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« Juin 1944 : des Rennais otages, fusillés, assassinés » : différence entre les versions

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Des obsèques nationales eurent lieu le samedi 2 juillet à Notre-Dame de Paris, présidées par le cardinal Suhard, archevêque de Paris, en présence du chef du gouvernement, Pierre Laval et d'Otto Abetz, ambassadeur d'Allemagne. Des milliers d'affiches avaient été collées dans Paris : "Il disait la vérité, ils l'ont tué."
Des obsèques nationales eurent lieu le samedi 2 juillet à Notre-Dame de Paris, présidées par le cardinal Suhard, archevêque de Paris, en présence du chef du gouvernement, Pierre Laval et d'Otto Abetz, ambassadeur d'Allemagne. Des milliers d'affiches avaient été collées dans Paris : "Il disait la vérité, ils l'ont tué."


Le journal l'''Ouest-Eclair'' du 3 juillet en rendit compte, mais au verso de la feuille unique, on trouvait d'étranges  avis d'obsèques de Rennais. Dans toute la France, par mesure de représailles, 150 assassinats de citoyens avaient été décidés, dont celui de l'ancien ministre {{w|Georges Mandel}}, le 7 juillet.  L'ordre avait été donné aux miliciens de les faire disparaître dans la nuit du 30 juin au Ier juillet.
Le journal l'''Ouest-Eclair'' du 3 juillet en rendit compte, mais au verso de la feuille unique, on trouvait d'étranges  avis d'obsèques de Rennais décédés "accidentellement". Dans toute la France, par mesure de représailles, 150 assassinats de citoyens avaient été décidés, dont celui de l'ancien ministre {{w|Georges Mandel}}, le 7 juillet.  L'ordre avait été donné aux miliciens de les faire disparaître dans la nuit du 30 juin au Ier juillet.


Ce fut le cas à Rennes où trois Rennais furent abattus par des miliciens appartenant au C.E.N.S., le {{w|Cercle d'études national-socialiste}} de {{w|Raymond du Perron de Maurin}}  (journaliste collaborateur qui s'enfuira en Allemagne et sera fusillé en 1946). Cinq désignations avaient été faites, dont l'ancien maire, [[François Château]] et quatre attentats exécutés : contre le fils de M. [[Louis Volclair]], libraire tué sur son lit à la clinique de la Sagesse, probablement par erreur à la place de son père, vieux militant socialiste; M. Gaëtan Hervé, secrétaire général de la Mairie, qui aurait été abattu  en pyjama dans la [[rue de Coëtquen]] par une patrouille allemande rencontrée malencontreusement alors qu'il tentait de fuir les miliciens;<ref> ''Mémoires d'un Français moyen'', par René Patay - 1974 </ref> M. [[Pierre Lemoine]], greffier près la Cour d'Appel, blessé à l'entrée de son appartement au Palais de justice et achevé à la mitraillette dans les combles dont des poutres de la charpente gardaient des traces de balles en arc de cercle,<ref> visite sur place de Gilbert Guillou et de son père en compagnie du gardien, après la Libération</ref> et contre Oscar Leroux, adjoint au maire, blessé à l'épaule par un de ses agresseurs et qui ne dut son salut qu'à l'arrivée inopinée de policiers français.
Ce fut le cas à Rennes où trois Rennais furent abattus par des miliciens appartenant au C.E.N.S., le {{w|Cercle d'études national-socialiste}} de {{w|Raymond du Perron de Maurin}}  (journaliste collaborateur qui s'enfuira en Allemagne et sera fusillé en 1946). Cinq désignations avaient été faites, dont l'ancien maire, [[François Château]] et quatre attentats exécutés : contre le fils de M. [[Louis Volclair]], libraire tué sur son lit à la clinique de la Sagesse, probablement par erreur à la place de son père, vieux militant socialiste; M. Gaëtan Hervé, secrétaire général de la Mairie, qui aurait été abattu  en pyjama dans la [[rue de Coëtquen]] par une patrouille allemande rencontrée malencontreusement alors qu'il tentait de fuir les miliciens;<ref> ''Mémoires d'un Français moyen'', par René Patay - 1974 </ref> M. [[Pierre Lemoine]], greffier près la Cour d'Appel, blessé à l'entrée de son appartement au Palais de justice et achevé à la mitraillette dans les combles dont des poutres de la charpente gardaient des traces de balles en arc de cercle,<ref> visite sur place de Gilbert Guillou et de son père en compagnie du gardien, après la Libération</ref> et contre Oscar Leroux, adjoint au maire, blessé à l'épaule par un de ses agresseurs et qui ne dut son salut qu'à l'arrivée inopinée de policiers français.
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