désorganisées, car Rennes constituait la clé stratégique de tout le réseau ferroviaire de Bretagne''."<ref> ''The Army Air Force in World War II- Europe : Torch to Pointblank. August 1942 to december 194''3. chap. 10 éditeur W. F. Craven et J. L. Cate</ref> Sur une photo aérienne de l'U.S.A.F., sont cerclés et numérotés les neuf emplacements ferroviaires atteints, des voies longeant le [[boulevard du Colombier]] à l'ouest, jusqu'aux trains stationnés sur le triage de la [[plaine de Baud]], à l'est.<ref> photo dans ''Rennes sous l'occupation'', par François Bertin, éditions Ouest-France- 1979 </ref> Au 91e groupe de bombardement, on fait état d'un "résultat très bon, la Flak ayant été légère et imprécise. Le N° 337 lâcha ses dix bombes de 50 kg sur la cible.
Les '''rapports des 7 et 30 avril 1943''' ont qualifié les résultats de spectaculaires :" ''Les bombardiers frappèrent la gare de triage, la coupant aux deux extrémités et bloquant le trafic pendant trois ou quatre jours. Il fallut encore plusieurs jours, voire deux semaines avant une reprise normale du trafic. Entre-temps, les communications ferroviaires avec la péninsule de Brest, et en particulier avec les bases sous-marines, furent sérieusement désorganisées, car Rennes constituait la clé stratégique de tout le réseau ferroviaire de Bretagne''."<ref> ''The Army Air Force in World War II- Europe : Torch to Pointblank. August 1942 to december 194''3. chap. 10 éditeur W. F. Craven et J. L. Cate</ref> Sur une photo aérienne de l'U.S.A.F., sont cerclés et numérotés les neuf emplacements ferroviaires atteints, des voies longeant le [[boulevard du Colombier]] à l'ouest, jusqu'aux trains stationnés sur le triage de la [[plaine de Baud]], à l'est.<ref> photo dans ''Rennes sous l'occupation'', par François Bertin, éditions Ouest-France- 1979 </ref> Au 91e groupe de bombardement, on fait état d'un "résultat très bon, la Flak ayant été légère et imprécise. Le N° 337 lâcha ses dix bombes de 50 kg sur la cible.


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