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Rennes ne sera pour la plupart des soldats américains qu'un point de passage sur voie ferrée, les trains se dirigeant vers le nord-est et peu de Rennais seront au contact de ces jeunes hommes du nouveau continent. Aussi, le 18 novembre 1917, le quotidien ''Ouest-Éclair'' propose-t-il un portrait du "'''Poilu américain'''", donné par un lieutenant F. de Tessan qui, du front, l'a envoyé au ''Bulletin des Armées''. Celui-ci dessine un caractère quelque peu stéréotypé du Yankee: il est plein d'entrain, le mot "impossible" n'existe pas pour lui car rien ne saurait arrêter son ardeur juvénile, il est profondément ''adaptable'', et pratique l'adage national "Take your chance" ; ils pratiquent, comme au pays, sur le front la division du travail, chacun donnant le rendement maximum dans le temps le plus court car ils se disent "scientifiques" et sont "convaincus qu'ils rendront des points aux Boches, à mesure que leur entraînement se perfectionnera". Un rayonnant optimisme se dégage de leurs paroles et de leurs actes. "Aux tranchées de première ligne où ils sont maintenant, ils apportent la même bonne humeur, le même calme, la même confiance..." Et l'article se termine en constatant que le "poilu américain" n'est surtout pas poilu !
Rennes ne sera pour la plupart des soldats américains qu'un point de passage sur voie ferrée, les trains se dirigeant vers le nord-est et peu de Rennais seront au contact de ces jeunes hommes du nouveau continent. Aussi, le 18 novembre 1917, le quotidien ''Ouest-Éclair'' propose-t-il un portrait du "'''Poilu américain'''", donné par un lieutenant F. de Tessan qui, du front, l'a envoyé au ''Bulletin des Armées''. Celui-ci dessine un caractère quelque peu stéréotypé du Yankee: il est plein d'entrain, le mot "impossible" n'existe pas pour lui car rien ne saurait arrêter son ardeur juvénile, il est profondément ''adaptable'', et pratique l'adage national "Take your chance" ; ils pratiquent, comme au pays, sur le front la division du travail, chacun donnant le rendement maximum dans le temps le plus court car ils se disent "scientifiques" et sont "convaincus qu'ils rendront des points aux Boches, à mesure que leur entraînement se perfectionnera". Un rayonnant optimisme se dégage de leurs paroles et de leurs actes. "Aux tranchées de première ligne où ils sont maintenant, ils apportent la même bonne humeur, le même calme, la même confiance..." Et l'article se termine en constatant que le "poilu américain" n'est surtout pas poilu !
[[Fichier:Accueil_d%27Am%C3%A9ricains.png|left|400px|thumb|Accueil enthousiaste à Rennes]]
[[Fichier:Accueil_d%27Am%C3%A9ricains.png|left|400px|thumb|Accueil enthousiaste à Rennes]]
[[Fichier:%C3%80_la_m%C3%A9ditation_des_rennais.png|right|300px|thumb|Mise en garde contre l'exploitation.(''Ouest-Eclair'' 6 janvier 1918]]
Mais ce même jour, les Rennais vont avoir l'occasion de vérifier si le portrait qu'ils viennent de lire est ressemblant car ils accueillent avec enthousiasme un groupe d'officiers américains conduit par le général...X ! La [[place de la Mairie]] est noire d'une foule qui entonne la Marseillaise puis entend l'hymne américain joué par une musique américaine qui vient de s'installer sur le kiosque. Le maire [[Jean Janvier]], puis le préfet Juillard et le général d'Amade, commandant de la 10e Région, y vont de leur discours et, après acclamation de la délégation apparue au balcon de l'hôtel de ville, "les musiciens américains, inlassables, ont donné un concert qui a duré deux grandes heures" rapporte l'''Ouest-Éclair'' du lendemain.
Mais ce même jour, les Rennais vont avoir l'occasion de vérifier si le portrait qu'ils viennent de lire est ressemblant car ils accueillent avec enthousiasme un groupe d'officiers américains conduit par le général...X ! La [[place de la Mairie]] est noire d'une foule qui entonne la Marseillaise puis entend l'hymne américain joué par une musique américaine qui vient de s'installer sur le kiosque. Le maire [[Jean Janvier]], puis le préfet Juillard et le général d'Amade, commandant de la 10e Région, y vont de leur discours et, après acclamation de la délégation apparue au balcon de l'hôtel de ville, "les musiciens américains, inlassables, ont donné un concert qui a duré deux grandes heures" rapporte l'''Ouest-Éclair'' du lendemain.
[[Fichier:Base-ball_1918.png|200px|right|thumb|''Ouest-Eclair'' 26 mai 1918]]
[[Fichier:Base-ball_1918.png|200px|right|thumb|''Ouest-Eclair'' 26 mai 1918]]
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