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Charles Oberthür junior, 43 ans, un des dirigeants de la grande [[imprimerie Oberthür]], trop âgé pour être mobilisé, va néanmoins s'engager et, le 5 août 1914, il est nommé officier adjoint d'une section de munitions d'artillerie (SMA) d'un des trois régiments rennais d'artillerie de campagne, le 7e RAC. Mais c'est bien d'abord de chevaux qu'il doit se préoccuper et ceux-ci tiennent une grande place dans les lettres envoyées à sa famille et dans les carnets qu'il rédige, aquarelles à l'appui. | Charles Oberthür junior, 43 ans, un des dirigeants de la grande [[imprimerie Oberthür]], trop âgé pour être mobilisé, va néanmoins s'engager et, le 5 août 1914, il est nommé officier adjoint d'une section de munitions d'artillerie (SMA) d'un des trois régiments rennais d'artillerie de campagne, le 7e RAC. Mais c'est bien d'abord de chevaux qu'il doit se préoccuper et ceux-ci tiennent une grande place dans les lettres envoyées à sa famille et dans les carnets qu'il rédige, aquarelles à l'appui. | ||
Une section d'artillerie n'était constituée qu'en cas de guerre et comportait environ 150 hommes réservistes mais 25 chevaux de plus. La 6e SMA d'Oberthür est en cours de constitution au manoir de La Hublais, en [[ Cesson-Sévigné]] , les hommes habillés en partie, logés dans le grenier au-dessus de l'écurie et les harnachements en amoncellement par terre | Une section d'artillerie n'était constituée qu'en cas de guerre et comportait environ 150 hommes réservistes mais 25 chevaux de plus. La 6e SMA d'Oberthür est en cours de constitution au manoir de La Hublais, en [[ Cesson-Sévigné]], les hommes habillés en partie, sont logés dans le grenier au-dessus de l'écurie et les harnachements sont en amoncellement par terre; les chevaux, réquisitionnés par la commission installée [[place de Bretagne]] dès le 2 août, premier jour de la mobilisation, qui arrivaient sans cesse étaient mis à la corde le long de la grande allée de sapins. Au total les unités en Ille-et-Vilaine ont besoin de 10 000 chevaux et de tout le département des chevaux sont convoyés vers Rennes. | ||
À [[Pacé]] le recteur observe "les pauvres bêtes, le flanc retiré, l'air fatigué" car les étapes ont été longues et le fourrage parfois insuffisant et certains conducteurs insouciants omettent de faire boire leurs bêtes. " Ce sont des convois interminables dans les rues de Rennes. Gens et bêtes défilent au pas, l'oreille basse et l'œil triste". <ref>Archives diocésaines de Rennes, livre de paroisse de Pacé, août 1914 </ref> | À [[Pacé]] le recteur observe "les pauvres bêtes, le flanc retiré, l'air fatigué" car les étapes ont été longues et le fourrage parfois insuffisant et certains conducteurs insouciants omettent de faire boire leurs bêtes. " Ce sont des convois interminables dans les rues de Rennes. Gens et bêtes défilent au pas, l'oreille basse et l'œil triste". <ref>Archives diocésaines de Rennes, livre de paroisse de Pacé, août 1914 </ref> |
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