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« 1912, un drame passionnel dans la bourgeoisie rennaise » : différence entre les versions

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Berthe avait couché sur un carnet son intention de tuer sa rivale, au motif, prétendait-elle que son mari qui le lisait prenne peur. Le journaliste se fait juge : le crime fut prémédité, même si l'épouse a agi dans une "crise de jalousie aiguë". Une demande en séparation de corps avait été introduite puis "l'affaire finit par s'arranger". Emmenée à la maison d'arrêt, elle demanda au Dr Baderot :« Peut-on avoir des chambres payantes à la prison ?»<ref>[[rue Docteur Baderot]]</ref>. La victime s'était fait inscrire sous le nom de Mlle Lemarchand, modiste, et avait une petite fille de deux ans, placée à la campagne.
Berthe avait couché sur un carnet son intention de tuer sa rivale, au motif, prétendait-elle que son mari qui le lisait prenne peur. Le journaliste se fait juge : le crime fut prémédité, même si l'épouse a agi dans une "crise de jalousie aiguë". Une demande en séparation de corps avait été introduite puis "l'affaire finit par s'arranger". Emmenée à la maison d'arrêt, elle demanda au Dr Baderot :« Peut-on avoir des chambres payantes à la prison ?»<ref>[[rue Docteur Baderot]]</ref>. La victime s'était fait inscrire sous le nom de Mlle Lemarchand, modiste, et avait une petite fille de deux ans, placée à la campagne.


Albert était infidèle depuis longtemps et Berthe déposera " Ma modiste, madame Renault, qui demeure rue Lanjuinais <ref>[[rue Jean Denis Lanjuinais]]</ref> et qui savait depuis longtemps que j'étais malheureuse, m'apprit que mon mari passait pour avoir comme maîtresse une bonne de café. J'ai fait mon enquête et connu la réalité" <ref>Dossier Leclair, pièce n° 40 Interrogatoire de Berthe Leclair par le juge d'instruction. Archives départementales d'Ille-et-Vilaine</ref>. Mais Albert jusqu’au bout tentera de donner le change. Patron d’un garage automobile, il se déplace souvent pour des raisons professionnelles avec sa maîtresse. En mars, il écrit toujours à sa femme des lettres tendres, commençant par " Ma cocotte chérie" ou "Petite maman".
Albert était infidèle depuis longtemps et Berthe déposera " Ma modiste, madame Renault, qui demeure rue Lanjuinais <ref>[[rue Jean Denis Lanjuinais]]</ref> et qui savait depuis longtemps que j'étais malheureuse, m'apprit que mon mari passait pour avoir comme maîtresse une bonne de café. J'ai fait mon enquête et connu la réalité" <ref>Dossier Leclair, pièce n° 40 Interrogatoire de Berthe Leclair par le juge d'instruction. Archives départementales d'Ille-et-Vilaine</ref>. Mais Albert jusqu’au bout tentera de donner le change. Patron d’un garage automobile, il se déplace souvent pour des raisons professionnelles avec sa maîtresse. En mars, il écrit toujours à sa femme des lettres tendres, commençant par " Ma cocotte chérie" ou "Petite maman". Celle-ci a acheté un revolver.


Le procès va être un grand spectacle et l'''Ouest-Eclair'' met l'eau à la bouche des Rennais : « Voilà le drame qui passionne actuellement tout Rennes : une foule considérable voudra assister aux débats. Aussi le service d’ordre sera très rigoureux et M. le président qui tient à ce qu’aucun trouble ne se produise fera observer une consigne des plus sévères ». Enfin le crime « distingué », comme disent certains "dans un langage atroce, presque complice" observe le journaliste, vient en cour d'assises.
Le procès va être un grand spectacle et l'''Ouest-Eclair'' met l'eau à la bouche des Rennais : « Voilà le drame qui passionne actuellement tout Rennes : une foule considérable voudra assister aux débats. Aussi le service d’ordre sera très rigoureux et M. le président qui tient à ce qu’aucun trouble ne se produise fera observer une consigne des plus sévères ». Enfin le crime « distingué », comme disent certains "dans un langage atroce, presque complice" observe le journaliste, vient en cour d'assises.
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