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[[Fichier:Plan de 1726 (rue des Fosses - Bon Pasteur).jpg|right|300px|thumb|Au 18ème siècle, la contour de la Motte s'appelait la rue de la Motte, mais contournait déjà la "Motte à Madame"]] | [[Fichier:Plan de 1726 (rue des Fosses - Bon Pasteur).jpg|right|300px|thumb|Au 18ème siècle, la contour de la Motte s'appelait la rue de la Motte, mais contournait déjà la "Motte à Madame"]] | ||
[[Fichier:Quartier_de_la_Motte.png|left|300px|thumb|Le quartier de la Motte en 1782 (extrait du plan Forestier)]] | [[Fichier:Quartier_de_la_Motte.png|left|300px|thumb|Le quartier de la Motte en 1782 (extrait du plan Forestier)]] | ||
Le lieu appartenait à l'abbaye voisine des Bénédictines et fut nommé la Motte à Madame en l'honneur de Madame l'abbesse de l'abbaye de Saint-Georges. Sur les plans du 18e siècle il porte le nom de ''rue de la Motte'' et la rue Louis-Philippe, actuelle [[rue Victor Hugo]], ne fut percée qu'en [[1827]], entraînant la suppression de ''la Petite Motte'', terrasse en fer à cheval garnie de gazon installée en [[1728]]. | Le lieu appartenait à l'abbaye voisine des Bénédictines et fut nommé la Motte à Madame en l'honneur de Madame l'abbesse de l'abbaye de Saint-Georges. Sur les plans du 18e siècle il porte le nom de ''rue de la Motte'' et la rue Louis-Philippe, actuelle [[rue Victor Hugo]], ne fut percée qu'en [[1827]], entraînant la suppression de ''la Petite Motte'', terrasse en fer à cheval garnie de gazon installée en [[1728]]. | ||
===Souvent réaménagé=== | ===Souvent réaménagé=== | ||
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Le déplacement de l'escalier monumental banalisa la promenade qui devint un petit jardin public sans grande fréquentation. | Le déplacement de l'escalier monumental banalisa la promenade qui devint un petit jardin public sans grande fréquentation. | ||
Au n° 1, côté ouest du Contour, à l'angle de la rue Victor-Hugo, fut construit en [[1878]], par l'architecte Michel Gelly, un immeuble de rapport à huit travées, avec rez-de-chaussée, entresol et deux étages, le premier souligné par un grand balcon courant sur toute la longueur de la façade, les deux premiers niveaux en calcaire travaillé en bossage, l'accès à l'immeuble se faisant par une porte cochère monumentale avec deux cariatides symbolisant la race noire et la race blanche, oeuvre du sculpeur Pierre Resnays, qui étonnaient l'écrivain [[Jean de La Varende]], hôte de cet immeuble de 1899 à 1905, comme le rappelle une plaque apposée.<ref> ''Rennes au XIXe siècle architectes, urbanisme et architecture'', par Jean-Yves Veillard, éditions du Thabor - 1978</ref> En face, au n° 2, l'hôtel de Cuillé fit l'objet, en 1885, d'une extension au nord-ouest, sur les plans de l'architecte Jobbé-Duval. | Au n° 1, côté ouest du Contour, à l'angle de la rue Victor-Hugo, fut construit en [[1878]], par l'architecte Michel Gelly, un immeuble de rapport à huit travées, avec rez-de-chaussée, entresol et deux étages, le premier souligné par un grand balcon courant sur toute la longueur de la façade, les deux premiers niveaux en calcaire travaillé en bossage, l'accès à l'immeuble se faisant par une porte cochère monumentale avec deux cariatides symbolisant la race noire et la race blanche, oeuvre du sculpeur Pierre Resnays, qui étonnaient l'écrivain [[Jean de La Varende]], hôte de cet immeuble de 1899 à 1905, comme le rappelle une plaque apposée.<ref> ''Rennes au XIXe siècle architectes, urbanisme et architecture'', par Jean-Yves Veillard, éditions du Thabor - 1978</ref> En face, au n° 2, l'hôtel de Cuillé fit l'objet, en 1885, d'une extension au nord-ouest, sur les plans de l'architecte Jobbé-Duval. | ||
===La réunion du 2 juin 1788=== | |||
Au bas du contour, au n°2, se trouve ''l'[[hôtel de Cuillé]]'' dont l'entrée est précédée d'un large porche massif voûté. Le 2 juin 1788, | |||
Le Palais du Parlement ayant été fermé par les ordres de M. de Thiard, commandant militaire à Rennes, les parlementaires ayant protesté contre des édits royaux attentatoires aux libertés provinciales et enregistrés de force, le Parlement, auquel il avait été défendu de siéger, se réunit quand même à l’hôtel Cuillé, qui est aussitôt cerné par la troupe. Malgré cela, la Cour délibère avec calme dans le salon qui aboutit à la Motte, d’où l’on entend les cris du peuple aux prises avec les soldats. | |||
Soudain, M. de Melesse, grand prévôt de la province, envoyé par M. de Thiard, notifie au Parlement 48 lettres de cachet émanant du roi. Les magistrats indignés, cèdent devant la force, tout en protestant énergiquement contre la violence déployée à leur égard. Ils quittent tous l’hôtel Cuillé aux acclamations de la foule, qui les accompagne jusque chez eux. Le palais fermé, c'est le constat fait dans les [[impressions d'un voyageur britannique sur Rennes en 1788]]. C'est aussi ici, qu'en avril [[1795]] banquetèrent "en un repas fraternel" les délégués républicains et les chefs royalistes après avoir signé un accord, [[le traité de la Mabilais, une éphémère pacification]]. | |||
===Lieu de manifestations=== | ===Lieu de manifestations=== | ||
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