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== Lieu de promenade et de chahut au 18e siècle ==
== Lieu de promenade et de chahut au 18e siècle ==


Au 18e siècle, le grand amusement des jeunes gentilshommes était de créer des escarmouches avec la patrouille de la milice bourgeoise, dont le corps de garde était à un rez-de-chaussée faisant face à l'église, actuelle [[basilique Saint-Sauveur]]. Dix huit soldats menés par un officier et deux sergents allaient de par les rues veiller à l'ordre et au calme. Assistés de leurs domestiques, ivres et armés, les jeunes nobles avaient plaisir à "battre le guet", livrant à la patrouille de véritables combats, et les étudiants de les imiter, mais bourgeois, s'ils étaient arrêtés ils allaient en prison alors que les jeunes nobles, déposés au violon, en sortaient bientôt. Toute la ville se donnait rendez-vous sur la ''place Louis-le-Grand''. Les étudiants y jetaient des "fusées" aux femmes et si la patrouille de la milice bourgeoise intervenait, ils la recevait à coups de bâtons carrés ou d'épées<ref>''Rennes ancien, Rennes moderne'', t.2 par A. Marteville</ref>.
Au 18e siècle, le grand amusement des jeunes gentilshommes était de créer des escarmouches avec la patrouille de la milice bourgeoise, dont le corps de garde était à un rez-de-chaussée faisant face à l'église, actuelle [[basilique Saint-Sauveur]]. Dix huit soldats menés par un officier et deux sergents allaient de par les rues veiller à l'ordre et au calme. Assistés de leurs domestiques, ivres et armés, les jeunes nobles avaient plaisir à "battre le guet", livrant à la patrouille de véritables combats, et les étudiants de les imiter, mais bourgeois, s'ils étaient arrêtés ils allaient en prison alors que les jeunes nobles, déposés au violon, en sortaient bientôt. Toute la ville se donnait rendez-vous sur la ''place Louis-le-Grand''. Les étudiants y jetaient des "fusées" aux femmes et si la patrouille de la milice bourgeoise intervenait, ils la recevaient à coups de bâtons carrés ou d'épées<ref>''Rennes ancien, Rennes moderne'', t.2 par A. Marteville</ref>.


Vers la fin du siècle, de graves incidents y survinrent. Le 27 janvier 1789, [[journée des Bricoles]], la place fut le théâtre d'une rixe sanglante entre gentilshommes et étudiants en droit conduits par Moreau, le futur général. La statue fut envoyée en 1792 aux forges de Paimpont pour servir à la fabrication de canons (le musée des Beaux-Arts en conserve deux bas-reliefs). En remplacement, [[Carrier à Rennes|Jean-Baptiste Carrier]], commissaire du gouvernement, y fit planter, le 8 septembre 1793, un arbre de la Liberté.
Vers la fin du siècle, de graves incidents y survinrent. Le 27 janvier 1789, [[journée des Bricoles]], la place fut le théâtre d'une rixe sanglante entre gentilshommes et étudiants en droit conduits par Moreau, le futur général. En 1792, la statue fut envoyée aux forges de Paimpont pour servir à la fabrication de canons (le musée des Beaux-Arts en conserve deux bas-reliefs). En remplacement, [[Carrier à Rennes|Jean-Baptiste Carrier]], commissaire du gouvernement, y fit planter, le 8 septembre 1793, un arbre de la Liberté.


[[Fichier:Rstatue_de_louis_xiv.jpeg|200px|left|thumb|La statue de Louis XIV, sur la ''place Louis-le-Grand'']]
[[Fichier:Rstatue_de_louis_xiv.jpeg|200px|left|thumb|La statue de Louis XIV, sur la ''place Louis-le-Grand'']]
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