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En 1812, on lit dans un ''Almanach des Gourmands'' de Grimod de la Reynière : ''Aujourd'hui on ne voit guère paroître que du Beurre de la Prévalaie en paniers sur les tables opulentes, et en petits pots sur les autres. Ce canton de la Bretagne est en possession de nous fournir pour les hors-d'oeuvre le meilleur Beurre connu; il n'est ni salé ni à demi-sel, et il est cependant d'une saveur moins douce que le Beurre frais, et singulièrement agréable mangé en tartines, sur-tout avec le pain de seigle''. Et une note précise : ''On trouve toute l'année, chez M. Plailly, épicier, rue Montorgueil, N°71, d'excellent beurre de la Prévalaie, tant en paniers qu'en petits pots, et dans les prix les plus modérés. C'est le mardi de chaque semaine qu'il reçoit ses envois''.<ref> ''Identité gourmande de la Bretagne moderne'', par Florent Quellier. Bulletin et mémoires de la Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine, t. CXV - 2011</ref> | En 1812, on lit dans un ''Almanach des Gourmands'' de Grimod de la Reynière : ''Aujourd'hui on ne voit guère paroître que du Beurre de la Prévalaie en paniers sur les tables opulentes, et en petits pots sur les autres. Ce canton de la Bretagne est en possession de nous fournir pour les hors-d'oeuvre le meilleur Beurre connu; il n'est ni salé ni à demi-sel, et il est cependant d'une saveur moins douce que le Beurre frais, et singulièrement agréable mangé en tartines, sur-tout avec le pain de seigle''. Et une note précise : ''On trouve toute l'année, chez M. Plailly, épicier, rue Montorgueil, N°71, d'excellent beurre de la Prévalaie, tant en paniers qu'en petits pots, et dans les prix les plus modérés. C'est le mardi de chaque semaine qu'il reçoit ses envois''.<ref> ''Identité gourmande de la Bretagne moderne'', par Florent Quellier. Bulletin et mémoires de la Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine, t. CXV - 2011</ref> | ||
[[Fichier:Beurre_de_la_pr%C3%A9valaye048.jpg|350px|left|thumb|Publicité du début du 20e siècle]] | |||
La réputation du beurre de la Prévalaye semble en fait s'être étendue aux productions du bassin rennais, au point qu'en [[1814]], un arrêté de police expose que : « le maire de Rennes a été prévenu que plusieurs habitants de la ville font des envois considérables de beurre dans toute la France. Pour s'en procurer plus facilement et de meilleur qualité, ils empêchent les habitants des campagnes d'apporter leur beurre au marché; ils vont au devant d'eux dans les faubourgs; ils achètent à un prix élevé et, par ces moyens, privent leurs concitoyens de l'avantage de se procurer du beurre à un prix raisonnable. »<ref>''L'industrie laitière en Bretagne et les révolutions techniques du XIXe siècle'', par J-B. Henry, Annales de Bretagne, vol 73 - 1966.</ref> | La réputation du beurre de la Prévalaye semble en fait s'être étendue aux productions du bassin rennais, au point qu'en [[1814]], un arrêté de police expose que : « le maire de Rennes a été prévenu que plusieurs habitants de la ville font des envois considérables de beurre dans toute la France. Pour s'en procurer plus facilement et de meilleur qualité, ils empêchent les habitants des campagnes d'apporter leur beurre au marché; ils vont au devant d'eux dans les faubourgs; ils achètent à un prix élevé et, par ces moyens, privent leurs concitoyens de l'avantage de se procurer du beurre à un prix raisonnable. »<ref>''L'industrie laitière en Bretagne et les révolutions techniques du XIXe siècle'', par J-B. Henry, Annales de Bretagne, vol 73 - 1966.</ref> | ||
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