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Dès le dimanche soir 16 janvier, des manifestants sont devant le domicile d'Andrade au 16 [[boulevard Sébastopol]] et le conspuent. Ils sont 300 ou 400 le lendemain, brûlant un mannequin représentant Dreyfus avant d'aller au Cercle militaire en criant "A bas les Juifs ! Vive l'Armée" car, avenue de la gare, Andrade a giflé le lycéen Régnier, fils du vice-président du conseil de préfecture. Le ''Journal de Rennes'', monarchiste et catholique, estime que "nos jeunes gens ont voulu faire expier à cet impudent professeur son étrange lettre et sa tendresse pour Israël" et le journaliste Léon Philouse est heureux de voir de telles manifestations dans les principales villes de France. | Dès le dimanche soir 16 janvier, des manifestants sont devant le domicile d'Andrade au 16 [[boulevard Sébastopol]] et le conspuent. Ils sont 300 ou 400 le lendemain, brûlant un mannequin représentant Dreyfus avant d'aller au Cercle militaire en criant "A bas les Juifs ! Vive l'Armée" car, avenue de la gare, Andrade a giflé le lycéen Régnier, fils du vice-président du conseil de préfecture. Le ''Journal de Rennes'', monarchiste et catholique, estime que "nos jeunes gens ont voulu faire expier à cet impudent professeur son étrange lettre et sa tendresse pour Israël" et le journaliste Léon Philouse est heureux de voir de telles manifestations dans les principales villes de France. | ||
Le mercredi 19, 500 manifestants montent la [[rue Léon Gambetta] et la [[rue de Fougères]] puis [[rue de Brizeux]] pour conspuer Sée, puis Basch, faubourg d'Antrain et redescendent [[boulevard Sébastopol]] conspuer Andrade. À la faculté des Lettres ils s'opposent à l'entrée de [[Victor Basch]] en criant "A bas Basch ! A bas les Juifs ! Démission !" puis le poursuivent dans les salles jusqu'à l'intervention du doyen Joseph Loth<ref>[[square Joseph Loth]]</ref>. | Le mercredi 19, 500 manifestants montent la [[rue Gambetta|rue Léon Gambetta]] et la [[rue de Fougères]] puis [[rue de Brizeux]] pour conspuer Sée, puis Basch, faubourg d'Antrain et redescendent [[boulevard Sébastopol]] conspuer Andrade. À la faculté des Lettres ils s'opposent à l'entrée de [[Victor Basch]] en criant "A bas Basch ! A bas les Juifs ! Démission !" puis le poursuivent dans les salles jusqu'à l'intervention du doyen Joseph Loth<ref>[[square Joseph Loth]]</ref>. | ||
Le ''Journal de Rennes'', rendant compte des manifestations, s'indigne : " Que MM. Aubry, Basch et Sée pensent ce qu'ils veulent de Dreyfus et du commandant Esterhazy, c'est leur droit ! mais ce qui n'est plus leur droit, [...] c'est de venir [...] accuser la justice nationale d'avoir commis une véritable forfaiture". L'article se termine par la menace : "Tous les étudiants se déclarent solidaires et sont décidés à empêcher tous les cours des professeurs antipatriotes". | Le ''Journal de Rennes'', rendant compte des manifestations, s'indigne : " Que MM. Aubry, Basch et Sée pensent ce qu'ils veulent de Dreyfus et du commandant Esterhazy, c'est leur droit ! mais ce qui n'est plus leur droit, [...] c'est de venir [...] accuser la justice nationale d'avoir commis une véritable forfaiture". L'article se termine par la menace : "Tous les étudiants se déclarent solidaires et sont décidés à empêcher tous les cours des professeurs antipatriotes". | ||
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