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La '''rue Moreau de Jonnès''', d'abord axée nord-sud, prend naissance [[boulevard Villebois-Mareuil]] et s'incurve à l'est pour joindre l'extrémité est de la [[promenade des Bonnets Rouges]], à proximité du pont enjambant la [[Vilaine]]. Elle apparaît sur le plan de la ville dès 1877. Sa partie nord fut amputée lors de la création du [[boulevard Villebois-Mareuil]] en 1895. Il s'agit d'une ancienne voie privée, entrée dans le domaine public par classement le 6 décembre 1986. | La '''rue Moreau de Jonnès''', d'abord axée nord-sud, prend naissance [[boulevard Villebois-Mareuil]] et s'incurve à l'est pour joindre l'extrémité est de la [[promenade des Bonnets Rouges]], à proximité du pont enjambant la [[Vilaine]]. Elle apparaît sur le plan de la ville dès 1877 et dans la nomenclature des voies de Rennes du 24 juillet 1923. Sa partie nord fut amputée lors de la création du [[boulevard Villebois-Mareuil]] en 1895. Il s'agit d'une ancienne voie privée, entrée dans le domaine public par classement le 6 décembre 1986. | ||
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=== Un soldat et marin de la République === | === Un soldat et marin de la République === | ||
À treize ans et demi, Alexandre | Moreau de Jonnès étudie à Rennes ou il est pensionnaire de 1788 à 1791. À treize ans et demi, Alexandre s'engage volontairement dans la Garde nationale, section des minimes, commandée par le marquis de La Fayette, gardant le roi Louis XVI emprisonné aux Tuileries. En septembre 1791, il repart à Rennes pour ses études mais, de nouveau appelé en garnison, son bataillon en Ille-et-Vilaine et dans le Morbihan, lutte contre les insurgés. Il participe aux combats de Hédé et de Vannes. | ||
Puis il est affecté comme artilleur sur un brick de guerre de la marine et, à seize ans, il est capitaine d'armes. La mission du navire est de parcourir les ports du Levant, apportant les instructions de la République aux consuls de France. À l’escale de Toulon, le capitaine ne veut pas prendre parti et préfère saborder son navire. Alexandre est affecté au service des remparts et à la garde de la poudrière. La place est reprise aux Britanniques ; Alexandre et quelques soldats tentent sans succès d’empêcher l’incendie de l’arsenal et de la ville. Il rejoint son bâtiment, remis en état, et parvient à s’échapper. Arrivé à Brest, il est affecté sur le Jemmapes, vaisseau de 74 canons, faisant partie de l’escadre de Villaret-Joyeuse et André Jean Bon Saint André, chargée de protéger les deux cents navires expédiés aux États-Unis pour ramener du blé en France afin de sauver les populations de la famine et qui réussirent à passer malgré l'escadre anglaise. En escale à Lorient, il doit faire face au débarquement des émigrés et au soulèvement des chouans. Avec les grenadiers, il prend d’assaut le fort de Penthevièvre à Quiberon, occupée par les troupes débarquées. | Puis il est affecté comme artilleur sur un brick de guerre de la marine et, à seize ans, il est capitaine d'armes. La mission du navire est de parcourir les ports du Levant, apportant les instructions de la République aux consuls de France. À l’escale de Toulon, le capitaine ne veut pas prendre parti et préfère saborder son navire. Alexandre est affecté au service des remparts et à la garde de la poudrière. La place est reprise aux Britanniques ; Alexandre et quelques soldats tentent sans succès d’empêcher l’incendie de l’arsenal et de la ville. Il rejoint son bâtiment, remis en état, et parvient à s’échapper. Arrivé à Brest, il est affecté sur le Jemmapes, vaisseau de 74 canons, faisant partie de l’escadre de Villaret-Joyeuse et André Jean Bon Saint André, chargée de protéger les deux cents navires expédiés aux États-Unis pour ramener du blé en France afin de sauver les populations de la famine et qui réussirent à passer malgré l'escadre anglaise. En escale à Lorient, il doit faire face au débarquement des émigrés et au soulèvement des chouans. Avec les grenadiers, il prend d’assaut le fort de Penthevièvre à Quiberon, occupée par les troupes débarquées. |
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