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Cette histoire de la truie n'est pas retenue par tous les historiens, ainsi Émile Ducrest de Villeneuve n'en souffle mot. En revanche il rapporte que le duc de Lancastre approcha de la ville une tour de siège qu'on appelait alors communément ''truie'' ! Ce genre de tour était souvent rectangulaire avec quatre roues et d'une hauteur à peu près égale à celle du mur, ou parfois plus élevée pour permettre aux archers de monter au sommet de la tour et de tirer à l’intérieur des fortifications. Comme les tours étaient en bois et donc inflammables, elles étaient protégées par un revêtement ininflammable, en fer ou en peaux de bête fraîchement abattues Quand la tour de siège parvenait à proximité des murs, on abaissait une passerelle entre l’engin et le mur et les troupes pouvaient alors se précipiter sur les murs et à l’intérieur de la ville, mais Du Guesclin opéra une sortie avec de nombreux archers à l'aube et réussit à incendier la tour en dépit de ses défenseurs. L'historien rapporte aussi que, la famine menaçant les Rennais, le duc anglais fut invité, lors d'une trêve de trois jours, à venir en ville avec dix de ses chevaliers. Une ordonnance ayant prescrit aux habitants et aux marchands, avant son entrée, d'exposer tout ce qu'ils possédaient encore de vivres - et il s'en trouvait beaucoup plus qu'on ne le pensait car beaucoup depuis longtemps ne mangeaient qu'en cachette tout en se lamentant publiquement - le duc de Lancastre en tira la conclusion que ce long siège risquait de durer. <ref> ''Histoire de Rennes,'' p.130, Émile Ducrest de Villeneuve et D. Maillet. Edouard Morault, libraire. Rennes - 1845 </ref> | Cette histoire de la truie n'est pas retenue par tous les historiens, ainsi Émile Ducrest de Villeneuve n'en souffle mot. En revanche il rapporte que le duc de Lancastre approcha de la ville une tour de siège qu'on appelait alors communément ''truie'' ! Ce genre de tour était souvent rectangulaire avec quatre roues et d'une hauteur à peu près égale à celle du mur, ou parfois plus élevée pour permettre aux archers de monter au sommet de la tour et de tirer à l’intérieur des fortifications. Comme les tours étaient en bois et donc inflammables, elles étaient protégées par un revêtement ininflammable, en fer ou en peaux de bête fraîchement abattues Quand la tour de siège parvenait à proximité des murs, on abaissait une passerelle entre l’engin et le mur et les troupes pouvaient alors se précipiter sur les murs et à l’intérieur de la ville, mais Du Guesclin opéra une sortie avec de nombreux archers à l'aube et réussit à incendier la tour en dépit de ses défenseurs. L'historien rapporte aussi que, la famine menaçant les Rennais, le duc anglais fut invité, lors d'une trêve de trois jours, à venir en ville avec dix de ses chevaliers. Une ordonnance ayant prescrit aux habitants et aux marchands, avant son entrée, d'exposer tout ce qu'ils possédaient encore de vivres - et il s'en trouvait beaucoup plus qu'on ne le pensait car beaucoup depuis longtemps ne mangeaient qu'en cachette tout en se lamentant publiquement - le duc de Lancastre en tira la conclusion que ce long siège risquait de durer. <ref> ''Histoire de Rennes,'' p.130, Émile Ducrest de Villeneuve et D. Maillet. Edouard Morault, libraire. Rennes - 1845 </ref> | ||
En outre, une mine creusée par les Anglais jusque sous l'[[église Saint-Sauveur]], au centre de la cité, fut heureusement | En outre, une mine creusée par les Anglais jusque sous l'[[église Saint-Sauveur]], au centre de la cité, fut heureusement découverte.Par la suite, [[Bertrand Du Guesclin]] y alla d'une de ses ruses : faisant croire aux Anglais à l'approche d'un important parti de mercenaires allemands, il en éloigna une majorité de leur camp qu'il pilla, faisant entrer en ville moult charrettes de viandes et de vins. | ||
<ref> Grandes chroniques de Bretagne, Alain Bouchart </ref> | <ref> ''Grandes chroniques de Bretagne'', Alain Bouchart </ref> | ||
Mais, malgré une trêve signée à Bordeaux entre Angleterre et France, le siège de Rennes fut maintenu plus de trois mois, alors que sa levée était stipulée, et persista jusqu'au 5 juillet 1357, date à laquelle les Rennais acceptèrent de verser une forte rançon : on parla de 100 000 écus dont 20 000 comptant.<ref>{{w|Siège de Rennes (1356-1357)}}</ref> Toutefois, l'historien Ducrest de Villeneuve doute fort que les Rennais acceptèrent de payer pareille somme car la trêve forçait l'ennemi à se retirer. | Mais, malgré une trêve signée à Bordeaux entre Angleterre et France, le siège de Rennes fut maintenu plus de trois mois, alors que sa levée était stipulée, et persista jusqu'au 5 juillet 1357, date à laquelle les Rennais acceptèrent de verser une forte rançon : on parla de 100 000 écus dont 20 000 comptant.<ref>{{w|Siège de Rennes (1356-1357)}}</ref> Toutefois, l'historien Ducrest de Villeneuve doute fort que les Rennais acceptèrent de payer pareille somme car la trêve forçait l'ennemi à se retirer. |
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