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« 17 juin 1941 : manifestation rennaise » : différence entre les versions

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Le 17 paraît un arrêté de la Feldkommandantur instituant, à partir de ce jour, la fermeture des restaurants à 20 h 00 et un couvre-feu à 20h30 pendant 10 jours, à la suite de cortèges de manifestants qui ont eu lieu, malgré l'avertissement du préfet, '''en soirée du dimanche 15 à Rennes et le lundi 16''', en faveur de de Gaulle et avec un caractère anti-allemand.<ref> ''L'Ouest-Eclair'' du 17 juin 1941</ref> Des Rennais se sont donc manifestés non seulement le dimanche, jour férié, mais aussi le lundi, jour travaillé que le préfet n'avait donc pas visé. C'est le 15 ou le 16 qu'il faut situer la montée de nombreux Rennais vers la préfecture aux cris de  "Pétain au poteau ! Vive de Gaulle !" en face de gendarmes qui n'interviennent pas. Une source cite 3000 à 4000 Rennais<ref>''Le poids  de la ville en Bretagne et dans la France de l'Ouest'', colloque sur "La Résistance et les Français", Cachan - nov. 1995</ref> mais selon les Allemands, les manifestants n'étaient que 400.<ref>Rapport d'activité du XXVe corps d'armée allemand - juin 1941 Vincennes, service historique</ref>
Le 17 paraît un arrêté de la Feldkommandantur instituant, à partir de ce jour, la fermeture des restaurants à 20 h 00 et un couvre-feu à 20h30 pendant 10 jours, à la suite de cortèges de manifestants qui ont eu lieu, malgré l'avertissement du préfet, '''en soirée du dimanche 15 à Rennes et le lundi 16''', en faveur de de Gaulle et avec un caractère anti-allemand.<ref> ''L'Ouest-Eclair'' du 17 juin 1941</ref> Des Rennais se sont donc manifestés non seulement le dimanche, jour férié, mais aussi le lundi, jour travaillé que le préfet n'avait donc pas visé. C'est le 15 ou le 16 qu'il faut situer la montée de nombreux Rennais vers la préfecture aux cris de  "Pétain au poteau ! Vive de Gaulle !" en face de gendarmes qui n'interviennent pas. Une source cite 3000 à 4000 Rennais<ref>''Le poids  de la ville en Bretagne et dans la France de l'Ouest'', colloque sur "La Résistance et les Français", Cachan - nov. 1995</ref> mais selon les Allemands, les manifestants n'étaient que 400.<ref>Rapport d'activité du XXVe corps d'armée allemand - juin 1941 Vincennes, service historique</ref>


Le mardi matin 17, un cordon de  police et de gendarmerie est en place. Les Rennais auraient été trois mille, <ref>''La Bretagne d'une guerre à l'autre 1914-1945'', par Christian Bougeard- Skol Vreiz -1994</ref> ces Rennais qui auraient voulu manifester et entrer, ou au moins quelques centaines.  
Le mardi matin 17, un cordon de  police et de gendarmerie est en place. Les Rennais auraient été trois mille, <ref>''La Bretagne d'une guerre à l'autre 1914-1945'', par Christian Bougeard- Skol Vreiz -1994</ref> ces Rennais qui auraient voulu manifester et entrer, et sont au moins quelques centaines.  


Le commandant Guillaudot avait refusé de charger la foule, dans laquelle il y avait des étudiants, des collégiens et des élèves de l'école d'industrie, <ref> [[rue Général Maurice Guillaudot]]</ref> qui déposa les gerbes aux pieds des hommes du cordon et entonna la Marseillaise. Elle se dispersa après avoir crié "Vive la France ! Vive de Gaulle !"<ref> rapports de l'armée d'occupation évoqués par Jacqueline Sainclivier. [[Ouest-France]], édition Rennes- 3 juin 2010</ref> Le commandant sera, deux jours après, muté à Vannes et entrera dans la Résistance.<ref> ''Rennes pendant la guerre, chroniques de 1939 à 1945'', par Étienne Maignen, Éditions Ouest-France - 2013</ref>  
Le commandant Guillaudot avait refusé de charger la foule, dans laquelle il y avait des étudiants, des collégiens et des élèves de l'école d'industrie, <ref> [[rue Général Maurice Guillaudot]]</ref> qui déposa les gerbes aux pieds des hommes du cordon et entonna la Marseillaise. Elle se dispersa après avoir crié "Vive la France ! Vive de Gaulle !"<ref> rapports de l'armée d'occupation évoqués par Jacqueline Sainclivier. [[Ouest-France]], édition Rennes- 3 juin 2010</ref> Le commandant sera, deux jours après, muté à Vannes et entrera dans la Résistance <ref> ''Rennes pendant la guerre, chroniques de 1939 à 1945'', par Étienne Maignen, Éditions Ouest-France - 2013</ref> et le commissaire de police Dives rétrogradé et muté/


Le 18, le quotidien rend largement compte, avec deux photos, de la cérémonie officielle qui a rassemblé la veille, dans le cimetière de l'est, les nombreuses personnalités civiles et religieuses devant les 740 tombes des victimes de "l'explosion" de la plaine de Baud. Il ne comporte pas un mot sur la manifestation populaire tenue dans le même temps devant le cimetière.
Le 18, le quotidien rend largement compte, avec deux photos, de la cérémonie officielle qui a rassemblé la veille, dans le cimetière de l'est, les nombreuses personnalités civiles et religieuses devant les 740 tombes des victimes de "l'explosion" de la plaine de Baud. Il ne comporte pas un mot sur la manifestation populaire tenue dans le même temps devant le cimetière.
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