« Rue Saint-Hélier » : différence entre les versions

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Au-delà du pont enjambant les voies ferrées, plus à l'est avant 1955, (l'accès au pont actuel se trouvant sur l'emprise de l'ancienne ''rue des Ateliers''), subsistent, sur le côté droit, le château d'eau et le silo à malt de la [[Brasserie St Hélier - Rennes (Graff, de La Meuse, Kronenbourg)|brasserie]] fermée en 2005 ; créée en 1835, elle avait été successivement brasserie ''Le Boucher'', puis ''Sanson'', ''Brasserie rennaise'', [[brasserie Graff]] en 1878, puis encore ''La Meuse'' et ''Kronenbourg''. Un nouvel ensemble résidentiel y est en cours de construction.
Au-delà du pont enjambant les voies ferrées, plus à l'est avant 1955, (l'accès au pont actuel se trouvant sur l'emprise de l'ancienne ''rue des Ateliers''), subsistent, sur le côté droit, le château d'eau et le silo à malt de la [[Brasserie St Hélier - Rennes (Graff, de La Meuse, Kronenbourg)|brasserie]] fermée en 2005 ; créée en 1835, elle avait été successivement brasserie ''Le Boucher'', puis ''Sanson'', ''Brasserie rennaise'', [[brasserie Graff]] en 1878, puis encore ''La Meuse'' et ''Kronenbourg''. Un nouvel ensemble résidentiel y est en cours de construction.


Les bâtiments de l'église qui datent des 15e et 16e siècles étaient entourés autrefois d'un cimetière. Au début de la rue se trouvaient jusqu'à la seconde guerre mondiale et depuis 1868 les établissements de la Manutention et de la prison militaire (où séjourna [[Alfred Dreyfus]] en 1899 pendant son procès de Rennes). A cet emplacement on trouvait, en 1810, à l'angle de l'actuelle [[avenue Janvier]], une maison centrale des femmes qui succédait à un dépôt de mendicité et à une maison de force, lesquels y avaient été précédés par un petit séminaire qui émigra en 1772 au couvent des ''Catherinettes'' et encore auparavant par un manoir de ''Bouzillé''<ref> ''Le Vieux Rennes'', par Paul Banéat. J. Larcher éd. - 1911</ref>. Au dépôt de mendicité séjourna comme pensionnaire, sur lettre de cachet du roi, pendant trois ans à partir du 15 septembre 1786, un certain Jean Cottereau, faux-saunier qui aurait rossé à mort un garde de gabelle et qui fut mis ici à l'abri pour le faire échapper à la potence ou aux galères : il sera célèbre sous le nom de {{w|''Jean Chouan}}<ref> ''Jean Chouan au dépôt de mendicité de Rennes'', par F. Le Bour'His, Bulletin et mémoires de la Société archéologique du Département d'Ille-et-Vilaine. T. LXVII-1944 </ref>. ''Le[[ Théâtre National de Bretagne]] a donc eu, sur son emplacement, d'étranges prédécesseurs. De l'autre côté, en face de la Maison de la Culture, devenue depuis le T.N.B., exista jusque dans les années 80 une rangée de maisons basses, "baraques" construites pour reloger des habitants sinistrés lors de l'[[incendie de 1720]].
Les bâtiments de l'église qui datent des 15e et 16e siècles étaient entourés autrefois d'un cimetière. Au début de la rue se trouvaient jusqu'à la seconde guerre mondiale et depuis 1868 les établissements de la Manutention et de la prison militaire (où séjourna [[Alfred Dreyfus]] en 1899 pendant son procès de Rennes). A cet emplacement on trouvait, en 1810, à l'angle de l'actuelle [[avenue Janvier]], une maison centrale des femmes qui succédait à un dépôt de mendicité et à une maison de force, lesquels y avaient été précédés par un petit séminaire qui émigra en 1772 au couvent des ''Catherinettes'' et encore auparavant par un manoir de ''Bouzillé''<ref> ''Le Vieux Rennes'', par Paul Banéat. J. Larcher éd. - 1911</ref>. Au dépôt de mendicité on gardait, outre des mendiants invétérés, des enfants trouvés, des femmes de mauvaise vie, et l'on y trouvait un hôpital vénérien.  Parmi les pensionnaires mangeant "le pain du roy", fils de famille ou petites gens que l'on veut amender, y séjourna sur lettre de cachet du roi, pendant trois ans à partir du 15 septembre 1786, un certain Jean Cottereau, faux-saunier qui aurait rossé à mort un garde de gabelle et qui fut mis ici à l'abri pour le faire échapper à la potence ou aux galères : il sera célèbre sous le nom de {{w|''Jean Chouan}}<ref> ''Jean Chouan au dépôt de mendicité de Rennes'', par F. Le Bour'His, Bulletin et mémoires de la Société archéologique du Département d'Ille-et-Vilaine. T. LXVII-1944 </ref>. ''Le[[ Théâtre National de Bretagne]] a donc eu, sur son emplacement, d'étranges prédécesseurs. De l'autre côté, en face de la Maison de la Culture, devenue depuis le T.N.B., exista jusque dans les années 80 une rangée de maisons basses, "baraques" construites pour reloger des habitants sinistrés lors de l'[[incendie de 1720]].


Jusqu'en 1952, la rue était parcourue par un tramway allant de ''Port-Cahours'' (début de la [[rue de Lorient]], près de la [[rue de la Carrière]]) au [[Cimetière de l'Est]] en passant par la [[place de la Mairie]]. La ''rue des Ateliers'', ainsi dénommée en 1885, desservait au sud des voies ferrées, les ateliers du chemin de fer et était située en partie sur l'emprise de l'ancien tronçon du faubourg qui était surnommé ''Casserole'', altération de ''Casse-reule'' (casse-roue) en raison de la pente et du mauvais état de la chaussée.
Jusqu'en 1952, la rue était parcourue par un tramway allant de ''Port-Cahours'' (début de la [[rue de Lorient]], près de la [[rue de la Carrière]]) au [[Cimetière de l'Est]] en passant par la [[place de la Mairie]]. La ''rue des Ateliers'', ainsi dénommée en 1885, desservait au sud des voies ferrées, les ateliers du chemin de fer et était située en partie sur l'emprise de l'ancien tronçon du faubourg qui était surnommé ''Casserole'', altération de ''Casse-reule'' (casse-roue) en raison de la pente et du mauvais état de la chaussée.
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