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==Lieu exceptionnel== | ==Lieu exceptionnel== | ||
Ce jardin, déjà singulier, par sa séparation de la demeure, l'a été davantage avec l'édification, par la suite et dans la partie nord (près des murs), d'un ''petit bâtiment à l'italienne'' à l'architecture recherchée. Si bien que ce lieu, exceptionnel à l'échelle locale, devient notoire au 18e siècle et prend le nom de ''Trianon''. Tout passant pouvait | Ce jardin, déjà singulier, par sa séparation de la demeure, l'a été davantage avec l'édification, par la suite et dans la partie nord (près des murs), d'un ''petit bâtiment à l'italienne'' à l'architecture recherchée. Si bien que ce lieu, exceptionnel à l'échelle locale, devient notoire au 18e siècle et prend le nom de ''Trianon''. Tout passant pouvait apprécier le jardin proprement dit et l'ornementation extérieur du petit pavillon, mais seuls les distingués invités pouvaient admirer les peintures de Jouvenet ornant les plafonds ; ces toiles provenant de la galerie du château de Launay et passées entre plusieurs mains dans les années 1720 et 1730<ref>Le Président de Robien, Gauthier Aubert, Presses Universitaires de Rennes, 2001, p. 136.</ref>. | ||
==Usages== | ==Usages== | ||
Avant la Révolution, le jardin s'apparentait à une nécessité sociale comme élément sensible visible du rang occupé par tout président au [[parlement de Bretagne]], ses autres propriétés dans la province ne pouvant remplacer ces quelques mètres carrés au | Avant la Révolution, le jardin s'apparentait à une nécessité sociale comme élément sensible visible du rang occupé par tout président au [[parlement de Bretagne]], ses autres propriétés dans la province ne pouvant remplacer ces quelques mètres carrés au cœur de la capitale ; les Robien ne pouvaient offrir moins que leurs collègues à leurs relations personnelles et professionnelles. Ensuite, il servait personnellement aux membres de la famille, à la belle saison et quand le chef de famille et juge officiait. Ne disposant pas d'un équivalent plus spacieux en périphérie de la ville, ils se trouvaient, à quelques pas du logis, au moins un peu isolés, une fois franchi ou contourné le ruisseau nauséeux courant vers le bas de la [[place du Champ-Jacquet]], de l'agitation et tapage de cette place, et d'y profiter du climat breton au dehors de leur petit hôtel<ref>Les abords de l'hôtel sont pavés par le propriétaire en [[1751]], p. 137</ref>. Ils tiennent à en jouir au maximum comme en témoignent deux demandes de démolition à la ville : en [[1728]], celle des latrines se trouvant sur les murs d'enceinte ; puis celle des murs eux-mêmes en [[1779]]. L'ensemble, hôtel, jardin, emplacement, devait avoir ses charmes et intérêts puisque les circonstances d'héritages n'ont pas été exploitées par la famille pour se déplacer dans l'[[hôtel de Marbeuf]] ou l'hôtel des Kerambourg près de la [[Motte à Madame]].<ref>La raison d'être d'un "plan général des environs de l'hôtel de Robien" dressé au 18e siècle est inconnu, mais cette espèce de plan de masse montre un "domaine" en position centrale par rapport au parlement s'étendant en bas et à droite. La Révolution ne se profilait pas à l'horizon et il pouvait s'agir de prévoir des extensions dans le voisinage immédiat si les circonstances l'avaient permis.</ref> | ||
==Après la Révolution== | ==Après la Révolution== |
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