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[[Fichier:LVF.png|250px|left|thumb|Avant la création de la milice<ref>{{w|Milice français}}]</ref>, des Français étaient invités à prendre les armes aux côtés des troupes allemandes pour combattre l'URSS et son bolchevisme.(''Ouest-Eclair'' du 15 janvier 1942)]]  
[[Fichier:LVF.png|250px|left|thumb|Avant la création de la milice<ref>{{w|Milice français}}]</ref>, des Français étaient invités à prendre les armes aux côtés des troupes allemandes pour combattre l'URSS et son bolchevisme.(''Ouest-Eclair'' du 15 janvier 1942)]]  
[[File:Bundesarchiv Bild 101I-720-0318-04, Frankreich, Parade der Milice Francaise.jpg|250px|right|thumb|Défilé de miliciens]][[Fichier:A_rennes_en_juillet_1944_la_milice.jpg|250px|right|thumb|Des miliciens à Rennes]]
[[File:Bundesarchiv Bild 101I-720-0318-04, Frankreich, Parade der Milice Francaise.jpg|250px|right|thumb|Défilé de miliciens]][[Fichier:A_rennes_en_juillet_1944_la_milice.jpg|250px|right|thumb|Des miliciens à Rennes]]
 
[[Fichier:R%C3%A9sistants_et_miliciens.png|300px|right|Résistants et miliciens à Rennes]]
[[Fichier:Le_milicien_di_constanzo.jpeg|150px|left|thumb|L'impitoyable chef milicien, Di Constanzo, alors lieutenant]]
Six mois après la rupture du pacte germano-soviétique et l'entrée des troupes allemandes en URSS, les Français sont invités à venir se battre contre le communisme soviétique en s'engageant dans la LVF, la Légion des volontaires français contre le bolchevisme<ref>{{w|légion des volontaires français contre le bolchevisme}}</ref>. Les jeunes Rennais sont invités [[rue Du Guesclin]] pour faire le pas, que quelques-uns feront.
Six mois après la rupture du pacte germano-soviétique et l'entrée des troupes allemandes en URSS, les Français sont invités à venir se battre contre le communisme soviétique en s'engageant dans la LVF, la Légion des volontaires français contre le bolchevisme<ref>{{w|légion des volontaires français contre le bolchevisme}}</ref>. Les jeunes Rennais sont invités [[rue Du Guesclin]] pour faire le pas, que quelques-uns feront.


Beaucoup plus tard on leur proposera un autre engagement, sous l'égide du maréchal. Un premier groupe de la Milice française avait été créé à Rennes en avril 1944 par Raymond du Perron de Maurin, commissaire aux questions juives et délégué départemental puis régional de la LVF. Le 15 mai arrivait un détachement d'une dizaine de miliciens commandé par Emile Schwaller, ancien de la LVF qui avait combattu sur le front russe et, permissionnaire, était déjà venu à Rennes, le 23 juin 1943, participer au cinéma l'''Excelsior'' à la commémoration du 2e anniversaire de l'entrée en guerre de l'Allemagne contre la Russie bolchevique et de vanter son engagement comme n° 76 à la LVF et ses actions contre les partisans, "des bandits composés à 90% de Juifs qui attaquent dans le dos les soldats"<ref>''Ouest-Éclair'' du 25/06/1943</ref>. À Rennes il recrute son « groupe de Bretagne » qui atteint une centaine d'hommes, était cantonné presque à hauteur du lieu-dit « La Croix-Rouge » (entre route de Saint-Brieuc et route de Vezin) en rive est, au n° 110 de la [[rue de Saint-Brieuc]] et le siège était [[rue Le Bastard]]. Le 8 juin 1944 arriva la 2e unité de marche de la Milice, forte de 250 francs-gardes, cantonnée d'abord [[rue du Griffon]] puis à l'asile Saint-Méen, et commandée par le capitaine Joseph Di Constanzo qui avait sévi contre le maquis des Glières en Haute-Savoie avant de venir à Rennes.
Beaucoup plus tard on leur proposera un autre engagement, sous l'égide du maréchal. Un premier groupe de la Milice française avait été créé à Rennes en avril 1944 par Raymond du Perron de Maurin, commissaire aux questions juives et délégué départemental puis régional de la LVF. Le 15 mai arrivait un détachement d'une dizaine de miliciens commandé par Emile Schwaller, ancien de la LVF qui avait combattu sur le front russe et, permissionnaire, était déjà venu à Rennes, le 23 juin 1943, participer au cinéma l'''Excelsior'' à la commémoration du 2e anniversaire de l'entrée en guerre de l'Allemagne contre la Russie bolchevique et de vanter son engagement comme n° 76 à la LVF et ses actions contre les partisans, "des bandits composés à 90% de Juifs qui attaquent dans le dos les soldats"<ref>''Ouest-Éclair'' du 25/06/1943</ref>. À Rennes il recrute son « groupe de Bretagne » qui atteint une centaine d'hommes, était cantonné presque à hauteur du lieu-dit « La Croix-Rouge » (entre route de Saint-Brieuc et route de Vezin) en rive est, au n° 110 de la [[rue de Saint-Brieuc]] et le siège était [[rue Le Bastard]]. Le 8 juin 1944 arriva la 2e unité de marche de la Milice, forte de 250 francs-gardes, cantonnée d'abord [[rue du Griffon]] puis à l'asile Saint-Méen, et commandée par le capitaine Joseph Di Constanzo qui avait sévi contre le maquis des Glières en Haute-Savoie avant de venir à Rennes.
[[Fichier:Le_milicien_di_constanzo.jpeg|150px|right|thumb|L'impitoyable chef milicien, Di Constanzo, alors lieutenant]]
 
[[Fichier:%C3%89cusson_milic_e.png|150px|left|thumb|Écusson breton sur uniforme milicien]]
[[Fichier:%C3%89cusson_milic_e.png|150px|left|thumb|Écusson breton sur uniforme milicien]]


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La situation des troupes allemandes s'aggrave dans le Cotentin, mais la propagande allemande n'en continue pas moins de tenter d'attirer de jeune Français dans ses filets : fin juin, elle leur propose même de s'engager dans la marine de guerre allemande, la Kriegsmarine ! On n'imagine pas des Bretons répondre alors à l'appel de telles sirènes.
La situation des troupes allemandes s'aggrave dans le Cotentin, mais la propagande allemande n'en continue pas moins de tenter d'attirer de jeune Français dans ses filets : fin juin, elle leur propose même de s'engager dans la marine de guerre allemande, la Kriegsmarine ! On n'imagine pas des Bretons répondre alors à l'appel de telles sirènes.
[[Fichier:Appel_%C3%A0_engagement.png|200px|left|thumb|Dans l'''Ouest-Eclair'' du 24 juin 1944]]
[[Fichier:Appel_%C3%A0_engagement.png|200px|right|thumb|Dans l'''Ouest-Eclair'' du 24 juin 1944]]


Le 1er août, la Milice quitta Rennes, forfaits et crimes accomplis, Émile Schwaller, sa femme et son fils compris, en compagnie de membres du Bezen Perrot à bord d'un convoi du SD formé le long de l'hôpital complémentaire de l'EPS Jean Macé, en face de la cité des étudiantes. Certains cependant seront reconnus, jugés et condamnés<ref>[[Epuration]]</ref>. En fait, sur les 15 condamnés à mort par la section départementale d'Ille-et-Vilaine de la Cour de justice de Rennes et effectivement exécutés, 7 étaient membres du GAJS (groupe d'action pour la justice sociale) spécialistes de la lutte contre les maquis et les réfractaires au STO, et 2 des agents de la Selbstschutspolizei arrivés à Rennes en mai 1944<ref>Les Bretons au lendemain de l'Occupation, imaginaire et comportement d'une sortie de guerre 1944-1945, par Luc Capdevila. PUR - 1999</ref><ref>''Rennes pendant la guerre, chroniques de 1939 à 1945'', par Étienne Maignen. Éditions Ouest-France - 2013</ref>.
Le 1er août, la Milice quitta Rennes, forfaits et crimes accomplis, Émile Schwaller, sa femme et son fils compris, en compagnie de membres du Bezen Perrot à bord d'un convoi du SD formé le long de l'hôpital complémentaire de l'EPS Jean Macé, en face de la cité des étudiantes. Certains cependant seront reconnus, jugés et condamnés<ref>[[Epuration]]</ref>. En fait, sur les 15 condamnés à mort par la section départementale d'Ille-et-Vilaine de la Cour de justice de Rennes et effectivement exécutés, 7 étaient membres du GAJS (groupe d'action pour la justice sociale) spécialistes de la lutte contre les maquis et les réfractaires au STO, et 2 des agents de la Selbstschutspolizei arrivés à Rennes en mai 1944<ref>Les Bretons au lendemain de l'Occupation, imaginaire et comportement d'une sortie de guerre 1944-1945, par Luc Capdevila. PUR - 1999</ref><ref>''Rennes pendant la guerre, chroniques de 1939 à 1945'', par Étienne Maignen. Éditions Ouest-France - 2013</ref>.
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