« Victor Basch » : différence entre les versions

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'''Victor Basch''' (Budapest, Hongrie, 1863 - près de Lyon dans l'Ain 10 janvier 1944) est un philosophe, universitaire français d'origine hongroise et cofondateur et président de la {{w|Ligue des droits de l'homme}}.
'''Victor Basch''' (Budapest, Hongrie, 1863 - près de Lyon dans l'Ain 10 janvier 1944) est un philosophe, universitaire français d'origine hongroise et cofondateur et président de la {{w|Ligue des droits de l'homme}}.
[[File:Portrait_-_Victor_Basch_-_1926.jpg|150px|right|thumb|Victor Basch en 1926 (''de Wikimedia Commons'')]]
[[File:Portrait_-_Victor_Basch_-_1926.jpg|150px|right|thumb|Victor Basch en 1926 (''de Wikimedia Commons'')]]
Il fut professeur de littérature allemande à la Faculté de Lettres de Rennes. L’événement le plus spectaculaire de l’année, écrit-il, « le plus fulgurant des éclairs », fut le manifeste de Zola du 13 janvier 1898 : « J’accuse ». « Emile Zola, le plus grand romancier de son temps dont la gloire tumultueuse avait rempli le monde », affirme l’innocence de Dreyfus, la culpabilité d’Estérhazy, la complicité de l’État-major". Basch organisait notamment des réunions de dreyfusards ''« dans sa maison reculée au fond du faubourg d'Antrain »''<ref>"La renaissance catholique au début du XXè siècle", par Maugendre, 1964</ref>, et à l'[[Auberge des Trois Marches]], devenue depuis l'[[Hôtel LeCoq Gadby]]<ref>Lire ''Jaurès à Rennes pendant le procès Dreyfus'', Éric Prévert, 16 octobre 2009, [http://www.rennes.fr/accueil/a-la-une/actualites/les-actualites-de-la-ville-de-rennes/detail-actualite/actualites_detail/11/1135/86.html Rennes.fr]</ref><ref>À lire également : ''L'honneur d'une ville, ou la naissance de la section rennaise de la ligue des droits de l'Homme'', paru aux éditions Apogée, d'André Hélard, membre de la Société Internationale d'histoire de l'affaire Dreyfus.</ref>. Il y abrita également Jaurès, vaincu aux législatives de 1898, et Labori, l'avocat de Dreyfus, durant le [[procès Dreyfus, galerie cartes postales|Procès de Rennes]]. En janvier 1898 les étudiants rennais antidreyfusards l'avaient chahuté à la suite de sa signature d'une pétition d'intellectuels demandant la révision du procès d'[[Alfred Dreyfus]].  
Il fut professeur de littérature allemande à la Faculté de Lettres de Rennes. L’événement le plus spectaculaire de l’année, écrit-il, « le plus fulgurant des éclairs », fut le manifeste de Zola du 13 janvier 1898 : « J’accuse ». « Emile Zola, le plus grand romancier de son temps dont la gloire tumultueuse avait rempli le monde », affirme l’innocence de Dreyfus, la culpabilité d’Estérhazy, la complicité de l’État-major". Basch organisait notamment des réunions de dreyfusards ''« dans sa maison reculée au fond du faubourg d'Antrain »''<ref>"La renaissance catholique au début du XXè siècle", par Maugendre, 1964</ref>, et à l'[[Auberge des Trois Marches]], devenue depuis l'[[Hôtel LeCoq Gadby]]<ref>Lire ''Jaurès à Rennes pendant le procès Dreyfus'', Éric Prévert, 16 octobre 2009, [http://www.rennes.fr/accueil/a-la-une/actualites/les-actualites-de-la-ville-de-rennes/detail-actualite/actualites_detail/11/1135/86.html Rennes.fr]</ref><ref>À lire également : ''L'honneur d'une ville, ou la naissance de la section rennaise de la ligue des droits de l'Homme'', paru aux éditions Apogée, d'André Hélard, membre de la Société Internationale d'histoire de l'affaire Dreyfus.</ref>. Il y abrita également Jaurès, vaincu aux législatives de 1898, et [[Fernand Labori]], l'avocat de Dreyfus, durant le [[procès Dreyfus, galerie cartes postales|Procès de Rennes]]. En janvier 1898 les étudiants rennais antidreyfusards l'avaient chahuté à la suite de sa signature d'une pétition d'intellectuels demandant la révision du procès d'[[Alfred Dreyfus]].  


Il est à l'origine d'un mémorable banquet républicain à Rennes, le 14 juillet [[1899]], au cours duquel il appelle à la lutte contre les nouvelles Bastilles : « ''La Bastille militaire, la Bastille judiciaire, la Bastille universitaire [...] Je bois à tous les destructeurs de Bastille, je bois à une humanité plus belle, plus juste, plus libre, plus fraternelle »''<ref>Michaël Löwy, "Victor Basch et Bernard Lazare : deux dreyfusards", in Françoise Basch, Liliane Crips, Pascale Gruson (ed.), ''Victor Basch 1863-1944, un intellectuel cosmopolite'', Paris, Berg International, 2000.</ref>.
Il est à l'origine d'un mémorable banquet républicain à Rennes, le 14 juillet [[1899]], au cours duquel il appelle à la lutte contre les nouvelles Bastilles : « ''La Bastille militaire, la Bastille judiciaire, la Bastille universitaire [...] Je bois à tous les destructeurs de Bastille, je bois à une humanité plus belle, plus juste, plus libre, plus fraternelle »''<ref>Michaël Löwy, "Victor Basch et Bernard Lazare : deux dreyfusards", in Françoise Basch, Liliane Crips, Pascale Gruson (ed.), ''Victor Basch 1863-1944, un intellectuel cosmopolite'', Paris, Berg International, 2000.</ref>.
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