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Cette voie, dénommée par délibération du Conseil municipal de Rennes le 11 Décembre 1931 et prolongée par délibération le 29 Juillet 1949, relie la [[rue de Châtillon]] au [[boulevard Franklin Roosevelt]] qui la prolonge.
Cette voie, dénommée par délibération du conseil municipal de Rennes le 11 Décembre 1931 et prolongée par délibération le 29 Juillet 1949, relie la [[rue de Châtillon]] au [[boulevard Franklin Roosevelt]] qui la prolonge.
[[Fichier:Boulevard_emile_combes.jpeg|350px|right|thumb|Le boulevard Émile Combes en 1953, coupé par la [[rue Honoré d'Estienne d'Orves]] et au-delà de la [[rue Louis Turban]], les champs...]]
[[Fichier:Boulevard_emile_combes.jpeg|350px|right|thumb|Le boulevard Émile Combes en 1953, coupé par la [[rue Honoré d'Estienne d'Orves]] et au-delà de la [[rue Louis Turban]], les champs...]]


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Émile, Justin, Louis Combes est issu d’une famille modeste de dix enfants, dont le père est simple tailleur<ref>à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref>.
Émile, Justin, Louis Combes est issu d’une famille modeste de dix enfants, dont le père est simple tailleur<ref>à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref>.
===Destiné à l'Église===
Son parrain, curé de campagne, le fait étudier au petit séminaire de Castres. Après avoir pris l’habit ecclésiastique, il entre au séminaire des Carmes à Paris de 1851 à 1853 où il obtient une licence ès lettres. Il accepte ensuite d’entrer au grand séminaire d’Albi, à condition de préparer, parallèlement, un doctorat ès lettres. Ses supérieurs le jugent « excellent » au plan intellectuel, « ordinaire » pour la piété et jugent sa foi insuffisante pour accéder à la prêtrise. Il enseigne alors dans un collège privé de Nîmes. En 1860, à 25 ans, il est reçu docteur en théologie avec une thèse sur Saint Thomas d’Aquin. Sans argent, il accepte un poste d’enseignant au collège de Pons (Charente-Maritime).
Son parrain, curé de campagne, le fait étudier au petit séminaire de Castres. Après avoir pris l’habit ecclésiastique, il entre au séminaire des Carmes à Paris de 1851 à 1853 où il obtient une licence ès lettres. Il accepte ensuite d’entrer au grand séminaire d’Albi, à condition de préparer, parallèlement, un doctorat ès lettres. Ses supérieurs le jugent « excellent » au plan intellectuel, « ordinaire » pour la piété et jugent sa foi insuffisante pour accéder à la prêtrise. Il enseigne alors dans un collège privé de Nîmes. En 1860, à 25 ans, il est reçu docteur en théologie avec une thèse sur Saint Thomas d’Aquin. Sans argent, il accepte un poste d’enseignant au collège de Pons (Charente-Maritime).


Avant d’avoir reçu la tonsure, Émile Combes a une crise de conscience et perd la foi. Alors qu’il se promène dans la rue, il a le coup de foudre pour une jeune fille de 15 ans, Angèle Maria Dussaud, qu'il épouse un an plus tard, en 1862, ils auront cinq enfants. Voyant sa carrière bouchée et ayant promis à sa femme de rester à Pons, il s’oriente alors vers la médecine. Il obtient son doctorat en médecine et en 1868, il s’installe dans la cité médiévale.
Avant d’avoir reçu la tonsure, Émile Combes a une crise de conscience et perd la foi. Alors qu’il se promène dans la rue, il a le coup de foudre pour une jeune fille de 15 ans, Angèle Maria Dussaud, qu'il épouse un an plus tard, en 1862ils auront cinq enfants. Voyant sa carrière bouchée et ayant promis à sa femme de rester à Pons, il s’oriente vers la médecine. Il obtient son doctorat en médecine et en 1868, il s’installe dans la cité médiévale.
===Homme politique===


Il entre en franc-maçonnerie, se lance, à 40 ans, dans la politique et devient un des chefs de file les plus écoutés du Parti Radical. En 1869, il devient conseiller municipal de Pons et en est élu maire en 1876, il le reste jusqu’en 1919.
Il entre en franc-maçonnerie, se lance, à 40 ans, dans la politique et devient un des chefs de file les plus écoutés du Parti Radical. En 1869, il devient conseiller municipal de Pons et en est élu maire en 1876, il le reste jusqu’en 1919.
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Consciencieux, il étudie à fond ses dossiers, ses discours sont de qualité. Il devient le spécialiste de l’enseignement et de 1892 à 1894, en Algérie, il mène une enquête pour le Sénat. Il défend la justice, la liberté, le progrès social et est pour le maintien du droit de propriété.
Consciencieux, il étudie à fond ses dossiers, ses discours sont de qualité. Il devient le spécialiste de l’enseignement et de 1892 à 1894, en Algérie, il mène une enquête pour le Sénat. Il défend la justice, la liberté, le progrès social et est pour le maintien du droit de propriété.


En 1894, il est vice-président du Sénat, un an plus tard, il est nommé ministre de l’Instruction Publique, des Beaux-Arts et des Cultes (1895-1896), dans le gouvernement de Léon Bourgeois. Il réforme l’enseignement qui passe sous la tutelle exclusive de l’État et crée une chaire de philosophie positiviste au Collège de France. Il s’oppose au Vatican pour la nomination des évêques. Les radicaux sont conscients qu’il faut écarter la mainmise de l’Église sur la jeunesse et qu’il faut conforter l’esprit public pour affermir pleinement la République. Il faut donc rejeter les congrégations hors de l’enseignement.
En 1894, il est vice-président du Sénat. Un an plus tard, il est nommé ministre de l’Instruction Publique, des Beaux-Arts et des Cultes (1895-1896), dans le gouvernement de Léon Bourgeois. Il réforme l’enseignement qui passe sous la tutelle exclusive de l’État et crée une chaire de philosophie positiviste au Collège de France. Il s’oppose au Vatican pour la nomination des évêques. Les radicaux sont conscients qu’il faut écarter la mainmise de l’Église sur la jeunesse et qu’il faut conforter l’esprit public pour affermir pleinement la République. Il faut donc rejeter les congrégations hors de l’enseignement.


Ardent Dreyfusard, il est un des principaux dirigeants du radicalisme.
Ardent Dreyfusard, il est un des principaux dirigeants du radicalisme.
===Anticlérical, à l'origine de la loi de séparation de l'Église et de l'État===


Émile Combes préside la commission du Sénat qui prépare la future loi de 1901 sur les associations, qui va réglementer la création et la fonction pédagogique des congrégations religieuses, ce qui va avoir pour effet la fermeture de plus de deux mille cinq cents établissements d’enseignement religieux.
Émile Combes préside la commission du Sénat qui prépare la future loi de 1901 sur les associations, qui va réglementer la création et la fonction pédagogique des congrégations religieuses, ce qui va avoir pour effet la fermeture de plus de deux mille cinq cents établissements d’enseignement religieux.
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