« D'étranges "colons" internés au camp Margueritte » : différence entre les versions

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En fait, il apparaît que, parmi ces internés administratifs, il y avait de nombreux Alsaciens, avec femmes et enfants,  qui avaient été expulsés sommairement de leur domicile sans pouvoir rien prendre que ce qu’ils pouvaient porter personnellement. Il s’agissait essentiellement de familles de fonctionnaires de l’administration civile allemande des départements alsaciens-lorrain, qui avaient pratiquement été annexés à l’Allemagne durant l’occupation. <ref> ''La patrie interdite'', de Yann Fouéré (éditions France Empire) - 1987</ref>
En fait, il apparaît que, parmi ces internés administratifs, il y avait de nombreux Alsaciens, avec femmes et enfants,  qui avaient été expulsés sommairement de leur domicile sans pouvoir rien prendre que ce qu’ils pouvaient porter personnellement. Il s’agissait essentiellement de familles de fonctionnaires de l’administration civile allemande des départements alsaciens-lorrain, qui avaient pratiquement été annexés à l’Allemagne durant l’occupation. <ref> ''La patrie interdite'', de Yann Fouéré (éditions France Empire) - 1987</ref>


En mars, une cinquantaine d’enfants sont hospitalisés. Le 9 mars 1945, les Allemandes de la baraque 9 signent une pétition ; ne s’estimant pas responsables du sort actuel de la France, elles demandent la possibilité de sortir du camp comme d’autres détenues, une amélioration de l’ordinaire pour leurs enfants et l’assistance de la Croix-Rouge pour obtenir huile de foie de morue, savons, réparations des chaussures.
En mars, une cinquantaine d’enfants sont hospitalisés. Le 9 mars 1945, les Allemandes de la baraque 9 signent une pétition ; ne s’estimant pas responsables du sort actuel de la France, elles demandent la possibilité de sortir du camp comme d’autres détenues, des Françaises qui, elles ont  pourtant collaboré  contre leur propre patrie - font-elles remarquer - une amélioration de l’ordinaire pour leurs enfants et l’assistance de la Croix-Rouge pour obtenir huile de foie de morue, savons, réparations des chaussures.


Un an après leur arrivée,  le 31 janvier 1946,  ils  sont en gare de Rennes pour rentrer, via Pithiviers, femmes et enfants en tête, suivis d’hommes en civil et d’autres en uniformes de l’organisation Todt. Et le journaliste de remarquer : « '' Bien des témoins ont même pu s’étonner  un peu de constater leur bonne mine, de les voir chaudement vêtus, gantés de laine, chargés de lourds bagages, sacs tyroliens etc. Beaucoup poussaient leur progéniture dans des voitures d’enfants. Quant à leurs compagnons, ils restaient militairement et impeccablement alignés. Ils ont cela dans le sang !'' » <ref> Ouest-France Ier février 1946</ref>
Un an après leur arrivée,  le 31 janvier 1946,  ils  sont en gare de Rennes pour rentrer, via Pithiviers, femmes et enfants en tête, suivis d’hommes en civil et d’autres en uniformes de l’organisation Todt. Et le journaliste de remarquer : « '' Bien des témoins ont même pu s’étonner  un peu de constater leur bonne mine, de les voir chaudement vêtus, gantés de laine, chargés de lourds bagages, sacs tyroliens etc. Beaucoup poussaient leur progéniture dans des voitures d’enfants. Quant à leurs compagnons, ils restaient militairement et impeccablement alignés. Ils ont cela dans le sang !'' » <ref> Ouest-France Ier février 1946</ref>
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