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« Août 1914, Rennes entre en guerre » : différence entre les versions

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===Beaucoup de blessés, quelques prisonniers...===
===Beaucoup de blessés, quelques prisonniers...===
[[Fichier:1914_bataille_de_morhange.png|250px|right|thumb|Malgré la présentation (tableau de Chaperon), la bataille de Morhange, une attaque  qui sera une défaite]]
[[Fichier:1914_bataille_de_morhange.png|250px|right|thumb|Malgré la présentation (tableau de Chaperon), la bataille de Morhange, une attaque  qui sera une défaite]]
Le 16 c'est le 24e dragons de réserve qui quitte Rennes et le 17 la vente d'absinthe est interdite. Le 18 Mgr Dubourg publie une lettre très optimiste quant à l'issue de la guerre. Le 20, un deuxième train de  104 blessés arrive à Rennes, parmi eux 7 allemands, et un convoi d'une cinquantaine arrive le 21. Et l'on relate toujours des atrocités commises par l'armée allemande. Le 22, quinze prisonniers allemands, surveillés par quatorze fantassins, baïonnette au canon -"Ah ! ces braves pioupious, il suffit de les voir pour savoir qu'ils ont fidèlement veillé. Dans leurs yeux passe un éclair de fierté, de triomphe" - arrivent à Rennes et sont enfermés à la prison militaire. Le lendemain c'est un millier de prisonniers qui arrivent à Dinan, via Dol. Et les trains de blessés arrivent fréquemment à Rennes, tel celui qui, le 25, en  amène 640.
Le 16 c'est le 24e dragons de réserve qui quitte Rennes et le 17 la vente d'absinthe est interdite. Le 18 Mgr Dubourg publie une lettre très optimiste quant à l'issue de la guerre. Le 20, un deuxième train de  104 blessés arrive à Rennes, parmi eux 7 allemands, et un convoi d'une cinquantaine arrive le 21. Et l'on relate toujours des atrocités commises par l'armée allemande. Le 22, quinze prisonniers allemands, surveillés par quatorze fantassins, baïonnette au canon -"Ah ! ces braves pioupious, il suffit de les voir pour savoir qu'ils ont fidèlement veillé. Dans leurs yeux passe un éclair de fierté, de triomphe" - arrivent à Rennes et sont enfermés à la prison militaire. Le lendemain c'est un millier de prisonniers qui arrivent à Dinan, via Dol. Et les trains de blessés arrivent fréquemment à Rennes, tel celui qui, le 25, en  amène 640. Les listes de blessés adressés à Rennes citent d’abord des localisations à Pontchaillou et bientôt  - ils sont plus de 3500 à Rennes dès le 12 septembre ! dans de nombreux établissements détournés de leur utilisation habituelle, notamment : hôpital complémentaire du Lycée de garçons de l'avenue de la gare (H.C n°1)  cercle Paul-Bert, H.C. n°34 école des beaux-arts, faculté de droit, place Saint-Melaine (H. C. n°41), collège Saint-Vincent (H.C  n°4), avec son annexe de la caserne de Guines, hôpital Saint-Yves, Faculté des Lettres, place Hoche ( H.C n° 5),  école d’Agriculture,  (H.C. n°39) lycée de jeunes filles, rue Martenot, Maison de retraire rue Saint-Hélier.
 
Commencent à paraître des listes d’officiers tués, d’officiers décorés.  Bientôt un lecteur s’offusque de voir la Cie Ouest-Électrique faire payer aux blessés leur place de tramway, au contraire de Nantes. 325 prisonniers allemands, arrivés par train, sont envoyés au camp de Coëtquidan.
Les listes de morts au champ d’honneur publiées s’allongent et deviennent presque quotidiennes mais il s’agit d’abord presque exclusivement d’officiers. Les lecteurs, par simple déduction, savent que celles des soldats sont énormes.


Outre les dons de secours aux blessés militaires, on publie maintenant des listes de souscripteurs et les montants versés pour les secours de guerre. Les atrocités allemandes sont détaillées. Signe que la situation n'est pas ce que la presse décrit : l'exode de Belges et de Français du Nord atteint Rennes.
Outre les dons de secours aux blessés militaires, on publie maintenant des listes de souscripteurs et les montants versés pour les secours de guerre. Les atrocités allemandes sont détaillées. Signe que la situation n'est pas ce que la presse décrit : l'exode de Belges et de Français du Nord atteint Rennes.


La presse donne une vue patriotique de la guerre, noircissant l'ennemi et minimisant, voire taisant l'importance du nombre des tués dans ces premiers jours des combats.
La presse donne une vue patriotique de la guerre, noircissant l'ennemi et minimisant, voire taisant l'importance du nombre énorme des tués dans ces premiers jours des combats.




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