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Les bribes de témoignages suivants donnent divers renseignements sur la métairie, ainsi qu'une idée des formes de malveillance subies en ces circonstances. | Les bribes de témoignages suivants donnent divers renseignements sur la métairie, ainsi qu'une idée des formes de malveillance subies en ces circonstances. | ||
Comme il le dit au propriétaire, se jugeant empêché de jouir de la métairie | Comme il le dit au propriétaire, se jugeant empêché de jouir de la métairie, Louis Robert, est contraint, pour honorer ses obligations de fermier, de sous-affermer la métairie. Il loue notamment <u>trois pièces de terre</u> à Joseph Legour (41 ans) pour 300 cent livres par an. Celui-ci raconte l'agression qu'il subit lui-même quand le Sieur du Bois Bellanger le trouve à enclore ces trois parcelles, et précise que ledit Sieur ''jouissait de tous les appartements de la mettairie de la Maltiere [dont sa voiture dans une grange et son vin dans le cellier], à l'exception seulement de la <u>maison de demeurance</u> de Robert et femme ; que les bestiaux de ces derniers etaient à la ''mettairie de la Haute Ville'' ; ne sçavoir cependant si led. du Bois Bellanger en jouit toute l'année, ne l'ayant vu en disposer que pendant quinze jours qu'il fut à battre ses grains dans la cour de la mettairie de la Maltiere''. | ||
''... la <u>grange</u> [celle du <u>pressoir</u>] dans laquelle sa chaise roulante, son boeuf de graisse<ref>"Chaise roulante, son boeuf de graisse" : ces termes - rares - restent à éclaircir.</ref> et ses chiens étaient'' précise Julien Tezé, qui a loué, de son côté, le logement de fermier (évoqué ci-dessus), un <u>jardin et quatre pièces de terre</u>. Jeanne Pave, sa femme, dit ''qu'elle a vu le Sr. du Bois Bellanger prendre de la paille blanche pour mettre dans des paillasses<ref>"Paillasses" : matelas.</ref>, et de la paille de bled noir à mettre sous ses vaches.''. | ''... la <u>grange</u> [celle du <u>pressoir</u>] dans laquelle sa chaise roulante, son boeuf de graisse<ref>"Chaise roulante, son boeuf de graisse" : ces termes - rares - restent à éclaircir.</ref> et ses chiens étaient'' précise Julien Tezé, qui a loué, de son côté, le logement de fermier (évoqué ci-dessus), un <u>jardin et quatre pièces de terre</u>. Jeanne Pave, sa femme, dit ''qu'elle a vu le Sr. du Bois Bellanger prendre de la paille blanche pour mettre dans des paillasses<ref>"Paillasses" : matelas.</ref>, et de la paille de bled noir à mettre sous ses vaches.''. | ||
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Les témoins s'accordent sur des incidents et l'agressivité subis par le fermier ou les siens : | Les témoins s'accordent sur des incidents et l'agressivité subis par le fermier ou les siens : | ||
* Mathurin Dessin, 25 ans, domestique de harnois ''depose qu'il y a neuf ou dix ans qu'il etait domestique chez Louis Robert ; qu'un jour la Dame du Bois Bellanger, fut chez ledit Robert et accusa sa servante [Jeanne Noblet, femme de Michel Poignant] de'' "Garsse à chien, bougresse [bougre de putain], et saloppe !". La femme du propriétaire et la soeur de celle-ci auraient accusé ladite servante d'avoir volé un dindon. Un témoin rapporte qu'un jour, alors qu'elles viennent déjà de | * Mathurin Dessin, 25 ans, domestique de harnois ''depose qu'il y a neuf ou dix ans qu'il etait domestique chez Louis Robert ; qu'un jour la Dame du Bois Bellanger, fut chez ledit Robert et accusa sa servante [Jeanne Noblet, femme de Michel Poignant] de'' "Garsse à chien, bougresse [bougre de putain], et saloppe !". La femme du propriétaire et la soeur de celle-ci auraient accusé ladite servante d'avoir volé un dindon. Un témoin rapporte qu'un jour, alors qu'elles viennent déjà de faire tomber brutalement le paquet de petits bois (''brochons'') qu'elle portait sur la tête pour la cuisine de la métairie, elles lui disent ''qu'il fallait qu'elle se fut ostée de devant elle ou qu'elles l'eussent frappées''. | ||
* Le 24 janvier 1777, Julien Legendre, 31 ans, laboureur au [[Pré Namet]], à Rennes ''depose qu'il y a environ neuf ans... qu'il etait domestique chez Louis Robert et femme qui demeuraient à la mettairie de la Maltiere... qu'une fois pendant ce temps, il entendit le Sr. du Bois Bellanger dire à son epouse ''On devrait bien faire à Louis Robert comme son feu pere a fait à un de ses domestiques ; luy casser la teste avec une tournette de fer, et ensuitte le pendre à un chaine !'' ... Il ajoute qu'il a ''souvent vu un boeuf gras, et deux vaches appartenant audit Sr. du Bois Bellanger dans les prairies de Robert sans sçavoir s'ils etaient à pacage ou non.'' | * Le 24 janvier 1777, Julien Legendre, 31 ans, laboureur au [[Pré Namet]], à Rennes ''depose qu'il y a environ neuf ans... qu'il etait domestique chez Louis Robert et femme qui demeuraient à la mettairie de la Maltiere... qu'une fois pendant ce temps, il entendit le Sr. du Bois Bellanger dire à son epouse ''On devrait bien faire à Louis Robert comme son feu pere a fait à un de ses domestiques ; luy casser la teste avec une tournette de fer, et ensuitte le pendre à un chaine !'' ... Il ajoute qu'il a ''souvent vu un boeuf gras, et deux vaches appartenant audit Sr. du Bois Bellanger dans les prairies de Robert sans sçavoir s'ils etaient à pacage ou non.''. Louis Robert a l'occasion de le mettre au défi de prouver ce qu'il dit. | ||
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