« Voici les Américains ! » : différence entre les versions

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[[Catégorie:Première Guerre mondiale|Américains]]
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[[Fichier:Le_poilu_am%C3%A9ricain.png|350px|right|thumb|''Ouest-Éclair'' du 18 novembre 1917]]
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[[1917]], les États-Unis d'Amérique sont entrés en guerre le 11 avril. Dans cette guerre décidément devenue "la Grande" après trois ans de guerre de positions et de combats, véritables boucheries, les combattants des deux côtés s'épuisent. Mais voici qu'arrivent les Américains, et par la Bretagne : d'abord par Saint-Nazaire, avec un passage dans la région de Redon et Pipriac, puis en grande quantité par Brest où vont débarquer 800 000 d'entre eux avec leurs armes et... le jazz. Dès le 4 juillet, fête nationale de l'indépendance aux États-Unis d'Amérique, les Parisiens acclament un premier bataillon de 8OO hommes, "pour la plupart de solides gaillards vêtus de kaki et porteurs de la carabine "Springfield" à répétition et du revolver de campagne".
[[1917]], les États-Unis d'Amérique sont entrés en guerre le 11 avril. Dans cette guerre décidément devenue "la Grande" après trois ans de guerre de positions et de combats, véritables boucheries, les combattants des deux côtés s'épuisent. Mais voici qu'arrivent les Américains, et par la Bretagne : d'abord par Saint-Nazaire, avec un passage dans la région de Redon et Pipriac, puis en grande quantité par Brest où vont débarquer 800 000 d'entre eux avec leurs armes et... le jazz. Dès le 4 juillet, fête nationale de l'indépendance aux États-Unis d'Amérique, les Parisiens acclament un premier bataillon de 800 hommes, "pour la plupart de solides gaillards vêtus de kaki et porteurs de la carabine "Springfield" à répétition et du revolver de campagne".


Rennes ne sera pour la plupart des soldats américains qu'un point de passage sur voie ferrée, les trains se dirigeant vers le nord-est et peu de Rennais seront au contact de ces jeunes hommes du nouveau continent. Aussi, le 18 novembre 1917, le quotidien ''Ouest-Éclair'' propose-t-il un portrait du "'''Poilu américain'''", donné par un lieutenant F. de Tessan qui, du front, l'a envoyé au ''Bulletin des Armées''. Celui-ci dessine un caractère quelque peu stéréotypé du Yankee: il est plein d'entrain, le mot "impossible" n'existe pas pour lui car rien ne saurait arrêter son ardeur juvénile, il est profondément ''adaptable'', et pratique l'adage national "Take your chance" ; ils pratiquent, comme au pays, sur le front la division du travail, chacun donnant le rendement maximum dans le temps le plus court car ils se disent "scientifiques" et sont "convaincus qu'ils rendront des points aux Boches, à mesure que leur entraînement se perfectionnera". Un rayonnant optimisme se dégage de leurs paroles et de leurs actes. "Aux tranchées de première ligne où ils sont maintenant, ils apportent la même bonne humeur, le même calme, la même confiance..." Et l'article se termine en constatant que le "poilu américain" n'est surtout pas poilu !
Rennes ne sera pour la plupart des soldats américains qu'un point de passage sur voie ferrée, les trains se dirigeant vers le nord-est et peu de Rennais seront au contact de ces jeunes hommes du nouveau continent. Aussi, le 18 novembre 1917, le quotidien ''Ouest-Éclair'' propose-t-il un portrait du "'''Poilu américain'''", donné par un lieutenant F. de Tessan qui, du front, l'a envoyé au ''Bulletin des Armées''. Celui-ci dessine un caractère quelque peu stéréotypé du Yankee: il est plein d'entrain, le mot "impossible" n'existe pas pour lui car rien ne saurait arrêter son ardeur juvénile, il est profondément ''adaptable'', et pratique l'adage national "Take your chance" ; ils pratiquent, comme au pays, sur le front la division du travail, chacun donnant le rendement maximum dans le temps le plus court car ils se disent "scientifiques" et sont "convaincus qu'ils rendront des points aux Boches, à mesure que leur entraînement se perfectionnera". Un rayonnant optimisme se dégage de leurs paroles et de leurs actes. "Aux tranchées de première ligne où ils sont maintenant, ils apportent la même bonne humeur, le même calme, la même confiance..." Et l'article se termine en constatant que le "poilu américain" n'est surtout pas poilu !
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Le 1er décembre, un groupe d'officiers américains, guidé par les mêmes autorités locales, visitait le palais de Justice, le [[parc du Thabor]]. Les autos prirent ensuite la direction du faubourg de Paris où ils visitèrent "l'inestimable collection de papillons classée avec un soin méthodique, dans un pavillon contigu à l'imprimerie, présentée par M. Charles Oberthür, Mme Charles Oberthür fils et sa charmante jeune fille" puis l'[[imprimerie Oberthür]], accueillis par René Oberthür "qui leur fit les honneurs de ses ateliers. Là encore ils virent cette ruche ouvrière en plein travail. Ils en sortirent enchantés et heureux de leur visite".
Le 1er décembre, un groupe d'officiers américains, guidé par les mêmes autorités locales, visitait le palais de Justice, le [[parc du Thabor]]. Les autos prirent ensuite la direction du faubourg de Paris où ils visitèrent "l'inestimable collection de papillons classée avec un soin méthodique, dans un pavillon contigu à l'imprimerie, présentée par M. Charles Oberthür, Mme Charles Oberthür fils et sa charmante jeune fille" puis l'[[imprimerie Oberthür]], accueillis par René Oberthür "qui leur fit les honneurs de ses ateliers. Là encore ils virent cette ruche ouvrière en plein travail. Ils en sortirent enchantés et heureux de leur visite".
Toutefois, ce n'est qu'à partir de mai 1918 que ces troupes seront vraiment opérationnelles et que, progressivement, 400 000 soldats d'outre Atlantique sur les deux millions débarqués  seront un apport déterminant pour les Alliés.
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