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« Cartes postales » : différence entre les versions

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[[Fichier:1891 adresse.jpg|left|thumb|300x300px|''Carte postale adressée par l'Imprimerie '''Oberthur''' en 1891 ; le côté réservé à l'adresse.    Coll. YRG'']]
[[Fichier:1891 adresse.jpg|left|thumb|260x260px|''Carte postale adressée par l'Imprimerie '''Oberthur''' en 1891 ; le côté réservé à l'adresse.    Coll. YRG'']]


==== '''Histoire de la carte postale à Rennes ''' ====
==== '''Histoire de la carte postale à Rennes ''' ====


D'une manière générale, pour dater une carte ou une série de cartes postales, on s'intéressera essentiellement aux oblitérations postales ; pour des cartes identiques, on retiendra le cachet à date le plus ancien pour approcher la date de leur édition. Mais cette manière de procéder doit être nuancée : les clichés de quelques cartes peuvent être antérieur, jusqu'à une dizaine d'années, à l'édition de la carte. De même, les dates mentionnées dans les correspondances sont parfois antérieures, ou très postérieures à leur date d'édition.
La carte postale peut se définir comme un petit feuillet cartonné portant une correspondance qui voyage ainsi à découvert. Pour la dater, on s'intéressera prioritairement aux oblitérations postales ; pour des cartes identiques ou d'une même série, on retiendra le cachet à date le plus ancien pour approcher la date de leur édition. Mais cette manière de procéder doit être nuancée : les clichés de quelques cartes peuvent être antérieurs, jusqu'à une dizaine d'années, à l'édition de la carte. De même, les dates mentionnées dans les correspondances sont parfois très postérieures à leur date d'édition, car les commerces aiment écouler leurs stocks.


Le critère le plus simple à prendre en considération reste le dos des cartes : jusqu'à un arrêté du 18 novembre 1903 , le dos des cartes est exclusivement réservé à l'adresse. Sans risque d'erreur majeure, on en déduit que les cartes à "dos divisé" sont postérieures à 1903.
Le critère le plus simple à prendre en considération reste le dos des cartes : jusqu'à un arrêté du 18 novembre 1903 , le dos des cartes est exclusivement réservé à l'adresse. Sans risque d'erreur majeure, on en déduit que les cartes à "dos divisé" sont postérieures à 1903.


 
'''<u>Au XIXe siècle</u>'''
 
<u>'''Au XIXe siècle'''</u>
 


Le 20 décembre 1872, l'Assemblée Nationale vote une loi de Finances qui instaure officiellement la circulation de la carte postale administrative. La mise en vente dans les bureaux de poste s'effectue à partir du 15 janvier 1873, au prix de 10 centimes pour celles voyageant à l'intérieur d'une même ville et de 15 centimes les autres (timbre jaune). Elles sont au format 8 x 12 cm  et la seule forme d'illustration consiste en une frise d'environ 4 mm encadrant la partie réservée à l'adresse. Puis  l'uniformisation entre les états fait passer les dimensions de la carte postale à 9 x 14 cm. Enfin, l'administration des postes perd son monopole, mais la Poste continue à vendre des cartes postales sur lesquelles le timbre est directement imprimé ; les collectionneurs parlent alors d'entier postal.
Le 20 décembre 1872, l'Assemblée Nationale vote une loi de Finances qui instaure officiellement la circulation de la carte postale administrative. La mise en vente dans les bureaux de poste s'effectue à partir du 15 janvier 1873, au prix de 10 centimes pour celles voyageant à l'intérieur d'une même ville et de 15 centimes les autres (timbre jaune). Elles sont au format 8 x 12 cm  et la seule forme d'illustration consiste en une frise d'environ 4 mm encadrant la partie réservée à l'adresse. Puis  l'uniformisation entre les états fait passer les dimensions de la carte postale à 9 x 14 cm. Enfin, l'administration des postes perd son monopole, mais la Poste continue à vendre des cartes postales sur lesquelles le timbre est directement imprimé ; les collectionneurs parlent alors d'entier postal.
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''D'une manière certaine, les premières cartes postales comportant une reproduction de cliché photographique apparaissent à Rennes au plus tard en '''1898'''.  Elles sont l'œuvre de l'imprimeur parisien Neurdein, qui va éditer de très nombreuses séries sur beaucoup de villes de France, et du rennais Alfred Guillemot, propriétaire du Grand Bazar de la rue Rallier du Baty qui, à la différence, ne s'intéressera qu'à sa ville. En 1898, il faut aussi mentionner les deux seules cartes de Rennes de l'éditeur suisse '''Kunzli''', finement dessinées et colorisées ; elles sont diffusées par Mary-Rousselière, papetier, imprimeur, libraire installé 2, rue de Berlin ; son nom apparaît sur le bord de la carte.''
''D'une manière certaine, les premières cartes postales comportant une reproduction de cliché photographique apparaissent à Rennes au plus tard en '''1898'''.  Elles sont l'œuvre de l'imprimeur parisien Neurdein, qui va éditer de nombreuses séries sur beaucoup de villes francaises et d'Afrique du Nord, et du rennais Alfred Guillemot, propriétaire du Grand Bazar de la rue Rallier du Baty qui, à la différence, ne s'intéressera presque exclusivement qu'à sa ville. En 1898, il faut aussi mentionner les deux seules cartes de Rennes de l'éditeur suisse '''Kunzli''', finement dessinées et colorisées ; elles sont diffusées par Mary-Rousselière, papetier, imprimeur, libraire installé 2, rue de Berlin, actuelle rue Edith Cawell ; son nom apparaît sur le bord de la carte.''




'''Neurdein''' réalise un certain nombre de clichés, édités dès 1898 sous la marque ND Phot. , puis il les numérote, de 1 à 27 . Il les commercialise  sous son nom ; mais l'essentiel des ventes sera, dès 1899,  le fait du rennais Edmond '''Mary-Rousselière''', déjà cité et dans une bien moindre mesure de la '''Papeterie Dubois''', 7 place du Palais , dont les noms sont mentionnés au recto des cartes sur le bord vertical gauche (mêmes clichés, mêmes légendes, même numérotation, même mention ND Phot).
'''Neurdein''' réalise un certain nombre de clichés, édités dès 1898 sous la marque ND Phot. , puis il les numérote, de 1 à 27 . Il les commercialise  sous son nom ; mais l'essentiel des ventes sera, dès 1899,  le fait du rennais Edmond '''Mary-Rousselière''', déjà cité et dans une bien moindre mesure de la '''Papeterie Dubois''', 7 place du Palais , dont les noms sont mentionnés au recto des cartes sur le bord vertical gauche (mêmes clichés, mêmes légendes, même numérotation, même mention ND Phot).


L'image n'occupe qu'une partie plus ou moins importante de la carte, de manière à laisser place à une correspondance limitée (le dos sera réservé à l'adresse jusqu'en fin 1903 ; ces cartes sont dites "précurseur" par les cartophiles) et les bords du cliché sont estompés (carte "nuage"). Les sujets traités sont variés : rues, monuments, églises, jardin du Thabor, immeubles pittoresques (Maison Duguesclin, Château Branlant) ; le Palais de Justice, ancien Parlement de Bretagne est surreprésenté (8 cartes). On regrettera l'absence quasi totale d'animation dans ces cartes.[[Fichier:1898 porte m.jpg|thumb|350x350px|La Porte Mordelaise, ''vue extérieure. Carte postale de '''Neurdein''' de '''1898'''. Coll. YRG'']]
L'image n'occupe qu'une partie plus ou moins importante de la carte, de manière à laisser place à une correspondance limitée (le dos sera réservé à l'adresse jusqu'en fin 1903 ; ces cartes sont dites "précurseur" par les cartophiles) et les bords du cliché sont estompés (carte "nuage"). Les sujets traités sont très classiques : rues, monuments, églises, jardin du Thabor, immeubles pittoresques (Maison Duguesclin, Château Branlant) ; le Palais de Justice, ancien Parlement de Bretagne est surreprésenté (8 cartes). On regrettera l'absence quasi totale d'animation dans ces cartes.[[Fichier:1898 porte m.jpg|thumb|350x350px|La Porte Mordelaise, ''vue extérieure. Carte postale de '''Neurdein''' de '''1898'''. Coll. YRG'']]




'''Alfred Guillemot''' ne signe pas ses premières cartes dont la présentation est très caractéristique : cliché photographique imprimé généralement en bleu noir, légende et mention "Rennes, le .... 189" en rouge. Cette série comporte également une vingtaine de cartes. Très rapidement, elles seront complétées ou reprises avec plus ou moins de modifications : sans la mention "189", légende en noir, marges blanches  et surtout numérotation précédé des initiales A.G. pour certaines. Ce sont ces cartes (A.G. 2 : Le Lycée , A.G. 6 : la Cathédrale, A.G. 28 : Salle du Parlement de Bretagne, A.G. 61 : Caserne Saint-Georges, ...) qui permettent de faire le lien et d'attribuer à Guillemot cette série, outre le fait que la couverture de l'album "RENNES" édité en 1897 par le Grand Bazar Parisien et Nouvelles Galeries soit illustré d'une photographie qui sera éditée sous le numéro A.G. 45.   
'''Alfred Guillemot''' ne signe pas ses premières cartes dont la présentation est très caractéristique : cliché photographique imprimé généralement en bleu noir, légende et mention "Rennes, le .... 189" en rouge. Cette série comporte également une vingtaine de cartes. Très rapidement, elles seront complétées ou reprises avec plus ou moins de modifications : sans la mention "189", légende en noir, marges   et surtout numérotation précédé des initiales A.G. pour certaines. Ce sont ces cartes (A.G. 2 : Le Lycée , A.G. 6 : la Cathédrale, A.G. 28 : Salle du Parlement de Bretagne, A.G. 61 : Caserne Saint-Georges, ...) qui permettent de faire le lien et d'attribuer à Guillemot cette série, outre le fait que la couverture de l'album "RENNES" édité en 1897 par le Grand Bazar Parisien et Nouvelles Galeries soit illustré d'une photographie qui sera éditée sous le numéro A.G. 45.   




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Enfin, '''en 1900''', commencent à ciculer les cartes d'un éditeur rennais dont nous ne connaissons pas le nom, mais seulement les initiales '''B. - A.C.'''
Enfin, '''en 1900''', commencent à circuler les cartes d'un éditeur rennais dont nous ne connaissons que les initiales '''B. - A.C.'''




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